La prochaine Assemblée des Comités action contre l’Austérité en Europe aura lieu le mercredi 3 septembre de 19h à 22h au Collectif-Alpha asbl, rue de Rome, 12, 1060 Bruxelles (métro Parvis de St Gilles)
Proposition d’agenda :
- Retour sur la mise au vert du 22 juin et futur des CAE
- Tour d’horizon des prochaines politiques que nous prépare le nouveau gouvernement et l’Europe
- Proposition de la rédaction d’un tract en front commun avec un bilan des politiques des anciens gouvernements et les projets du nouveau gouvernement
- Manifestation du 21 octobre — proposition de la cgsp cheminot (voir affiche ci-joint)
- Perspectives D19
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PV : Mise au vert des CAE du 22 juin 2014
La réunion du 22 juin s’est organisée en 3 temps, l’objectif étant de décider si les CAE restaient pertinents dans le contexte social actuel.
1. Contexte de création des CAE et situation actuelle
Les CAE sont nés en 2011 d’une frustration face à la division du front commun syndical, à la faiblesse des réactions face aux attaques contre les travailleurs et de la volonté de militant/es de contribuer à l’unité de lutte face à une Europe assujettie à la finance. Depuis 2011, la situation générale se dégrade avec l’augmentation de l’arsenal réglementaire européen pour détruire les conquêtes sociales, le renforcement de la place de l’état dans les conventions collectives et le durcissement de la répression des mouvements sociaux. 100 000 emplois ont été détruits en Belgique depuis 2010. Parallèlement, le nombre de riches augmente. 2012 a été un tournant avec la grève générale. Il y a eu plus de grèves et de manifestations au premier trimestre 2012 que durant toute l’année 2011. En 2013, il y a eu plusieurs luttes significatives : les sous-traitants de Ford qui ont créé un comité d’action, la lutte des travailleurs de Caterpillar, de Swissport, etc. Il y a eu un foisonnement de luttes mais aussi d’échecs. Des différenciations plus grandes sont apparues à l’intérieur des syndicats, isolement de la CNE à la CSC et des Métallos à la FGTB. Intensification des tensions quand on essaye de dépasser les clivages traditionnels et faire face aux oppositions internes (notamment de la social démocratie). Il y a eu l’Appel de Charleroi et la création de l’Alliance D19-20. En Allemagne, le mouvement syndical a « frémis ». Les luttes sont toujours éparpillées, il y a peu de coordination au niveau européen (excepté les dockers).
Notre constat de départ d’un manque de convergence des luttes en Europe reste d’actualité. Notre objet est donc encore pertinent.
Lors des élections européennes, les partis du centre se sont écroulés. Au niveau belge, la NVA se développe.
1. Bilan
3 questions furent posées aux sous-groupes.
En quoi les CAE ont eu une influence
⁃ sur les militants ?
Dans l’ensemble, les CAE on permis de tisser des liens entre militants plus radicaux de divers horizons qui ont pu réfléchir aux stratégies pour développer plus de combattivité inter secteurs, organisations politiques, syndicats. Le côté non sectaire a été relevé. CAE perçu comme groupe de réflexion pour concevoir des stratégies d’action. Co-construction d’un cadre idéologique dans un espace indépendant des structures. On relève l’importance des formations politiques avant les actions.
⁃ sur les organisations ?
Les CAE ont acquis un capital de crédibilité grâce à leurs actions. On pointe surtout le meeting, le banquet des riches et l’occupation ONEm (inspirante et réussie avec peu de moyens). Le fait que nous ayons soutenu des luttes, même si ce n’était parfois que symbolique, a eu une influence positive importante. Notre rôle d’interpellation dans l’Alter Summit est également pointé.
⁃ sur le paysage des mouvements sociaux ?
Les CAE ont constitué une force de mobilisation et ont réussi à s’inscrire dans un processus plus large.
1. Perspectives et objectifs
Depuis 2011, d’autres organisations se sont créées : l’alliance D19-20, l’Alter Summit… travaillant et luttant sur les mêmes thèmes que les CAE.
La création de ces nouveaux groupes ne signifie pas que les CAE n’ont plus de raisons d’être.
Points positifs des CAE :
> Nous sommes moteur d’actions plus dynamiques (voir également point 2).
> occupe un espace interstitiel intéressant : un pied dedans et un pied dehors des syndicats.
Points négatifs :
> Le manque de moyens militants et financiers.
> Notre action est limitée à Bruxelles.
Les CAE doivent changer pour augmenter leur écho, influencer des organisations plus larges tout en gardant leur liberté. Les CAE doivent reformuler leurs objectifs, les redéfinir dans un cadre qui a changé avec un plan d’action sur un plus ou moins long terme.
Suggestions de créer un bulletin de discussion et d’utiliser les moments de mobilisations syndicales pour programmer des actions dans l’action.
Un point important est de pouvoir réunir la base, changer la façon de travailler, jouer un rôle de levier, avancer des idées, créer des liens en s’intégrant dans le travail d’autres organisation telle que le D19-20, l’Alter summit, ou d’autres organisations. Mais également construire des stratégies et proposer des actions.
Pour l’ensemble des membres présents lors de la mise au vert, les CAE doivent continuer leur travail et avoir une parole propre au sein du D19-20.
Une réunion s’organisera le 3 septembre pour discuter des moyens à mettre en œuvre et l’investissement des membres dans l’organisation et le travail des CAE.