Roman Karmen, un cinéaste au service de la révolution
samedi 25 novembre 2017
20H Le Botanique. 236 rue Royale, 1210 Bruxelles
18e Festival FESTIVAL de CINEMA d’ATTAC
ROMAN KARMEN
UN CINÉASTE AU SERVICE DE LA RÉVOLUTION
de Patrick BARBÉRIS et Dominique CHAPUIS
DOCUMENTAIRE / France 2002 / 90 minutes
Officier, ambassadeur itinérant de la cause socialiste, le cinéaste soviétique Roman Karmen a tourné certaines des images les plus fortes et les plus célèbres de l’Histoire du 20ème siècle : durant la Longue Marche de Mao, la guerre d’Espagne en 1936, la chute de Berlin à la fin du Second conflit mondial ou la répression militaire au Chili en 1973.
Durant son enfance, sa famille s’installe à Moscou. Roman s’initie à la photographie. En septembre 1923 ses premières photos sont publiées dans le journal Ogoniok (La Petite flamme). En 1932, à la fin de ses études à l’Institut cinématographique d’État, Roman Karmen commence à travailler aux Studios centraux des films documentaires. Il croit profondément à l’idéal communiste. À partir de 1936, il produit des actualités cinématographiques dans une Espagne déchirée par la guerre civile.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est au front lors de la bataille de Moscou, à Léningrad, à Stalingrad. Il filme la libération des camps de concentration puis, à Berlin le 9 mai 1945, la capitulation de l’Allemagne nazie.
Roman Karmen met en scène ses documentaires. Il mêle des reconstitutions à ses images d’actualité. En 1954, à l’issue de la bataille de Dien Bien Phu, il recrée la prise du bunker du colonel de Castries sur le modèle de la photo de la prise du Reichstag (photo d’Yevgeny Khaldei).
Des années 1950 aux années 1960, Roman Karmen accompagne le destin du communisme et de ses leaders à travers le monde, dans la Chine de Mao Zedong, le Viêt Nam d’Hô Chi Minh, ou l’île de Cuba avec Fidel Castro.
Par son engagement et son génie de la mise en scène, Roman Karmen aura eu une énorme influence sur le cinéma documentaire et propagandiste en URSS.
« De tous les arts, le cinéma est pour nous le plus important », disait Lénine. Roman Karmen, ambassadeur non officiel de la cause soviétique, s’est conformé toute sa vie à cette maxime.
LA PROJECTION SERA SUIVIE DU DÉBAT
Risquer sa vie pour une photo… ?
AVEC
- Gaël TURINE Photographe