(Landon Von Soest, 2009, USA, 73 min)
Invitée : Francine Mestrum
L’aide au développement est-elle vraiment utile ? Les projets de développement sont-ils efficaces ?
Le film explore comment l’effort international massif pour soulager la pauvreté en Afrique peut miner les communautés qu’il veut aider. « Good Fortune » examine l’impact de l’aide internationale sur les personnes à travers des histoires fortes, intimes, courageuses.
Un regard croisé entre ceux qui « font » le développement et ceux qui en « bénéficient » — ou qui le « subissent » ; un documentaire qui devrait nous amener à revoir notre façon de concevoir la coopération au développement.
Invitée : Francine Mestrum
Francine Mestrum, docteur en sciences sociales (ULB) et chercheur en matière de développement, mondialisation, pauvreté et rapports de genre. Elle est coordinatrice du réseau international ‘Global Social Justice’ (www.globalsocialjustice.eu) qui travaille à un concept de protection sociale universelle, et transformatrice, et à une réforme fondamentale de la coopération au développement, dans le sens d’une redistribution des revenus au niveau mondial. Elle est membre du CETRI (centre tricontinental : http://www.cetri.be/spip.php?auteur540) et du Conseil international du Forum Social Mondial. Elle est l’auteur de plusieurs livres en Français, Néerlandais et Anglais. (Mondialisation et pauvreté. De l’utilité de la pauvreté dans le nouvel ordre mondial, Paris, L’Harmattan, 2002).
La pauvreté est une réalité concrète et douloureuse pour des centaines de millions d’êtres humains dans le monde. En même temps, elle est une construction idéologique qui répond — de tous temps — aux besoins politiques des riches. A partir d’une analyse détaillée des documents de l’ONU, du PNUD et de la Banque Mondiale, ce livre fournit une approche surprenante sur le lien entre la mondialisation et la pauvreté. Il déconstruit le discours sur la ” lutte contre la pauvreté ” des organisations internationales et met en lumière sa fonction politique. Il montre comment ce discours met fin à la pensée traditionnelle sur le développement et aux revendications des pays pauvres. La lutte contre la pauvreté que proposent les organisations internationales n’est pas une correction des conséquences négatives de la mondialisation, mais elle en constitue une pièce maîtresse. ” L’ouvrage de Francine Mestrum sur ” globalisation et pauvreté ” est d’une grande originalité. Non seulement il reprend l’essentiel des données fondamentales, en les présentant dans une perspective analytique, mais il entre dans une étude tout à fait originale sur la nouvelle idéologie des pouvoirs dominants, qui utilisent le phénomène de la pauvreté comme un des éléments de leur stratégie générale. C’est en effet un nouveau discours qui est produit, permettant de légitimer l’économie capitaliste existante en donnant un ton humaniste et de compassion aux politiques entamées, ce qui permet de faire oublier que c’est la logique même du système qui entretient et approfondit la pauvreté “.