Soutien aux inculpés du 6

Texte reçu pendant la grève nationale le 15 décembre 2014.

Le 6 novembre, plus de 100.000 per­sonnes mani­fes­taient leur désac­cord avec le nou­veau gou­ver­ne­ment. Aujourd’­hui, la Jus­tice cherche des cou­pables, et la police inti­mide, sou­met, empri­sonne celles et ceux qui crient plus fort que les autres.

Les médias, tri­bunes de pou­voir, inventent une riva­li­té entre les gen­tils mani­fes­tants et une mino­ri­té de “cas­seurs” ou de radi­caux, et pré­sentent la police comme vic­time. Nous ne sommes pas dupes ! Une mani­fes­ta­tion abrite de nom­breux moyens d’ac­tions, mais n’a de sens que si elle crée un rap­port de force. Avec nos slo­gans et nos pavés, nos pan­cartes et nos piquets de grève, nous sommes tous tour­nés vers le même enne­mi. Face à la vio­lence de pou­voir, les ins­tants de révolte sont des coups ren­dus. Dans chaque pavé lan­cé contre l’au­té­ri­té, nous voyons un désir de liber­té, et nous en sommes solidaires !

La police ne défend per­sonne d’autre que l’é­tat, les patrons, les riches, les poli­ti­ciens, qui dictent tous ensemble la marche du monde. C’est parce que les contes­ta­tions du 6 menacent leur ordre qu’ils les répriment : per­sonne ne doit inter­rompre la bonne marche du sys­tème qui nous opprime chaque jour un peu plus. Le monde capi­ta­liste nous condamne au tra­vail sala­rié et à tou­jours plus de sacri­fices. Quelle que soit la cou­leur du gou­ver­ne­ment, il repro­duit ce sys­tème dans lequel le contrôle de nos vies revient à d’autres.

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Nous cra­chons sur les poli­ti­ciens, char­més par le pou­voir et la richesse. Nous ne sommes pas de ceux qui négo­cient la lon­gueur de leurs chaînes. Nous nous recon­nais­sons dans le luttes pour un monde sans auto­ri­té ni exploi­ta­tion. Nous vuo­lons une soli­da­ri­té active et per­ma­nente pour les révol­tés de toutes sortes. Tous ceux qui subissent la répres­sion ont notre sou­tien, car quelles que soient leur méthodes, les brèches qu’ils ouvrent nour­rissent notre espoir d’être libres demain.

Texte reçu pen­dant la grève natio­nale le 15 décembre 2014.