Ils mettent leur vie là où on n’oserait pas mettre nos doigts

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Le 11 décembre 2015, une délé­ga­tion inter­na­tio­nale de pay­sans, membres de La Via Cam­pe­si­na, par­tait de Paris ou se dérou­lait la COP21 pour rendre visite aux résis­tants du pro­jet d’aé­ro­port de Notre Dame des Landes.

Le 11 décembre 2015,
une délé­ga­tion inter­na­tio­nale de pay­sans, membres de La Via Campesina,
par­taient de Paris ou se dérou­lait la COP21 pour rendre visite aux résis­tants du pro­jet d’aé­ro­port de Notre Dame des Landes.

“Nous venons des confins des dif­fé­rents conti­nents. Nous nous iden­ti­fions à cette lutte que vous menez. Ici nous ren­con­trons une conver­gence de projets.
Pro­jet de sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire, de sou­ve­rai­ne­té popu­laire, de sou­ve­rai­ne­té ter­ri­to­riale. C’est un pro­jet qui va au delà d’une vic­toire sur l’a­gro-busi­ness, qui va au delà du néo­li­bé­ra­lisme , qui va au delà des trai­tés de libre échange.
C’est la rai­son pour laquelle nous sommes venus ici, parce que nous croyons à la pro­duc­tion décentralisée.
C’est pour cela que les mots:“Globalisons la lutte ! Glo­ba­li­sons l’es­pé­rance!” ont ici une expres­sion vivante.” 

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Zone A Défendre

Site des occupant⋅e⋅s de la ZAD, ter­ri­toire pré­vu pour la construc­tion du futur aéro­port de Notre-Dame-des-Landes.

La ZAD, c’est pour les amé­na­geurs la Zone d’Aménagement Dif­fé­ré ; pour nous une Zone À Défendre : un bout de cam­pagne à quelques kilo­mètres de Nantes (Bre­tagne) qui devrait, pour les déci­deurs, lais­ser place à un aéro­port international.

« Nous défen­dons ce ter­ri­toire et y vivons ensemble de diverses manières dans un riche bras­sage. Nous comp­tons y vivre encore long­temps et il nous importe de prendre soin de ce bocage, de ses habi­tant-e‑s, de sa diver­si­té, de sa flore, de sa faune et de tout ce qui s’y partage.

Une fois le pro­jet d’aéroport aban­don­né, nous voulons :

1- Que les habi­tant-e‑s, pro­prié­taires ou loca­taires fai­sant l’objet d’une pro­cé­dure d’expropriation ou d’expulsion puissent res­ter sur la zone et retrou­ver leur droits.

2- Que les agri­cul­teurs-ices impac­té-e‑s, en lutte, ayant refu­sé de plier face à AGO-VINCI, puissent conti­nuer de culti­ver libre­ment les terres dont il-elles ont l’usage, recou­vrir leurs droits et pour­suivre leurs acti­vi­tés dans de bonnes conditions.

3- Que les nou­veaux habi­tant-e‑s venu-e‑s occu­per la ZAD pour prendre part à la lutte puissent res­ter sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mou­ve­ment d’occupation en terme d’expérimentations agri­coles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, cara­vanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se main­te­nir et se poursuivre.

4- Que les terres redis­tri­buées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux pré­caires soient prises en charge par une enti­té issue du mou­ve­ment de lutte qui ras­sem­ble­ra toutes ses com­po­santes. Que ce soit donc le mou­ve­ment anti-aéro­port et non les ins­ti­tu­tions habi­tuelles qui déter­mine l’usage de ces terres.

5- Que ces terres aillent à de nou­velles ins­tal­la­tions agri­coles et non agri­coles, offi­cielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.

6- Que ces bases deviennent une réa­li­té par notre déter­mi­na­tion col­lec­tive. Et nous por­te­rons ensemble une atten­tion à résoudre les éven­tuels conflits liés à leur mise en œuvre.

Nous semons et construi­sons déjà un ave­nir sans aéro­port dans la diver­si­té et la cohé­sion. C’est à nous tout-e‑s, dès aujourd’hui, de le faire fleu­rir et de le défendre.

Les 6 points sus­men­tion­nées ont pour but de poser les bases com­munes néces­saires pour se pro­je­ter sur la ZAD une fois le pro­jet d’aéroport défi­ni­ti­ve­ment enterré.

Il ont été réflé­chis au sein d’une assem­blée régu­lière ayant pour objet de pen­ser à l’avenir des terres une fois le pro­jet d’aéroport aban­don­né. Assem­blée qui regroupe des per­sonnes issues des dif­fé­rentes com­po­santes du mou­ve­ment de lutte. Ce texte a été lon­gue­ment débat­tu, à plu­sieurs reprises, dans de mul­tiples com­po­santes et espaces d’organisation du mouvement. »

Source : Zone A Défendre

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