L’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP), dont le CLP/KVD fait partie, vient de tenir en avril 2022 à Madrid, son VIIIe congrès mondial sur le terrain de la revendication d’une éducation publique, laïque et gratuite. Une déléguée de l’Uruguay y a notamment déclaré :
« L’éducation doit être synonyme de liberté et non seulement de liberté pédagogique de l’enseignant ou du professeur durant les heures de cours, mais aussi liberté des élèves de ne pas être dogmatisés, et liberté de l’institution elle-même qui doit être autonome c’est-à-dire échapper à toute idéologie d’État ou d’Église »
En Belgique (FWB), à l’heure où la question politique de la création d’un « réseau unique » d’enseignement est à nouveau posée de plus en plus nettement par différents groupes politiques, le Cercle de Libre Pensée – Kring voor het Vrije Denken vous convie à une conférence/débat sur cet enjeu important.
Mais que mettent-ils derrière ce terme de « réseau unique » ?
– S’agit-il de la fusion du réseau subventionné confessionnel avec les réseaux officiels ?
– S’agit-il de la fusion des seuls réseaux officiels (ex CF, Communal, Provincial) ?
– S’agit-il d’un réseau unique laïque, pluraliste ?
D’autres – ou les mêmes ? – semblent bien s’aventurer, vers une « dénationalisation » de l’enseignement public.
N’y a‑t-il pas là un danger pour l’École publique qui, démocratiquement, comme véritable service public, se doit d’être ouverte à toutes et tous les élèves dans un cadre de respect de la liberté absolue de conscience ?
Pour sa part, le CLP-KVD défend l’existence, la préservation et le développement, comme seul enseignement public, et donc subventionné par l’État, de l’École publique garantissant à toutes et tous les élèves un enseignement fondé sur les sciences et leurs méthodes, dans un cadre respectueux de la liberté absolue de conscience des élèves et de la laïcité de l’École publique.
Par ailleurs, conformément au principe de la liberté d’enseignement, pour le CLP-KVD, rien n’interdit l’existence d’un enseignement orienté philosophiquement ou religieusement (comme c’est actuellement le cas pour la majorité de l’enseignement dit « libre »), mais sans financement public, en tant que projet privé. C’est là le principe du « fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ».
Pour discuter de ces questions, le CLP-KVD vous invite à venir écouter et débattre avec Nico HIRTT.
Nico Hirtt, retraité de l’enseignement, est chargé d’étude à l’Appel pour une école démocratique (APED). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages concernant l’enseignement.