Le 8 mars dernier, des millions de personnes se sont mobilisées dans la rue pour dénoncer la violence faite aux femmes*, la précarisation des conditions de vie des femmes* des classes populaires et l’invisibilisation de leur travail productif et reproductif pourtant essentiel au maintien de nos sociétés.
Aujourd’hui plus que jamais, la crise sanitaire et économique déclenchée par le COVID-19 met en évidence et accélère des phénomènes que le mouvement féministe dénonce depuis longtemps. Les formes de travail exercées par les femmes ne souffrent pas juste de l’invisibilisation et de la violence patriarcale et raciste, mais aussi de la violence néolibérale qui les précarise financièrement. La majorité des secteurs essentiels sont caractérisés par une instabilité des contrats de travail, par un manque d’encadrement social, fragilisés, niés. Travail reproductif, care, charge mentale, double journée de travail, inégalités ne sont pas de simples mots. Derrière eux, il y a des visages, des noms, des voix, des corps de femmes*, qui sont doublement (voire triplement) exploitées. La violence machiste ne se trouve pas seulement entre les murs domestiques : elle s’insère et s’exprime organiquement aussi dans l’appareil économique, institutionnel, policier et colonial. Tous ces niveaux se nourrissent mutuellement et ce sont nos corps qui payent le prix de cette exploitation !
A l’occasion de la date historique du Premier mai, qui unit les travailleurs et les travailleuses du monde entier dans la lutte pour la reconnaissance et la mise en œuvre de leurs droits, nous, le Collecti.e.f 8 maars Bruxelles lançons notre l’appel international pour un Premier Mai féministe, lancé de manière unitaire par des collectifs féministes de plusieurs pays du monde.
Pour lire la suite de l’appel voir : https://www.facebook.com/Collectief8maarsBruxelles/posts/154826636011976?__tn__=K‑R
ACTIONS PRÉVUES :
- Partagez un témoignage personnel de votre confinement et comment cela a impacté votre travail et votre quotidienneté plus en général et accompagnez-le par les hashtag #1erMaiFéministe et/ou #féministestransfrontières. Vous pouvez nous envoyer votre témoignage (par écrit ou en forme d’enregistrement audio mp3 ou mp4) en message privé sur notre page facebook et/ou le poster sur votre page
- En sortant faire les courses ou une balade vous pouvez également coller sur vous même (avec une pancarte ou autres) quelques slogans en lien avec cette journée de lutte. Voilà quelques exemples : « Vous ne confinerez pas notre colère » ; « Le patriarcat ne s’arrête pas avec le confinement » ; « Aujourd’hui chez nous, demain dans la rue » ;« Revalorisation des premières lignes. Sortons du capitalisme » ; « Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête » ; « Quand le monde s’arrête, les femmes continuent » ; « Nous ne retournerons pas à la normalité puisque la normalité était le problème », « Le vrai virus : le capitalisme et le patriarcat », « Capitalisme et patriarcat : les virus qui nous ont amené à la pandémie » ; « Ils nous disent de rester chez nous, mais les maisons ne sont pas des lieux sécurisées pour beaucoup d’entre nous » ; « Attention : le capitalisme est contagieux » ; « Arrêtons la violence patriarcale et raciste de la société néolibérale » en complétant par le hashtag #1erMaiFéministe
- Faites du bruit à 18h avec des casseroles, des chants féministes, des slogans
— Suivez notre directe sur zoom de 18h15-20h00 avec intervenantes de la santé en lutte, du collectif Utsopy, de Brussels housing action, des centres fermés, des planning familiaux et avec Joy Slam ! (lien à venir)
— Restez en ligne pour la soirée musicale avec les DJettes « Bless the Ladies » jusqu’à 21h