Grève du nettoyage au CHU Brugmann

la santé en lutte

Une caisse de soli­da­ri­té est aus­si ouverte pour sou­te­nir finan­ciè­re­ment les tra­vailleuses et tra­vailleurs mobilisés.
Ver­sez sur le compte BE09 0017 9484 5257
Com­mu­ni­ca­tion : soli­da­ri­té grève net­toyage Brugmann
Une réa­li­sa­tion : PVLS — Per­ma­nence vidéo des luttes sociales
un ate­lier vidéo ZIN TV en col­la­bo­ra­tion avec Le GSARA

L’équipe de net­toyage du CHU Brug­mann a mené cinq jours de grève pour faire entendre à la direc­tion une situa­tion géné­ra­li­sée de pré­ca­ri­té dans laquelle ils sont main­te­nus consciemment.

Tra­vailler avec un grade E, ce n’est plus tenable !

C’est avec un regret pro­fond que nous consta­tons, qu’à ce jour, nos diri­geants et res­pon­sables poli­tiques ne nous entendent pas. Cela fait des années que nous, per­son­nel ouvrier des hôpi­taux bruxel­lois, dénon­çons avec nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales une situa­tion géné­ra­li­sée de pré­ca­ri­té dans laquelle on nous main­tient consciemment.

Nous avions eu espoir que nos reven­di­ca­tions légi­times aient été enten­dues ces der­niers mois mais force est de consta­ter qu’il n’en est rien. La décla­ra­tion de poli­tique géné­rale du nou­veau gou­ver­ne­ment bruxel­lois ne dit mot sur les tra­vailleurs à bas salaires dans la région. La direc­tion des hôpi­taux IRIS a confir­mé ce 16 sep­tembre qu’il n’existait pas de bud­get pour reva­lo­ri­ser nos petits salaires. Ça suffit !

Alors qu’en période pré-élec­to­rale, nombre de poli­ti­ciens bruxel­lois disaient nous sou­te­nir, nous devons tirer le mal­heu­reux constat qu’une fois cette période pas­sée, les belles paroles se sont à nou­veau envolées.

Est-ce néces­saire de rap­pe­ler que 15 % des habi­tants du pays ont un reve­nu infé­rieur au seuil de pau­vre­té et que ce taux monte à 30 % à Bruxelles ?
Les tra­vailleurs ont per­du en moyenne 1,7 % de pou­voir d’achat en 2016 – 2017. Le nombre de deman­deurs d’emploi est de 515.000 per­sonnes. La pen­sion moyenne d’une tra­vailleuse est de 882 euros, celle d’un tra­vailleur de 1.182 €. Le baro­mètre socio-éco­no­mique de la FGTB 2018 montre toute une série d’autres chiffres inquié­tants. Cette réa­li­té, nous n’en vou­lons plus !

Alors que le prix des loyers, de l’électricité, du gaz, de la nour­ri­ture et d’autres pro­duits de pre­mière néces­si­té ne cesse d’augmenter, nous lan­çons haut et fort un cri d’alarme. Le nombre de tra­vailleurs pauvres avec emploi aug­mente sans cesse. Tous les jours, nous vivons dans une galère inex­tri­cable. Nous voyons un par un nos col­lègues souf­frir alors qu’au quo­ti­dien nous tra­vaillons pour le public dans une ins­ti­tu­tion de soins bruxel­loise. Ça suffit !

Aujourd’hui, nous exi­geons un salaire pour vivre et non pour survivre !

Ce 5 novembre, l’équipe du net­toyage du CHU Brug­mann a déci­dé de par­tir en grève pour défendre ses droits et obte­nir satis­fac­tion à ses reven­di­ca­tions légi­times. Nous avons déci­dé de lan­cer cet appel public en espé­rant que les res­pon­sables poli­tiques acceptent fina­le­ment de négo­cier une réelle amé­lio­ra­tion de nos condi­tions de tra­vail et sala­riales. La balle est dans votre camp mais sachez que cette fois, nous sommes déter­mi­nés à être entendus !

Nous appe­lons aus­si l’ensemble de nos col­lègues des autres hôpi­taux, des com­munes et des CPAS qui vivent la même situa­tion à nous rejoindre ce 5 novembre dans notre combat !

Nos reven­di­ca­tions :
• Pour un pas­sage immé­diat du grade E vers le grade D
• Pour une reva­lo­ri­sa­tion de tous les barèmes de 10%
• Pour un salaire mini­mum de 14€/heure ou 2.300 € brut par mois
• Pour du per­son­nel sup­plé­men­taire afin de tra­vailler dans des condi­tions acceptables

Une caisse de soli­da­ri­té est aus­si ouverte pour sou­te­nir finan­ciè­re­ment les tra­vailleuses et tra­vailleurs mobi­li­sés. Chaque petit don sera le bien­ve­nu et très impor­tant pour assu­rer une vic­toire à cette mobi­li­sa­tion : Ver­sez sur BE09 0017 9484 5257
Com­mu­ni­ca­tion : soli­da­ri­té grève net­toyage Brugmann

« Qui­conque tra­vaille a droit à une rému­né­ra­tion équi­table et satis­fai­sante lui assu­rant, ain­si qu’à sa famille, une exis­tence conforme à la digni­té humaine et com­plé­tée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de pro­tec­tion sociale. » Article 23 de la Décla­ra­tion Uni­ver­selle des Droit de l’Homme

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