1er Mai Féministe

01.05 2020 / 17h30 - 21h30
EN LIGNE

Le 8 mars der­nier, des mil­lions de per­sonnes se sont mobi­li­sées dans la rue pour dénon­cer la vio­lence faite aux femmes*, la pré­ca­ri­sa­tion des condi­tions de vie des femmes* des classes popu­laires et l’in­vi­si­bi­li­sa­tion de leur tra­vail pro­duc­tif et repro­duc­tif pour­tant essen­tiel au main­tien de nos sociétés.

Aujourd’­hui plus que jamais, la crise sani­taire et éco­no­mique déclen­chée par le COVID-19 met en évi­dence et accé­lère des phé­no­mènes que le mou­ve­ment fémi­niste dénonce depuis long­temps. Les formes de tra­vail exer­cées par les femmes ne souffrent pas juste de l’invisibilisation et de la vio­lence patriar­cale et raciste, mais aus­si de la vio­lence néo­li­bé­rale qui les pré­ca­rise finan­ciè­re­ment. La majo­ri­té des sec­teurs essen­tiels sont carac­té­ri­sés par une insta­bi­li­té des contrats de tra­vail, par un manque d’encadrement social, fra­gi­li­sés, niés. Tra­vail repro­duc­tif, care, charge men­tale, double jour­née de tra­vail, inéga­li­tés ne sont pas de simples mots. Der­rière eux, il y a des visages, des noms, des voix, des corps de femmes*, qui sont dou­ble­ment (voire tri­ple­ment) exploi­tées. La vio­lence machiste ne se trouve pas seule­ment entre les murs domes­tiques : elle s’insère et s’exprime orga­ni­que­ment aus­si dans l’appareil éco­no­mique, ins­ti­tu­tion­nel, poli­cier et colo­nial. Tous ces niveaux se nour­rissent mutuel­le­ment et ce sont nos corps qui payent le prix de cette exploitation !

A l’occasion de la date his­to­rique du Pre­mier mai, qui unit les tra­vailleurs et les tra­vailleuses du monde entier dans la lutte pour la recon­nais­sance et la mise en œuvre de leurs droits, nous, le Collecti.e.f 8 maars Bruxelles lan­çons notre l’ap­pel inter­na­tio­nal pour un Pre­mier Mai fémi­niste, lan­cé de manière uni­taire par des col­lec­tifs fémi­nistes de plu­sieurs pays du monde.
Pour lire la suite de l’ap­pel voir : https://www.facebook.com/Collectief8maarsBruxelles/posts/154826636011976?__tn__=K‑R

ACTIONS PRÉVUES :

- Par­ta­gez un témoi­gnage per­son­nel de votre confi­ne­ment et com­ment cela a impac­té votre tra­vail et votre quo­ti­dien­ne­té plus en géné­ral et accom­pa­gnez-le par les hash­tag #1erMaiFéministe et/ou #fémi­nis­tes­trans­fron­tières. Vous pou­vez nous envoyer votre témoi­gnage (par écrit ou en forme d’en­re­gis­tre­ment audio mp3 ou mp4) en mes­sage pri­vé sur notre page face­book et/ou le pos­ter sur votre page

- En sor­tant faire les courses ou une balade vous pou­vez éga­le­ment col­ler sur vous même (avec une pan­carte ou autres) quelques slo­gans en lien avec cette jour­née de lutte. Voi­là quelques exemples : « Vous ne confi­ne­rez pas notre colère » ; « Le patriar­cat ne s’arrête pas avec le confi­ne­ment » ; « Aujourd’­hui chez nous, demain dans la rue » ;« Reva­lo­ri­sa­tion des pre­mières lignes. Sor­tons du capi­ta­lisme » ; « Quand les femmes s’ar­rêtent, le monde s’ar­rête » ; « Quand le monde s’ar­rête, les femmes conti­nuent » ; « Nous ne retour­ne­rons pas à la nor­ma­li­té puisque la nor­ma­li­té était le pro­blème », « Le vrai virus : le capi­ta­lisme et le patriar­cat », « Capi­ta­lisme et patriar­cat : les virus qui nous ont ame­né à la pan­dé­mie » ; « Ils nous disent de res­ter chez nous, mais les mai­sons ne sont pas des lieux sécu­ri­sées pour beau­coup d’entre nous » ; « Atten­tion : le capi­ta­lisme est conta­gieux » ; « Arrê­tons la vio­lence patriar­cale et raciste de la socié­té néo­li­bé­rale » en com­plé­tant par le hash­tag #1erMaiFéministe

- Faites du bruit à 18h avec des cas­se­roles, des chants fémi­nistes, des slogans
 — Sui­vez notre directe sur zoom de 18h15-20h00 avec inter­ve­nantes de la san­té en lutte, du col­lec­tif Utso­py, de Brus­sels hou­sing action, des centres fer­més, des plan­ning fami­liaux et avec Joy Slam ! (lien à venir)
 — Res­tez en ligne pour la soi­rée musi­cale avec les DJettes « Bless the Ladies » jus­qu’à 21h