“Restez chez vous”

Une réa­li­sa­tion ZIN TV dans le cadre de la PVLS — Per­ma­nence vidéo des luttes sociales

Alors qu’il est presque inter­dit de sor­tir de chez soi, des mil­liers de per­sonnes vivent encore dehors. Pour­tant, depuis plus de 25 ans, une loi auto­rise les bourg­mestres à réqui­si­tion­ner les bâti­ments inoc­cu­pés depuis plus de 6 mois…La Cam­pagne de Réqui­si­tions Soli­daires décide de s’en empa­rer : “Ouvrons et occu­pons direc­te­ment les bâti­ments vides, avec celles et ceux qui en ont besoin”.

  La campagne de réquisition solidaire ne faiblit pas !

Nous sommes déci­dés à nous orga­ni­ser face à l’absurdité des mil­liers de bâti­ments vides alors que des cen­taines de gens dorment dehors dans notre ville. L’ouverture d’une dizaine de squats a per­mis de loger plu­sieurs cen­taines de per­sonnes pen­dant le confi­ne­ment du prin­temps 2020. Aujourd’hui, nous vou­lons visi­bi­li­ser cette réponse soli­daire et auto-orga­ni­sée, tout en réfu­tant l’idée que cela consti­tue une solu­tion struc­tu­relle et suf­fi­sante. C’est aux pou­voirs publics d’en faire une prio­ri­té. Le droit à la digni­té doit pri­mer, se loger est un besoin fondamental.

En tant que col­lec­tifs et asso­cia­tions de per­sonnes avec et sans-papiers, d’acteur·ices du droit au loge­ment, d’habitant·e·s de Bruxelles, nous nous orga­ni­sons une nou­velle fois avec nos moyens pour faire res­pec­ter le droit au loge­ment et deman­der la régu­la­ri­sa­tion de per­sonnes sans-papiers.

Nous conti­nue­rons à ouvrir et occu­per des bâti­ments vides tant que les pou­voirs publics n’ap­por­te­ront pas de réponses struc­tu­relles suf­fi­santes à la crise sociale et sani­taire. En lan­çant une cam­pagne de réqui­si­tions, nous affir­mons que nous sommes décidé·e·s à nous orga­ni­ser face à l’absurdité des mil­liers de bâti­ments vides alors que des cen­taines de gens dorment dehors dans notre ville. L’ouverture, par dif­fé­rents col­lec­tifs, d’une dizaine de squats a per­mis de loger plu­sieurs cen­taines de per­sonnes pen­dant le confi­ne­ment du prin­temps 2020. Aujourd’hui, nous sui­vons leur exemple et vou­lons visi­bi­li­ser cette réponse soli­daire et auto-orga­ni­sée, tout en réfu­tant l’idée que cela consti­tue une solu­tion struc­tu­relle et suf­fi­sante. C’est aux pou­voirs publics d’en faire une priorité.

Nous deman­dons la fin de la cri­mi­na­li­sa­tion des occu­pa­tions et du squat, la réqui­si­tion publique de bâti­ments vides, la fin des expul­sions et sur­tout des moyens pour assu­rer des loge­ments dignes pour toutes et tous. Cela doit notam­ment se tra­duire par une accé­lé­ra­tion de la pro­duc­tion de loge­ments sociaux et un enca­dre­ment des loyers sur le mar­ché pri­vé car ces der­niers sont deve­nus deve­nus impayables pour les habitant·e·s de Bruxelles. Le droit à la digni­té doit pri­mer, se loger est un besoin fondamental”.

Nous dénon­çons éga­le­ment la poli­tique migra­toire actuelle, elle aus­si res­pon­sable de la pré­ca­ri­té de nom­breuses per­sonnes, sans-papiers et migrant·e·s en tran­sit. En plus de la crise Covid, ces per­sonnes doivent endu­rer des délais d’at­tente de plu­sieurs années dus au trai­te­ment des dos­siers, le règle­ment Dublin qui déporte des per­sonnes du jour au len­de­main de leur pays d’ac­cueil, l’ac­cès aux soins médi­caux entra­vés : ce sont quelques-unes des consé­quences catas­tro­phiques d’une poli­tique migra­toire inhu­maine qui sévit sur la vie de plus de 2 mil­lions de per­sonnes en Europe. Le res­pect de leurs droits fon­da­men­taux demande un chan­ge­ment de poli­tique, via la régu­la­ri­sa­tion des per­sonnes sans-papiers, l’ou­ver­ture des fron­tières, la libre cir­cu­la­tion, la fer­me­ture des centres fer­més et la créa­tion de voies migra­toires sûres et légales.

Toute forme de sou­tien est bienvenue :
campagnerequisitionsolidaire@protonmail.com

 

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