Film-débat : Quand la révolution s’est faite femme

08.05 2013 /
19h30 Pianofabriek. 35 Rue du Fort - 1060 Bruxelles
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> Mer­cre­di 8 Mai 2013 à 19h30

Quand la révo­lu­tion s’est faite femme

(Renaud Schaack, Vero­ni­ka Petit, 2011, France, 100 min)

En pré­sence du réalisateur

Quand_la_re_volution_s_est_faite_femme.jpg Ce film, dévoile les vies bou­le­ver­santes de deux héroïnes de la révo­lu­tion cubaine, Hay­dée San­ta­ma­ria et Célia San­chez. Deux femmes qui ont com­bat­tu auprès de Fidel Cas­tro et qui ont mar­qué le pays et ses habitants.

En 1953, Hay­dée San­ta­ma­ria par­ti­cipe au pre­mier geste de l’épopée révo­lu­tion­naire. Quelques années plus tard, Célia San­chez rejoint à son tour les rangs de l’armée rebelles. Elle ren­contre Hay­dée. Elle devient son amie et sa com­pagne d’arme.

Après la vic­toire, Hay­dée San­ta­ma­ria est nom­mée Pré­si­dente de la « Mai­son des Amé­riques », une ins­ti­tu­tion cultu­relle pres­ti­gieuse ouverte sur l’ensemble de l’Amérique Latine et Célia San­chez devient la secré­taire per­son­nelle de la Révo­lu­tion, le lien dis­cret entre Fidel Cas­tro et les néces­si­teux. Les vingt années sui­vantes, par leurs actions et leur rejet du dog­ma­tisme, Hay­dée et Célia s’emploieront à pré­ser­ver à tout prix le feu ori­gi­nel de la Révolution.

En emprun­tant le double che­min de la mémoire intime et de l’enquête his­to­rique, ce film offre le por­trait de deux femmes qui, par leur par­cours excep­tion­nel, ont su mar­quer l’imaginaire d’une nation.

Invi­té : Renaud Schaack 

Depuis plus de quinze ans, il par­tage son exis­tence entre la France et Cuba. À l’origine, pour des ques­tions essen­tiel­le­ment huma­ni­taires. Plus tard parce que la vie s’est natu­rel­le­ment mani­fes­tée, tis­sant peu à peu des liens humains cultu­rels et émo­tifs entre lui et cette petite île .

Cuba est alors deve­nue à ses yeux l’apprentissage d’un rythme nou­veau parce que local et encore étran­ger à l’accélération du temps. La décou­verte d’un uni­vers d’orateurs où la parole sans limite se déploie, se confronte et s’improvise. L’approche enfin d’une iden­ti­té métisse, bouillon­nante et en deve­nir où l’individu s’inscrit encore for­te­ment dans un des­tin col­lec­tif et national.

Il y cinq ans, il ache­vait la réa­li­sa­tion de « Cuba, une uto­pie bles­sée », un docu­men­taire qui observe les ombres et les lumières de la poli­tique cultu­relle cubaine et son rôle dans le déve­lop­pe­ment de l’île.
Pre­mière esquisse d’une réflexion sur les uto­pies col­lec­tives, ce film l’a por­té sur les traces des deux égé­ries de la Révo­lu­tion cubaine Hay­dée San­ta­maría et Célia Sánchez.

De ces ren­contres est né : « Hay­dée et Célia : quand la Révo­lu­tion s’est faîte femme »

A la fois voyage dans l’histoire natio­nale et por­trait croi­sé de deux per­son­na­li­tés lumi­neuses res­tées par­tiel­le­ment dans l’ombre de l’histoire contem­po­raine de l’île, ce film observe l’influence d’une his­toire col­lec­tive en mou­ve­ment sur la construc­tion d’un des­tin personnel.

Actuel­le­ment, il pré­pare un nou­veau film. Il pro­longe cette réflexion sur l’engagement et l’utopie comme construc­tion extra­or­di­naire mais à jamais inachevée
.
Son titre : « Rouges années, une his­toire oubliée de la Révo­lu­tion cubaine ». _ Son objet : obser­ver la période (1966 – 1970) où Cuba a essayé de construire une voie alter­na­tive au socia­lisme chi­nois et soviétique.