Film-débat : les derniers Zapatistes !

Los ulti­mos zapa­tis­tas : héroes olvidados

mer­cre­di 11 Juillet 2012 (séance spéciale)

(Fran­ces­co Taboa­da Tabone, 2002, Mexique, 70 min)

INVITEE : Caro­li­na Cor­ral Paredes

Los ulti­mos Zapa­tis­tas, Heroes Olvi­da­dos (« Les Der­niers Zapa­tistes, héros oubliés »), est consti­tué de témoi­gnages émou­vants de sol­dats qui ont par­ti­ci­pé à la révo­lu­tion mexi­caine aux côtés du géné­ral Emi­la­no Zapa­ta. Presque 100 ans plus tard, les sur­vi­vants de l’armée de libé­ra­tion du Sud nous révèlent une véri­té jamais écrite. Ils parlent, bien sûr, de l’échec de la Révo­lu­tion mais aus­si des désastres pro­vo­qués par les gou­ver­ne­ments néo-libé­raux. Avec luci­di­té, ils annoncent les désastres agraires et éco­lo­giques qui menacent le pays.

Leurs témoi­gnages com­plètent et enri­chissent les pro­pos de res­pon­sables de la socié­té civile mexi­caine contem­po­raine. Petit à Petit, ces paroles d’oubliés redonnent vie à Emi­lia­no Zapa­ta comme à ses prin­ci­paux lieu­te­nants et réparent l’injustice suprême qu’est l’oubli. L’oeuvre de Fran­cis­co Taboa­da res­ti­tue la tra­di­tion orale et exprime la mémoire col­lec­tive mexi­caine en un lan­gage ciné­ma­to­gra­phique ori­gi­nal, en une approche dénuée de sté­réo­types. Le réa­li­sa­teur raconte éga­le­ment à quel point il est rede­vable à ces vété­rans : ils ont direc­te­ment influen­cé son écri­ture ciné­ma­to­gra­phique comme sa rela­tion intime au ciné­ma. D’une géné­ra­tion à l’autre, les voix se répondent, une parole se tisse.

Invi­tée : Caro­li­na Cor­ral Paredes

Mas­ter en anthro­po­lo­gie visuelle, de l’Université de Man­ches­ter. For­ma­tion en jour­na­lisme et en ciné­ma. Entre­prend actuel­le­ment un doc­to­rat à l’Université de Man­ches­ter sur ​​la pré­sence de l’emprisonnement dans la vie d’anciens déte­nus au Mexique, en regar­dant l’emprisonnement comme expé­rience sociale. Co-fon­da­teur de EmergenciaMX.

Emer­gen­ciaMX est un col­lec­tif plu­ri­dis­ci­pli­naire qui cherche à offrir une docu­men­ta­tion visuelle plus pers­pi­cace et humaine sur les pro­blé­ma­tiques sociales au Mexique que celles offertes (si pas igno­rées) par les médias de masse. Le col­lec­tif est né de la consta­ta­tion que les médias de masse ne fai­saient pas jus­tice à la cou­ver­ture du Mou­ve­ment pour la paix et de la digni­té, un mou­ve­ment citoyen qui vient de naître visant à mettre fin à la guerre contre la drogue.