Soutien au procès des écrans TTIP Game Over

Une réa­li­sa­tion : PVLS — Per­ma­nence vidéo des luttes sociales

En 2016, plu­sieurs écrans ont été détour­nés pour affi­cher des mes­sages contre les trai­tés de libre-échange TTIP- CETA. Un mili­tant est aujourd’­hui pour­suit et risque de la pri­son et de lourde amendes. Ras­sem­ble­ment en soli­da­ri­té et contre la répres­sion le jour du pro­cès le 5 sep­tembre 2018, place Poe­laert à Bruxelles.

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Décla­ra­tion de soutien :

Suite au détour­ne­ment d’écrans publi­ci­taires pour dif­fu­ser des mes­sages contre les trai­tés de libre-échange en juillet 2016, un mili­tant est pour­sui­vi pour faits de sabo­tage et pira­tage infor­ma­tique, il risque de la pri­son et une lourde amende. Nos orga­ni­sa­tions expriment leur soli­da­ri­té et dénoncent le carac­tère répres­sif et dis­pro­por­tion­né de la jus­tice envers ces actions ins­crites dans la lutte contre les trai­tés de libres-échanges.

Le pan­neau publi­ci­taire géant Coca-Cola, situé place De Brou­ckère, avait été la cible d’une action, le 10 juillet 2016. Le logo avait été rem­pla­cé par le mes­sage “TTIP Game Over” — No more nego­tia­tions — No more free trade deals — It’s time for action”, ain­si qu’un appel à la mani­fes­ta­tion du 20 sep­tembre contre les accords de libre-échange TTIP et le CETA qui avait ras­sem­blée 15.000 per­sonnes. Le pro­cès reprend avec les mêmes faits repro­chés trois autres pan­neaux publi­ci­taires : place Sté­pha­nie, rue de la Loi et à la Foire de Libra­mont. À la suite d’une enquête avec per­qui­si­tion, un mili­tant est appe­lé à com­pa­raître le 5 sep­tembre pour faits de sabo­tage et pira­tage infor­ma­tique. Il risque théo­ri­que­ment plu­sieurs années de pri­son et une amende allant jusqu’à 125 000€.

Nous affir­mons notre soli­da­ri­té avec les militant.e.s vic­times de répres­sion suite aux actions directes menées dans le cadre de la lutte contre les trai­tés de libre-échange, à l’appel de la cam­pagne TTIP GAME OVER. Cet appel, qui invi­tait à orga­ni­ser des actions directes non-vio­lentes et de déso­béis­sance civile en vue de mettre un terme aux négo­cia­tions des trai­tés de libre-échange, notam­ment le TTIP et le CETA, nous est appa­ru comme légi­time, néces­saire et pertinent.

L’objectif de ces actions reste per­ti­nent puisque les par­le­ments de l’Union Euro­péenne, y com­pris la Wal­lo­nie, sont en train de rati­fier l’accord de libre-échange avec le Cana­da (CETA). D’autres trai­tés simi­laires, comme le Mer­co­sur (qui concerne l’UE et cer­tains pays d’Amérique Latine), sont en cours de négo­cia­tions. Ces trai­tés de libre-échange obéissent à une logique d’accumulation capi­ta­liste qui fait pas­ser l’intérêt des puis­sants au détri­ment des droits sociaux et des règles de pro­tec­tion de l’environnement, creu­sant encore les inéga­li­tés. Notre oppo­si­tion au libre-échange se place du côté des per­sonnes oppri­mées et contre toute forme de natio­na­lisme. Nous dénon­çons la logique d’ouverture des fron­tières aux capi­taux et mar­chan­dises, alors qu’elles se ferment de plus en plus aux per­sonnes migrantes.

Nous consi­dé­rons les modes d’actions uti­li­sés dans le cadre de TTIP GAME OVER comme com­plé­men­taires aux actions menées par nos orga­ni­sa­tions et qui ont contri­bué de faire de cette lutte aux trai­tés de libre-échange un mou­ve­ment lar­ge­ment sui­vi et diver­si­fié : 1500 villes, com­munes et régions d’Europe s’étaient décla­rées « hors-TTIP », mar­quant leur oppo­si­tion à ces trai­tés ; la plus grande péti­tion euro­péenne avait été dépo­sée avec plus de 3 mil­lions de signa­tures ; de nom­breuses mani­fes­ta­tions et actions se sont dérou­lées dans dif­fé­rents pays européens.

Nous don­nons ren­dez-vous le 5 sep­tembre le jour du pro­cès (heure à défi­nir), place Poe­laert pour expri­mer votre solidarité.

Cette décla­ra­tion est signée par les orga­ni­sa­tions suivantes :

La ligue des droits de l’Homme, CNCD-11.11.11, FUGEA, Cor­po­rate Europe Obser­va­to­ry, Qui­noa, POUR, D19-20, La CNE, le MOC, Forum Gauche Eco­lo­gie, Vre­de­sac­tie, Les Amis de la terre, Coor­di­na­tion des GASAP, Eco­lo J, FIAN, JAC, Ander Euro­pa, Alliance natio­nale des Mutua­li­tés chré­tiennes, JOC, Cam­pagne STOP répression

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