Action pour la justice climatique chez BNP Paribas

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Le collectif EZLN remet le couvert en décorant entièrement une banque aux couleurs de la nature. En marge de la COP 21 qui se déroule à Paris, l’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature a encore frappé à Bruxelles, une action menée cette fois contre BNP Paribas Fortis, un autre sponsor de la Conférence climatique.

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Après avoir créé le buzz avec leur pre­mière action visant un conces­sion­naire Volks­wa­gen (plus de 300.000 vues sur Face­book), le col­lec­tif EZLN remet le cou­vert en déco­rant entiè­re­ment une banque aux cou­leurs de la nature.
En marge de la COP 21 qui se déroule à Paris, l’Ensemble Zoo­lo­gique de Libé­ra­tion de la Nature a mené une action contre un des spon­sors de la Confé­rence cli­ma­tique. Une cen­taine de per­sonnes dégui­sées en élé­ments de la nature sont entrées tôt ce matin dans une agence de BNP Pari­bas For­tis de la Porte de Namur pour mener une action coup de poing. En moins de cinq minutes, l’agence était entiè­re­ment re-déco­rée à l’intérieur et à l’extérieur. Des arbres et des buis­sons, tan­tôt faits de car­ton tan­tôt de bran­chages, ont été ins­tal­lés par­tout à l’intérieur, des fleurs volaient en l’air, des tapis flo­raux recou­vraient le sol mais aus­si les murs. A leur sor­tie, l’agence res­sem­blait davan­tage à une forêt qu’à une banque.

Tout comme leur pre­mière action menée contre VW, aucune dégra­da­tion maté­rielle n’a été occa­sion­née. Cette ins­tal­la­tion artis­tique vise à incar­ner le slo­gan « Nous ne défen­dons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend !» qui cha­peaute les Cli­mate Games1. L’idée que vou­lait faire pas­ser l’EZLN aujourd’hui était reprise sur l’un de leurs cali­cots : « Stop doing busi­ness with nature or nature will fight back ». L’installation repré­sen­tait donc la nature repre­nant le des­sus sur le monde de la finance qui cherche à faire de la nature une marchandise.

La sous-com­man­dante Lapin explique le choix de leur action : « BNP Pari­bas est une cham­pionne mon­diale de l’investissement dans le char­bon mais aus­si le pétrole, le gaz et les cen­trales nucléaires. Leur stra­té­gie de diver­si­fi­ca­tion éner­gé­tique est déri­soire à côté des dom­mages éco­lo­giques dont ils sont res­pon­sables. De plus, BNP Pari­bas pro­meut la pire des fausses solu­tions au défi cli­ma­tique : le sys­tème de mar­ché du car­bone ou com­ment conti­nuer à pol­luer en ache­tant des droits de pol­lu­tion aux pays du Sud ! Enfin, la banque sou­tient le TTIP, trai­té de libre-échange qui menace de faire explo­ser les émis­sions de CO2 !».

La cam­pagne menée par l’EZLN, demande la créa­tion d’un tri­bu­nal envi­ron­ne­men­tal et l’expulsion des mul­ti­na­tio­nales du cadre des négo­cia­tions. A l’instar des lob­bys phar­ma­ceu­tiques qui ont été exclus des négo­cia­tions de l’Organisme Mon­diale de la San­té, l’EZLN demande d’expulser les entre­prises pol­luantes et res­pon­sables de crimes cli­ma­tiques du cadre des négo­cia­tions. Selon lui, c’est en tenant les mul­ti­na­tio­nales à l’écart des Etats et de la socié­té civile qu’un accord à la hau­teur pour­ra être trou­vé. C’est-à-dire un accord qui pré­voit des mesures contrai­gnantes pour enca­drer les plus grosses entre­prises mon­diales et qui s’attaque à des mythes comme le libre-échange et l’agriculture industrielle.

L’Ensemble Zoo­lo­gique de Libé­ra­tion de la Nature

voir la pre­mière vidéo : action pour la jus­tice cli­ma­tique chez VW


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