33ème Café littéraire ” Raconte-moi Sembene Ousmane”
Vendredi 20 avril à 18:30 — 21:30
L’Horloge du Sud
Rue du Trône 141, 1050 Bruxelles
Sembene Ousmane bien plus connu comme cinéaste est pourtant un écrivain émérite. Il est auteur de :
• 1956 : Le Docker noir, (2000, (ISBN 2 – 7087-0293 – 9)
• 1957 : Ô pays, mon beau peuple
• 1960 : Les Bouts de bois de Dieu
• 1962 : Voltaïque
• 1964 : L’Harmattan
• 1965 : Le Mandat
• 1966 : Vehi-Ciosane, ou, Blanche-Genèse ; suivi du Mandat,
Présence africaine, réed. 2000,
• 1973 : Xala, Présence africaine, rééd. 1995
• 1981 : Le Dernier de l’EmpireNote 1.
• 1987 : Niiwam, suivi de Taaw, Présence africaine
En 1960, l’année de l’indépendance du Soudan français — qui devient le Mali — et du Sénégal, Ousmane Sembène rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les danses, les représentations.
Agé de 40 ans Ousmane Sembene choisit de s’exprimer à travers le cinéma. Il part étudier le 7e art à Moscou.
En 1963, il signe son premier court métrage, Boroom Sareet qui décrit le quotidien d’un charretier à Dakar. Il passe au long trois annnées plus tard avec La Noire de…, l’histoire d’une domestique noire maltraitée par ses patrons blancs. Couronné par le Prix Jean-Vigo, ce film est le tout premier long métrage produit et réalisé en Afrique noire.
En 1969, il est invité au premier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) par les fondateurs de ce festival, dont il ne fait pas partie. En revanche, à partir de 1970 il prend un rôle très important dans le festival et participe à son envol. Jusqu’à sa mort il participera au Fespaco, tout en refusant de participer à la compétition, pour laisser émerger d’autres cinéastes
Il dépeint sans concession les rapports sociaux dans l’Afrique contemporaine (Le Mandat, 1968), Sembène Ousmane s’attache aussi à évoquer les pages les plus sombres de l’histoire de son continent : les conflits religieux au XVIIe siècle (Ceddo, 1977), ou les affrontements avec l’armée coloniale durant la guerre : Dieu du tonnerre en 1971, puis Le Camp de Thiaroye, Grand Prix du Jury à Venise en 1988, une oeuvre qui revient sur le massacre des tirailleurs sénégalais par des gradés français en 1945. Après Guelwaar (1991)
Sembene, homme de combats, entame en 2000, un triptyque baptisée « l’héroïsme au quotidien » portant notamment sur la condition des femmes en Afrique
— Faat Kiné portrait d’une mère célibataire
— Moolaadé ‑l’un des films les plus remarqués au Festival de Cannes 2004- est une dénonciation de l’excision.
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