Guerre de Libye : bavures médiatiques avant les premiers bombardements

par Julien Salingue (ACRIMED)

Guerre de Libye : bavures média­tiques avant les pre­miers bombardements

Publié le 21 mars 2011 sur ACRIMED par Julien Salingue

Source : http://www.acrimed.org/article3558.html

Au moment où nous écri­vons, les avions d’une « coa­li­tion » bom­bardent les posi­tions mili­taires du Colo­nel Kha­da­fi. Quoi que l’on pense de cette guerre, force est de consta­ter qu’elle fait l’objet d’un trai­te­ment média­tique digne du jour­na­lisme de guerre le plus exé­crable. Les obser­va­tions que nous rap­por­tons ici ont été effec­tuées avant le début des bom­bar­de­ments. Et elles sont déjà annon­cia­trices du pire…

Si tu veux la guerre…

Lorsque l’éventualité d’une guerre s’est pré­ci­sée, la plu­part des grands médias ont mani­fes­té un cer­tain empres­se­ment. Cet empres­se­ment était-il dic­té par la convic­tion qu’il fal­lait venir au secours de popu­la­tions civiles et qu’il n’y avait pas d’autre solu­tion que la guerre ? Ce serait une prise de posi­tion à pré­sen­ter comme telle. Mais, contras­tant avec la gra­vi­té des res­pon­sables qui ont déci­dé cette guerre, l’impatience des impa­tients revêt des formes pas­sa­ble­ment mal­saines, comme si une guerre n’était pas avant tout une guerre !

Dès le vote de la réso­lu­tion de l’ONU le 17 mars au soir, la nou­velle se répand comme… une trai­née de poudre : la guerre approche. Dans les médias, les bruits de bottes se font entendre. Le 18 mars, Reu­ters publie une dépêche : « Compte à rebours pour une inter­ven­tion en Libye ». Le Point, l’Express, le Nou­vel Obs (et bien d’autres) la reprennent et font leur l’image du « compte à rebours ». Le lec­teur est aver­ti : qu’il se tienne prêt…

L’attente ne sera pas longue. La décla­ra­tion d’Alain Jup­pé selon lequel « tout est prêt » pour déclen­cher les hos­ti­li­tés est elle aus­si reprise en boucle dès le ven­dre­di 18 en une des sites inter­net. Entre autres : « Libye : “Tout est prêt” pour une inter­ven­tion mili­taire » (site de Libé­ra­tion) ; « Lybie [sic] : “Tout est prêt pour une action mili­taire” » (site de l’Est Répu­bli­cain) ; « Libye : tout est prêt pour une inter­ven­tion, selon Jup­pé » (site du Nou­vel Obs) ; « L’armée fran­çaise prête à l’assaut contre Kadha­fi » (site de la Tri­bune) ; enfin, sur un ton encore un peu plus bel­li­queux que ses confrères, le site de 20 minutes titre : « Libye : mal­gré le ces­sez-le-feu pro­cla­mé par le pou­voir, les Occi­den­taux sont prêts au com­bat ». De toute évi­dence, les médias aussi.

Cer­tains sont même un peu trop prêts… C’est ain­si que dans l’après-midi du 18 mars, la chaîne I>télé, sans doute un peu trop impa­tiente, ose le scoop :

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Aucune action mili­taire n’a alors été menée. Il fau­dra en réa­li­té attendre le len­de­main avant que soit annon­cé le pre­mier tir fran­çais. Au grand déses­poir d’Itélé qui, se ren­dant compte que son scoop res­semble de plus en plus à une bourde, rem­place subrep­ti­ce­ment, en fin d’après-midi, le mot « frappes » par le mot « crise ». 24 heures plus tard, l’information étant désor­mais cor­recte, le terme « frappes » refait son appa­ri­tion à l’écran. Au grand sou­la­ge­ment d’Itélé ?

Le 19 mars, Reu­ters publie une dépêche au titre des plus audacieux :

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« Vers des frappes immi­nentes ».
En sub­stance : les frappes ne sont pas encore immi­nentes, mais elles le seront bien­tôt. Une redon­dance qui révèle l’impatience ?

La guerre, ça fait vendre, coco

Cette impa­tience peut dif­fi­ci­le­ment se pré­va­loir de visées exclu­si­ve­ment « huma­ni­taires ». Elle tra­duit aus­si une toute autre pré­oc­cu­pa­tion : être le pre­mier sur le coup. Concur­rence jour­na­lis­tique ou com­pé­ti­tion com­mer­ciale ? La seconde est loin d’être absente, car la guerre, c’est ven­deur. Et rien de tel, pour appâ­ter le cha­land, que de lui pro­po­ser un pseu­do-son­dage en ligne. C’est le Pari­sien, rapi­de­ment rejoint par le Figa­ro, qui a ouvert les hostilités :
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S’agit-il d’informer ? Evi­dem­ment pas… D’ouvrir un « débat » ? A quoi bon, puisque la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » est una­nime (voir plus loin). Il s’agit d’attirer le lec­teur et de le fidé­li­ser en le met­tant direc­te­ment à contri­bu­tion et en créant l’illusion que son avis compte !

Toutes les méthodes sont bonnes pour vendre et faire vendre. La palme du cynisme revient à Libé­ra­tion qui, en rai­son de la double actua­li­té (Libye+Japon), a pro­po­sé à ses lec­teurs un numé­ro spé­cial le ven­dre­di 18 mars, avec une « double une ». Le com­mu­ni­qué de presse annon­çant cet « évé­ne­ment » est des plus révélateurs :

« Ven­dre­di dans Libé­ra­tion : un numé­ro excep­tio­nel [sic] consa­cré à la Libye et au Japon » […] « Cita­tion de Nico­las Demo­rand, direc­teur de la rédac­tion de Libé­ra­tion : “Au moment où une série de catas­trophes au Japon bou­le­verse cha­cun de nous, la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale semble enfin se mobi­li­ser pour empê­cher le colo­nel Kadha­fi d’écraser l’insurrection du peuple libyen. Nous avons vou­lu don­ner toute sa mesure à cette actua­li­té d’une incroyable den­si­té, où se téles­copent ces deux évé­ne­ments”. Ce numé­ro « col­lec­tor » de Libé­ra­tion sera dis­po­nible en kiosque ven­dre­di 18 mars 2011 ».

Les morts, coco, c’est collector.

Moi, Kadha­fi, il me fait pas peur

Col­lec­tor, aus­si, cer­tains pro­pos forts cou­ra­geux de va-t-en guerre pari­siens, avant même le début de l’offensive.

Le ven­dre­di 18 mars, le Grand jour­nal de Canal plus reçoit « trois grands obser­va­teurs de l’actualité » : Tho­mas Legrand (de France Inter), Yves Thréard (du Figa­ro), Alain Duha­mel (d’un peu par­tout). La Libye est bien évi­dem­ment évo­quée : Michel Deni­sot explique que suite à la réso­lu­tion de l’ONU, les auto­ri­tés libyennes ont annon­cé un ces­sez-le-feu. On assiste alors à une scène sur­réa­liste, au cours de laquelle Jean-Michel Apha­tie et son cama­rade Yves Thréard nous livrent une ana­lyse d’une exquise finesse :

- Alain Duha­mel : « (…) Un ces­sez-le-feu, c’est parce qu’ils veulent voir venir, sûrement ».
 — Jean-Michel Apha­tie : « Ils ont les jetons. »
 — Yves Thréard : « Kadha­fi est un peu­reux. »
 — Alain Duha­mel : « Faut pas non plus les caricaturer… »
 — Jean-Michel Apha­tie : « Moi je pense qu’ils ont un peu la trouille. »

Apha­tie et Thréard, confor­ta­ble­ment ins­tal­lés sur leur pla­teau de télé­vi­sion, triomphent et iro­nisent : Kadha­fi a peur d’une inter­ven­tion armée. On ima­gine que nos deux jour­na­listes, à qui la guerre ne fait pas peur, ont déjà réser­vé leur billet d’avion pour la Libye afin de prendre part aux combats.

A l’instar de leur confrère d’I>télé Oli­vier Rava­nel­lo qui, le same­di 19 mars, quelques heures avant les pre­miers bom­bar­de­ments, s’emporte, sou­rire aux lèvres : « On veut se débar­ras­ser de Kadha­fi, on va peut-être même arri­ver, par chance, à ce qu’une bombe lui tombe sur la tête ».

Il est dif­fi­cile de se conten­ter de comp­ta­bi­li­ser ces mou­ve­ments de men­ton par­mi les faux frais de la liber­té d’opinion. Une fois encore ces com­men­taires qui n’éclairent rien, même pas les rai­sons de ceux qui sou­tiennent incon­di­tion­nel­le­ment cette guerre, contrastent avec la gra­vi­té de ceux qui l’ont déci­dée. Que dire alors du res­pect dont ils témoignent pour ceux qui, non moins gra­ve­ment, ne sont pas convain­cus par cette inter­ven­tion ou lui sont hos­tiles ? L’indécence fait-elle par­tie des nou­velles règles de la déontologie ?

Mais nos jour­na­listes sont cou­ra­geux. Nul doute que le Minis­tère de la Défense les déco­re­ra pour acte de bra­voure média­tique. Contrai­re­ment à ces traîtres d’Allemands.

Les « alliés » et les traîtres

Nul n’aura échap­pé à l’argument-massue repris dans la plu­part des grands médias : la guerre béné­fi­cie du sou­tien de la « com­mu­nau­té internationale ».

Une « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » dont on ne cesse de nous rap­pe­ler qu’elle inclut des pays arabes. Ce ne serait donc pas une guerre de l’Occident… comme le Monde, en un lap­sus révé­la­teur, le dit pour­tant en « une » le 19 mars, accom­pa­gné de cette sym­pa­thique invi­ta­tion au « monde arabe » : « Il faut asso­cier le monde arabe aux opé­ra­tions mili­taires. Il en a les moyens : il dis­pose de cen­taines de chas­seurs. Il a l’occasion de faire l’Histoire, pas de la contem­pler ». Typi­que­ment « occi­den­tal ».

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Pour Tho­mas Legrand, tou­jours sur le pla­teau du Grand jour­nal, la messe est dite : « Avant de com­men­ter tout ça, il faut quand même sou­li­gner cette réso­lu­tion extra­or­di­naire. Moi je trouve que c’est his­to­rique, et c’est extra­or­di­naire. Je crois que c’est la pre­mière fois qu’on peut dire que, enfin c’est pas la pre­mière fois, mais la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale ça veut vrai­ment dire quelque chose aujourd’hui ».

Tho­mas Legrand, comme la plu­part de ses confrères, « oublie » com­mo­dé­ment de rap­pe­ler que quelques pays mineurs, péri­phé­riques et peu influents, n’ont pas voté la réso­lu­tion de l’ONU, : la Rus­sie, la Chine, l’Inde, le Bré­sil, l’Allemagne… Mais tout ceci n’est qu’un détail car, comme on nous le répète jusqu’à l’usure, le Qatar a pro­po­sé de par­ti­ci­per à l’intervention, et on ne va tout de même pas perdre du temps avec ceux qui veulent gâcher la fête. Plu­tôt que d’exposer leurs rai­sons et de ten­ter de les com­prendre, avant de les jus­ti­fier ou, dans le cas de nos com­men­ta­teurs va-t-en-guerre, de les condam­ner, on pré­fère s’ériger en tri­bu­nal de la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » Quant aux rai­sons, bonnes ou mau­vaises, qui ont conduit cer­tains Etats « amis », comme l’Allemagne, à refu­ser de sou­te­nir l’expédition mili­taire, elles sont balayées d’un revers de manche d’uniforme :

- Pour Jean-Michel Apha­tie, l’explication est simple : « L’Allemagne est diri­gée par quelqu’un qui n’est pas à la hau­teur de la situa­tion, de cette situa­tion » (le Grand jour­nal, 18 mars).

- Le Monde, dans son édi­to­rial du 20 mars (« Ber­lin face à ses res­pon­sa­bi­li­tés inter­na­tio­nales »), ne fait pas non plus dans la nuance : « L’Allemagne sou­haite obte­nir un siège per­ma­nent au Conseil de sécu­ri­té des Nations unies. Sou­te­nue par la France, cette demande est légi­time […]. Encore faut-il être à la hau­teur des res­pon­sa­bi­li­tés aux­quelles on aspire. L’Allemagne d’Angela Mer­kel n’en a pas fait la démons­tra­tion, le 17 mars, en refu­sant d’approuver la réso­lu­tion de l’ONU per­met­tant l’usage de la force contre le régime du colo­nel Kadha­fi ».

Et, plus loin : « [L]e non-enga­ge­ment alle­mand dans l’affaire libyenne est révé­la­teur d’une hési­ta­tion qui peut être per­çue par les par­te­naires de la Répu­blique fédé­rale comme un manque de soli­da­ri­té, voire de matu­ri­té ».

- Sur son blog qui engage, au moins indi­rec­te­ment, Libé­ra­tion (puisque son site, en fait la pro­mo­tion à la « Une »), l’incontournable Jean Qua­tre­mer se joint lui aus­si au concert anti-alle­mand. Le 19 mars, dans un billet sub­ti­le­ment titré « L’honneur per­du d’Angela Mer­kel », il fait à son tour la leçon à la chan­ce­lière. Extraits : « Ange­la Mer­kel, une nou­velle fois, gou­verne en fonc­tion d’impératifs de poli­tique inté­rieure, sans aucune consi­dé­ra­tion pour ses enga­ge­ments euro­péens et atlan­tistes, et sur­tout sans aucune com­mi­sé­ra­tion pour le peuple libyen qui lutte pour sa liber­té ». […] « Cet accès de paci­fisme est d’autant plus curieux que la chan­ce­lière n’a tou­jours pas annon­cé qu’elle allait reti­rer ses troupes d’Afghanistan… Bref, entre l’abstention et le sou­tien à Kadha­fi, il n’y a qu’un pas ». Avant de conclure : « Ange­la Mer­kel cher­che­rait à admi­nis­trer la preuve qu’elle n’a stric­te­ment aucun sens de l’histoire qu’elle ne s’y pren­drait pas autre­ment ». Rom­pez les rangs.

L’entrée en guerre de la France réveille­rait-elle, chez plu­sieurs jour­na­listes et édi­to­ria­listes, de bons vieux réflexes anti-alle­mands ? Rien n’est moins sûr : « pas à la hau­teur », « manque de matu­ri­té », « stric­te­ment aucun sens de l’histoire »… L’exact oppo­sé, en somme, de notre bon pré­sident Sarkozy.

Coco­ri­co !

C’est une évi­dence, sur­tout depuis que les hos­ti­li­tés ont débu­té : nos chers médias exaltent leur fier­té d’être fran­çais. En témoignent ces unes :

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Le Monde daté du 20 – 21 mars, après avoir titré la veille (voir plus haut) sur la « riposte » (la riposte ?) de « l’Occident », se drape lui aus­si de tricolore.

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Même Daniel Schnei­der­mann, que l’on a connu mieux ins­pi­ré, cède à la ten­ta­tion chau­vine dans son billet du 18 mars : « Sacré matin ! Soyons hon­nêtes. Qui, ici, sur ce site, dans ces forums, qui peut jurer qu’il reste indif­fé­rent, en voyant les rebelles de Ben­gha­zi, ce peuple qui a ris­qué sa vie en se sou­le­vant contre le dic­ta­teur fou, bran­dir le dra­peau fran­çais cette nuit ? Qui peut res­ter indif­fé­rent à leur gra­ti­tude envers le rôle joué par la France dans l’adoption de la réso­lu­tion 1973 du Conseil de sécu­ri­té, qui va auto­ri­ser la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » à bom­bar­der les colonnes de Kadha­fi ? […] Et pour une fois, le coco­ri­co fran­çais est sans doute par­tiel­le­ment jus­ti­fié ».

Certes, le gou­ver­ne­ment fran­çais a joué un rôle moteur dans l’adoption de la réso­lu­tion de l’ONU. Mais est-ce la prin­ci­pale infor­ma­tion dans cette affaire ? Pour­quoi cette insis­tance mal­saine sur le « rôle de la France » ? Se réjouir aux côtés des habi­tants de Ben­gha­zi, oui, mais pour­quoi serait-on plus heu­reux, ou moins « indif­fé­rent », parce que des dra­peaux fran­çais ont été bran­dis ? Cette fier­té, qui fait appel aux sen­ti­ments chau­vins les plus pri­maires, n’est-elle pas mal pla­cée ? On cher­che­rait à sus­ci­ter un engoue­ment popu­laire pour une guerre aux objec­tifs et à la durée indé­ter­mi­nés qu’on ne s’y pren­drait pas autrement…

De l’exaltation de la guerre au chau­vi­nisme le plus fran­chouillard, en pas­sant par les pitre­ries de jour­na­listes qui rêve­raient d’être des GI’s, le trai­te­ment média­tique des pré­misses de l’expédition mili­taire contre la Libye nous rap­pelle cruel­le­ment que l’information est, sou­vent, par­mi les pre­mières vic­times de la guerre. Et ce n’est, mal­heu­reu­se­ment, qu’un début.

Julien Salingue


Annexe. De l’expertise avant toute chose…

On ne s’improvise pas expert d’un pays étran­ger. On a pu le véri­fier à de nom­breuses reprises ces der­nières semaines au sujet, entre autres, de l’Egypte et de la Tuni­sie. Et par­fois, à vou­loir jouer les experts, on frôle le ridi­cule. Nous rap­por­te­rons ici un exemple, par­mi bien d’autres, de ces approxi­ma­tions expertes. Le 18 mars, l’Edition spé­ciale (Canal plus) reçoit l’homme qui a per­son­nel­le­ment convain­cu Barack Oba­ma, par SMS, de déci­der de bom­bar­der la Libye : BHL moi-je. Les chro­ni­queurs de l’émission ont bien tra­vaillé : alors qu’ils sont en train de dis­cu­ter avec un expert mili­taire, une carte « expli­ca­tive » s’affiche à l’écran. La voici :
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En bleu, les « zones contrô­lées par Kadha­fi ». En rose, les « zones contrô­lées par les rebelles ». Ques­tion à 1000 euros : qui contrôle les zones en gris ? Mystère…

Cha­cun aura en outre noté l’Hénaurme faute d’orthographe : « LYBIE » au lieu de « LIBYE ». Mais que Canal plus soit par­don­né : la chaîne n’est pas la seule à s’être trom­pée. Même les meilleurs font des erreurs. La preuve, de nou­veau, en images :

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Gageons que Jean-Michel Apha­tie et Tho­mas Legrand qui ont, comme on l’a vu, beau­coup de choses à dire à pro­pos de la guerre en cours, savent pla­cer la « Lybie » sur une carte.