Viaduc Herrmann-Debroux / Escale des trois fontaines
On se retrouve ce week-end sous le viaduc Herrmann-Debroux, côté forêt, là où l’autoroute E411 vient déverser chaque jour son flux ininterrompu de voitures entrant dans Bruxelles. En voilà une image effroyable : le poumon de Bruxelles traversé, de part en part, de voiries à grande vitesse. Des balafres qui asphyxient la ville et dégradent le fragile écosystème urbain. Premières victimes : nous les humains.
Ce déversoir à voitures, qui assure la jonction entre l’autoroute et les artères de la ville, est un véritable ouvrage d’art qui souffle ses dernières bougies. On l’annonce démoli dans quelques années ! Quelles sont les réelles ambitions de la région, sous-jacentes au discours du Plan d’Aménagement Directeur ? Renforcer la cohérence et la qualité de vie ?
L’occasion est là de nous poser la question de l’impact de cette construction “impériale” sur la vie d’un quartier, d’une commune, d’une forêt, d’une région. Avec d’un côté les habitants de “Home”, de l’autre la course effrénée des voitures de “Death Race 2000”. L’ensemble sera projeté dans un cadre surréaliste au milieu de la forêt avec la musique du groupe La Jungle. Nous vous convions à venir profiter de ce cadre particulier qui accueillera De Kift en concert le vendredi, on ne vous cache pas notre enthousiasme !
Escale des trois fontaines / viaduc Herrmann-Debroux
Chaussée de Wavre, 1160 Auderghem
Tram : 94 (Herrmann-Debroux)
Bus : 41 (Herrmann-Debroux) , 72 (Adeps)
Metro : 5 (Herrmann-Debroux)
Bus de nuit : N09 (Herrmann-Debroux) — dir. Gare centrale (dernier > 01:54)
NAVETTE aller/retour entre la station de métro Herrmann-Debroux et le site du PleinOPENair de 19h à 01h30 (gratuit).
Mais aussi…
Samedi 25 aout à 16h
Dans ce coin particulier de la commune, nous irons à la rencontre des voisins et de quelques-uns de leurs trésors : “Auderghem autrement” sort de ses tiroirs des images d’archives sur la construction du viaduc. La Maison du conte sortira ses cubes sonores afin de nous conter la ville et, enfin, le collectif E411 ouvrira un espace de réflexion sur le devenir du viaduc et sur les questions de la réhabilitation de ces ouvrages d’un temps révolu.
La Jungle
Vous reprendrez bien une tranche de pastèque ? C’est que La Jungle, duo guitare-batterie montois aux sonorités noise, trance, groove, punk, kraut, tribal, math-rock,… est vraiment bien fraîche, généreuse, subtile mais aussi saignante. Sous le viaduc Hermann-Debroux, la bande son de La Jungle résonnera à merveille avec cette autoroute des Ardennes en surplomb, qui pénètre dans la forêt de Soignes. Certains auront peut-être le sentiment de revivre la transe de leur free rave party des nineties mais ici, les DJs ont été remplacés par une batterie imparable, implacable et pourtant toujours au diapason avec cette guitare aux boucles sonores entêtantes, acharnées et, au final, toujours si groovy. Pour épicer le tout, ces deux comparses s’amusent à assaisonner leur salade de fruits sonores en les pimentant avec un petit peu de synthé ou un peu de voix. La musique s’arrête ? Et voilà que qu’ils nous la resservent en plus dense. Danse ? Dance ! (TRANCE / KRAUT / NOISE DUO FROM MONS)
LA JUNGLE, LIVE “APE IN A PYTHON”. from hanckxlife on Vimeo.
Cinéma à 21h30
Death Race 2000
Paul Bartel, 1975, US, 35mm, vo ang st fr & nl, 79′
Prenez un épisode des “Fous du volants” et “Rollerball”, remplacez Satanas et Diabolo par Sylvester Stallone (dans l’un de ses premiers rôles) et David Carradine : vous obtenez cette perle de série B des années 1970. Comme la Rome Antique avait ses combats de gladiateurs, les Provinces-Unies d’Amérique ont la Grande Course Transcontinentale, une course automobile où l’on gagne des points en écrasant des piétons, avec des suppléments lorsqu’on percute femmes, enfants et personnes âgées. Dans cette société qui magnifie le chacun pour soi, la vitesse et la violence : “Si tu veux vaincre, tous les coups sont bons !” Le plus salaud d’entre tous, celui qui part vainqueur, c’est Frankenstein. Joué par un Carradine en forme, l’homme au visage défiguré fait trembler ses concurrents mais ceux-ci espèrent bien lui barrer la route. Mais c’est sans compter sur quelques résistants qui, luttant pour l’humanité et la liberté, tentent d’empêcher la course et de saboter sa retransmission à la télévision. Voilà le scénario aguichant de ce film culte produit par Roger Corman avec très peu de moyens et dans un univers cartoonesque jubilatoire pour tout beauf automobiliste qui sommeille en (presque) chacun de nous. À déguster en 35mm et sous un viaduc, s’il vous plaît.
Garde-toi
Jean Boulanger, 1949, BE, 16mm, vo fr , 16′
Que de clichés surannés dans ce film pédagogique sur la sécurité routière pour illustrer les dangers de la circulation routière face aux jeunes élèves : l’un saute d’un tram en marche, l’autre évite une auto sortant du garage… Tous ces dangers se cachent dans les rues bruxelloises d’antan.
Le métro en folie
Gérald Frydman, 1972, BE, vo , 9′
Une voix off nous invite à prendre place pour le départ. Et c’est parti, mon kiki ! Foncez “volle gas” dans TOUT Bruxelles, de Bockstael aux abattoirs, de Meiser à la gare du Nord… et amusez-vous à retrouver ces lieux familiers du Bruxelles des seventies.