Pour des permis de travail, maintenant !

des per­mis de tra­vail aux travailleurs.ses sans papiers !

Exi­geons du gou­ver­ne­ment bruxel­lois qu’il octroie des per­mis de tra­vail aux travailleurs.ses sans papiers ! Mobi­li­sons-nous et inter­pel­lons direc­te­ment les Ministres régio­naux en  envoyant un mail ou  un tweet.

> Pour par­ti­ci­per à l’ac­tion, ren­dez-vous sur ce lien : http://www.reclaimhumanrights.net/pour-des-permis-de-travail-maintenant/

Pourquoi ?

On estime à 150.000 le nombre de per­sonnes qui vivent et tra­vaillent dans la clan­des­ti­ni­té en Bel­gique, et ce par­fois depuis des années. Invi­sibles au regard de notre gou­ver­ne­ment, ils et elles sont pour­tant présent.e.s dans plu­sieurs sec­teurs éco­no­miques clés, comme le net­toyage, l’aide aux per­sonnes, l’horeca ou le bâtiment.

Pour ces tra­vailleurs et tra­vailleuses pré­caires, la  crise sani­taire que vit la Bel­gique est une catas­trophe. Beau­coup sont contraint.e.s d’arrêter de tra­vailler, alors qu’ils ne peuvent comp­ter sur aucune aide de rechange. Les autres  rendu.e.s cor­véables à mer­ci en l’absence de droits et pro­tec­tion, conti­nuent à tra­vailler mal­gré les risques et la peur de se faire contrôler.

Travailleur.euse.s de pre­mière ligne, ce sont aus­si eux.elles qui ont tenu la baraque ! Le gou­ver­ne­ment bruxel­lois ne peut plus igno­rer ces travailleur.euses. Les ministres doivent ces­ser de se cacher der­rière le grand frère fédé­ral et avan­cer sur les trois sujets pour les­quels ils sont compétents.

Comment ?

  • En ouvrant les demandes de per­mis unique aux per­sonnes vivant en Belgique

La Région doit d’une part ouvrir les pro­cé­dures d’obtention d’un per­mis de tra­vail pour les travailleur.euse.s étran­gers déjà pré­sents sur le ter­ri­toire belge mais en “situa­tion irré­gu­lière’. Elle doit notam­ment assou­plir les règles d’octroi actuelles qui rendent les travailleur.euse.s trop dépendant.e.s de leur employeur. Une  dis­cus­sion avec le niveau fédé­ral doit être ini­tiée pour enfin mettre en œuvre une pro­cé­dure unique pour la déli­vrance d’un per­mis unique auto­ri­sant les res­sor­tis­sants de pays tiers à la fois à rési­der et à tra­vailler sur leur ter­ri­toire. D’autre part, la région Bruxel­loise doit plai­der pour que les per­mis de tra­vail ouvrent direc­te­ment le droit au séjour (sous l’unique réserve des ques­tions d’ordre public).

  • Ouvrir l’accès aux ser­vices d’Actiris et aux for­ma­tions professionnelles 

Le comi­té de ges­tion d’Actiris s’est dit favo­rable à l’ouverture de ses ser­vices et des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles aux per­sonnes sans papiers. Cette déci­sion doit être mise en œuvre ! Les per­sonnes sans papiers dis­posent de nom­breuses com­pé­tences. Ils et elles sont prêt.e.s à se for­mer et à tra­vailler, dans un contexte où de nom­breux sec­teurs, et cru­cia­le­ment les sec­teurs du soin et de la san­té, sont en manque de main‑d’œuvre.

  • Pro­té­ger les travailleur.euses sans papiers vic­times d’abus

Le gou­ver­ne­ment bruxel­lois doit fina­li­ser la trans­po­si­tion de la Direc­tive dite Sanc­tions, et en par­ti­cu­lier son article 13 ali­néa 4. Il s’agit de déli­vrer un titre de séjour aux travailleur.euse.s en séjour “irré­gu­lier” vic­times de condi­tions de tra­vail abu­sives et qui portent plainte contre leur employeur, pour leur per­mettre de suivre la pro­cé­dure judi­ciaire enga­gée. Les travailleur.euse.s sans papiers sont en effet  par­ti­cu­liè­re­ment exposé.e.s aux exploi­ta­tions et aux abus sur le mar­ché du tra­vail, mais ne dis­posent d’aucune pro­tec­tion. Par peur d’être arrêté.e.s et obligé.e.s de quit­ter le ter­ri­toire,  les abus res­tent non-dénon­cés, impu­nis et perdurent.

* Si votre ges­tion­naire de mail ne s’ouvre pas auto­ma­ti­que­ment lorsque vous cli­quez sur « envoyer un mail », vous pou­vez envoyer le mail manuel­le­ment. Vous trou­ve­rez les adresses des ministres et un mail type ICI.