Atelier de Journalisme cinématografique — décembre 2017

04.12 2017 /
9h>16h Pianofabriek. Rue du Fort 35 - 1060 Bruxelles
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Ate­lier de Jour­na­lisme ciné­ma­to­gra­fique — décembre 2017

Pia­no­fa­briek.

Rue du Fort 35

1060 Bruxelles

de 9h — 16h

Lun­di 4, mar­di 5 et jeu­di 7

Lun­di 11, mar­di 12 et jeu­di 14

Lun­di 18, mar­di 19 et jeu­di 21

Pro­jec­tion films ven­dre­di 22

Les places étant limi­tées, nous vous recom­man­dons de vous ins­crire (Nom, pré­nom, mail et gsm) : workshop@zintv.org

Une par­ti­ci­pa­tion aux frais est deman­dée sous la forme d’une dona­tion libre à ZIN TV sur le compte (IBAN) BE67 9794 3467 4987 & Code BIC ARSPBE 22.

Il est deman­dé de men­tion­ner “dona­tion” dans la par­tie communication.

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ZIN TV orga­nise un ate­lier de nou­velles pra­tiques jour­na­lis­tiques vidéo.

En effet, en tant que citoyens, nous ne sommes ni obli­gés ni condam­nés à subir des infor­ma­tions for­ma­tées par le moule nar­ra­tif de la télé­vi­sion. Le pay­sage audio­vi­suel pour­rait connaître des aires de diver­si­té et d’information non-mar­chande si les citoyens et les orga­ni­sa­tions qui les repré­sentent s’approprient ou construisent des nou­veaux outils de la communication. 

ZIN TV oeuvre dans ce sens et ouvre un espace péda­go­gique à cette fin. Il s‘agit concrè­te­ment de mettre en forme des conte­nus dans une vitesse de pro­duc­tion rela­ti­ve­ment rapide. La Per­ma­nence Vidéo des Luttes Sociales a per­mis de créer sa démarche propre quant au trai­te­ment de l’information et cet espace labo­ra­toire de mise en forme nous a ame­né à affir­mer un jour­na­lisme ciné­ma­to­gra­phique tel que l’en­ten­dait San­tia­go Alva­rez, cinéaste cubain.

Extrait du texte-mani­feste d’Alvarez : Entre le ciné­ma docu­men­taire et le jour­na­lisme ciné­ma­to­gra­phique il y a peu de dif­fé­rences, ils abordent avec une dyna­mique dif­fé­rente une réa­li­té lors du tour­nage et à la post-pro­duc­tion. (…) Les pro­grès de la science et de la tech­no­lo­gie déter­mi­ne­ront tou­jours un nou­veau lan­gage car la science et la tech­no­lo­gie per­mettent que les images arrivent plus rapi­de­ment au spec­ta­teur et cette évo­lu­tion a condi­tion­né une évo­lu­tion dans l’évaluation de l’information et des actua­li­tés. (…) L’efficacité poli­tique et artis­tique d’un film réside essen­tiel­le­ment dans la posi­tion idéo­lo­gique claire avec laquelle elle a été faite, parce qu’en défi­ni­tive la forme devient belle quand elle se base sur un beau conte­nu et l’on n’est pas artiste révo­lu­tion­naire si l’on sépare le conte­nu et la forme.

Qui dit vitesse de pro­duc­tion dit aus­si vitesse de créa­tion. Pour nous, elle se limite à la durée de l’atelier et peut éga­le­ment prendre la forme d’un ciné-tract, libre esthé­ti­que­ment, de courte durée mais poli­ti­que­ment juste.

Il s’a­git d’un ate­lier pra­tique ou se com­binent des moments de théo­rie sur nos pra­tiques, des choix col­lec­tifs de sujets, mai­trise de tech­niques de prise de vues & son, tour­nage et post-pro­duc­tion avec des visions col­lec­tives. L’oc­ca­sion aus­si de se fami­lia­ri­ser à des démarches d’autres cinéastes…

Les ciné-tracts sont des films de banc-titre réa­li­sés à la prise de vues, de docu­ments pho­to­gra­phiques de l’actualité natio­nale et inter­na­tio­nale. L’expérience des ciné-tracts a été lan­cée en mai et juin 1968 à l’initiative du cinéaste Chris Marker.

Les Ciné-tracts, c’est une idée de Chris Mar­ker. Le magné­to­scope et tous ces petits films, c’était un moyen simple et peu cher de faire du ciné­ma poli­tique, pour une sec­tion d’entreprise ou un comi­té d’action, puisque la bobine coûte cin­quante francs tout com­pris. Et sur­tout l’intérêt est moins la dif­fu­sion que la fabri­ca­tion. Cela a un inté­rêt local de tra­vailler ensemble et de dis­cu­ter. Cela fait pro­gres­ser. Et puis la dif­fu­sion peut se faire dans les appar­te­ments, les réunions. On peut les échan­ger avec d’autres films de comi­tés d’action voi­sins. Cela per­met de repen­ser à un niveau très simple et très concret le ciné­ma. Cette fabri­ca­tion peut faire com­prendre aux gens qui font du ciné­ma qu’il faut tra­vailler avec les gens qui n’en font pas, et comme la fabri­ca­tion est extrê­me­ment simple, les gens qui n’en font pas com­prennent que les pro­blèmes de ciné­ma sont simples en fait, et qu’ils ne sont com­pli­qués que parce que la situa­tion poli­tique les com­plique. Les films doivent êtres faits par des groupes sur une idée poli­tique. Car de la même manière que les cours, on les réécrit avec les lycéens, de la même manière, je crois qu’il faut faire les films avec ceux qui les voient.

Jean-Luc Godard (Tri­bune socia­liste, 23 jan­vier 1969)

texte à lire absolument : 

Le jour­na­lisme ciné­ma­to­gra­phique, par San­tia­go Alva­rez (1978)

Insur­rec­tion et ciné­ma, entre­tien avec Thier­ry Odeyn