Une militante kurde extradée par la Norvège

La mili­tante et fémi­niste kurde, Guli­zar Taş­de­mir a été ren­due à la Tur­quie, les mains et les pieds atta­chés, ce mer­cre­di 4 juillet 2018.

La mili­tante et fémi­niste kurde, Guli­zar Taş­de­mir a été ren­due à la Tur­quie, les mains et les pieds atta­chés, ce mer­cre­di 4 juillet 2018.

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Cette fémi­niste, mili­tante des droits humains, des droits légi­times du peuple kurde, s’était réfu­giée en Nor­vège en 2015 pour deman­der une pro­tec­tion dans le cadre de la Conven­tion de Genève rela­tive aux droits d’asile.
Souf­frant d’une patho­lo­gie dont le défaut de soin peut engen­drer des risques vitaux et mal­gré les risques dû à son iden­ti­té poli­tique, sa demande de pro­tec­tion a été refusée.

Gulu­zar Taş­de­mir, recher­chée acti­ve­ment par la Tur­quie pour son mili­tan­tisme et son enga­ge­ment actif dans la lutte kurde, est ren­voyée en Tur­quie mal­gré les risques évi­dents de tor­tures est mau­vais trai­te­ments qu’elle risque de subir.

Suite aux accords bila­té­raux Signés avec la Tur­quie, en mécon­nais­sance totale des droits humains, la Nor­vège ren­voi encore une fois une kurde vers ses tortionnaires.

Il est plus que temps, que là Nor­vège, Mais aus­si les autres pays, notam­ment les pays de l’union euro­péenne cessent de vio­ler les Conven­tions dont ils sont eux-mêmes rédac­teurs et signataires.

Le Mou­ve­ment des femmes kurdes en France (TJA‑F) ne peut tolé­rer et accep­ter, la faci­lite, la désin­vol­ture avec laquelle la Nor­vège ren­voie en Tur­quie une mili­tante, toute en sachant que cette per­sonne risque la tor­ture et une incar­cé­ra­tion pour de très longues années à cause de sa posi­tion politique.

Les femmes kurde en par­ti­cu­lier et le peuple kurde tiennent res­pon­sable la Nor­vège mais aus­si les pays qui ont signé la conven­tion de Genève rela­tive aux droits d’asile, des consé­quences dra­ma­tiques de ce ren­voi dans un pays où le sys­tème judi­ciaire indé­pen­dant est mise en berne et où la tor­ture est qua­si systématique.

Nous deman­dons à toutes les ins­ti­tu­tions, à la CPT, à la Cour Euro­péenne des droits de l’Homme, au Par­le­ment Euro­péen de prendre acte de cette extra­di­tion et de faire le néces­saire pour que la mili­tante kurde soit trai­tée et jugée en tant que pri­son­nière poli­tique et que ses droits élé­men­taires soient respectés.

Nous appe­lons enfin toutes les femmes, les fémi­nistes, les mili­tantes et mili­tants des droits humains à dénon­cer cette vio­la­tion fla­grante infli­gée à une mili­tante dont toute la vie a été un com­bat pour des len­de­mains meilleurs.

Mou­ve­ment des femmes kurde en France (TJA‑F)

Le mer­cre­di 4 juin

Source : kur­dis­tan au féminin

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