60 ans après l’indépendance officielle du Congo, les crimes commis par l’État belge n’ont pas encore reçu de réponses politiques appropriées, en termes de reconnaissance et de réparations. Tandis que le racisme est toujours une réalité structurelle qui affecte particulièrement la population noire en Belgique, le CADTM souhaite ouvrir le débat sur les questions économiques qui grèvent encore aujourd’hui les relations entre la Belgique, le Congo et la diaspora congolaise.
Anais Carton et Robin Delobel, tous deux membres du CADTM Belgique, introduiront ce Comptoir de la dette en rappelant brièvement le poids de la dette qui pèse sur la République démocratique du Congo.
Ensuite, Aymar Bisoka, juriste, politologue, professeur à l’Université de Mons, et chercheur associé à l’UGent et à l’Université de Cambridge, dressera un état des lieux des liens économiques et historiques qui grèvent encore une relation de colonialité. Il ouvrira ensuite, à partir des chants des plantations et de ghettos coloniaux, des pistes de réflexions sur la question de réparations et leur lien indissociable avec celle des luttes et du soin de celles et ceux qui ont vécus la colonisation.
Finalement, Eline Mestdagh, historienne et doctorante au département d’histoire de l’université de Gand, discutera des différentes notions de réparations au regard des travaux de la Commission Congo en Belgique et de la longue histoire des commissions parlementaires sur l’injustice historique. Elle examinera d’abord comment ces notions ont été interprétées par ces commissions dans le passé et les limites qu’elles ont comportées dans ces contextes. Elle abordera ensuite l’implication de ces limites dans le cadre des travaux de la Commission Congo, avec une attention particulière à la relation entre ’réparation’ et ’reconnaissance’.
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Prix : Gratuit · Durée : 2 h
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