1er Mai Révolutionnaire à Bruxelles !

01.05 2018 /
11h Carré de Moscou - 1060 Bruxelles
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1er Mai Révo­lu­tion­naire à Bruxelles ! 

mar­di 1er mai 2018 à 11:00
Car­ré de Mos­cou — 1060 Bruxelles

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L’appel (FR) : http://1mai.xyz/lappel/
De oproep (NL) : http://1mai.xyz/de-oproep/
The call (EN) : http://1mai.xyz/the-call/

Par­tout dans le monde, les résis­tances des exploité.e.s répondent aux attaques des exploi­teurs. Dix ans après la “crise de 2008”, ces offen­sives se suc­cèdent, enca­drées par les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs qu’ils soient sociaux-démo­crates, ou libé­raux et natio­na­listes fla­mands. Le capi­ta­lisme pré­tend dépas­ser la “crise”, alors qu’il n’a jamais ces­sé de la porter.

Chaque année, le capi­ta­lisme impose des cadences plus dures, des condi­tions plus pré­caires aux tra­vailleuses et aux tra­vailleurs, et une mar­gi­na­li­sa­tion plus insou­te­nable pour ceux et celles qui sont poussé.e.s hors du radeau. Qu’il se déclare en crise ou non, il ne cesse de nous deman­der plus de tra­vail chaque semaine et plus de flexi­bi­li­té. Lorsqu’il achève de ter­ro­ri­ser les exploité.e.s avec le spectre de l’exclusion sociale, il les rem­place par des caisses auto­ma­tiques comme à Car­re­four, il les force à se trans­for­mer en faux-indé­pen­dants comme à Deli­ve­roo. Pour ceux et celles qui sont exclu.e.s, il ren­force tou­jours les contrôles, la mar­gi­na­li­sa­tion, la pré­ca­ri­sa­tion, la pau­pé­ri­sa­tion, avec la col­la­bo­ra­tion des bureau­cra­ties syndicales.

À l’intérieur de la for­te­resse Europe, l’épouvantail isla­miste a per­mis l’imposition d’un état d’urgence per­ma­nent, d’une sur­veillance géné­ra­li­sée, de per­qui­si­tions judi­ciaires ou extra-judi­ciaires sim­pli­fiées (comme les nou­velles visites domi­ci­liaires), du fichage sys­té­ma­tique de tou.te.s ceux et celles qui résistent à l’ordre éta­bli. La Bel­gique n’a mis que quelques jours à uti­li­ser ses légis­la­tions anti-ter­ro­ristes pour extra­der le mili­tant bel­go-turc Erdal Goko­glu vers l’Allemagne, où il sera jugé pour avoir lut­té contre le régime fas­ciste d’Erdogan. Les États sys­té­ma­tisent tou­jours plus le fichage, l’enfermement et la dépor­ta­tion des sans-papiers, même lorsque cela les ren­voie vers la faim, la tor­ture, la pri­son, la guerre et la mort.

En-dehors de la for­te­resse, les forces impé­ria­listes conti­nuent à s’arracher les pays “domi­nés”, du Magh­reb à l’Afrique et au Moyen-Orient, conti­nuant à semer la déso­la­tion à tra­vers la Lybie, la Syrie, l’Irak, la Pales­tine, le Yemen. Les peuples kurde, arabe, syriaques et tant d’autres, sont vic­times de la sau­va­ge­rie de l’État turc, dans son attaque contre le Can­ton d’Afrin et contre le Roja­va. Attaque menée avec la béné­dic­tion des impé­ria­lismes amé­ri­cain, russe, euro­péen, ce qui démontre (mais per­sonne n’en dou­tait) que la brève alliance conjonc­tu­relle avec les forces kurdes face à Daesh n’était qu’un épi­sode tac­tique. Ses alliances stra­té­giques, l’impérialisme les réserve aux forces les plus réac­tion­naires, pétro­mo­nar­chies ou mou­ve­ments salafistes.

Les réfor­mistes et les sociaux-démo­crates orga­ni­se­ront comme chaque année une “fête” du Pre­mier Mai pour occul­ter que l’heure n’est pas à la fête, mais au com­bat. Nous devons construire l’unité des forces révo­lu­tion­naires à tra­vers l’unité de la classe des exploité.e.s, en dénon­çant l’exclusion des racisé.e.s, l’expulsion des sans-papiers et la domi­na­tion mas­cu­line. Divi­ser notre classe est une prio­ri­té de la classe domi­nante, et ses gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs reprennent pour ce faire à leur compte des pans entiers de l’agenda des mou­ve­ments fas­cistes. Le mou­ve­ment de soli­da­ri­té directe avec l’hébergement de sans-papiers et la libé­ra­tion de la parole des femmes confron­tées aux vio­lences sexistes montrent que la résis­tance est possible.

L’heure est aus­si à la soli­da­ri­té, avec tou.te.s celles et ceux qui luttent, avec tou.te.s celles et ceux qui sont emprisonné.e.s pour avoir mis en pra­tique les idéaux révo­lu­tion­naires. Ils et elles sont des mil­liers, enterré.e.s vivant.e.s, à témoi­gner chaque jour de la féro­ci­té capi­ta­liste, à témoi­gner de la recherche actuelle de nou­velles avan­cées révolutionnaires.

Lut­tons contre le fas­cisme, le racisme et le patriar­cat, contre le capi­ta­lisme et ses États !

Soli­da­ri­té avec les peuples en lutte, avec les tra­vailleurs et tra­vailleuses en lutte, avec les prisonnièr.e.s poli­tiques. Orga­ni­sons le camp révolutionnaire !

La mani­fes­ta­tion du “1er Mai Révo­lu­tion­naire” démar­re­ra de Saint-Gilles pour rejoindre la mani­fes­ta­tion “1er Mai de Lutte” appe­lée par la CGSP ALR.