Journée de formation intal – Sortir de l’écran

28.03 2021 / 09h - 13h

Jour­née de for­ma­tion intal : COVID-19 et la soli­da­ri­té internationale

La pan­dé­mie a pro­fon­dé­ment secoué le monde.

Com­ment le virus est-il trai­té en Pales­tine sous l’apartheid ? Com­ment cette crise est-elle uti­li­sée dans cer­tains endroits pour faire taire les mou­ve­ments sociaux ? Que pou­vons-nous apprendre de la ges­tion des pays du sud ? ( Kera­la, en Inde, les bri­gades cubaines) ? Com­ment les mou­ve­ments sociaux du monde entier et d’ici conti­nuent-ils à défendre leurs droits ? Pour­quoi les vio­lences poli­cières se sont accrues pen­dant la pandémie ?

À quoi res­sem­ble­ra le monde après le coro­na­vi­rus ? cela dépen­dra prin­ci­pa­le­ment de nous.

Par­ti­ci­pez le dimanche 28 mars à une jour­née d’échange et de rencontre !

Pro­gramme :

9h00 : intro­duc­tion faire connaissance.

9h30-11h00 : Ses­sion 1. Au choix : (plus d’informations en bàs)

Les mou­ve­ments sociaux sous pres­sion – avec Julien Dohet, auteur et secré­taire poli­tique du SET­Ca-FGTB de Liège (en français)

Youth and struggles – avec Sey­ra Rico and Renee Louise Co des Phi­lip­pines et Lola Lae­nen de Comac (en anglais)

Tout le monde mérite d’être pro­té­gé du Covid-19 avec Julie Steen­dam, coor­di­na­trice Right to Cure cam­pai­gn (en neerlandais)

Répres­sions poli­cières en temps COVID : pas tous égaux devant la pan­dé­mie avec Saïd Boua­ma­ma (en français)

11h30-13h00 : Ses­sion 2. Au choix :

L’huile de palme fait tâche en Colom­bie avec Rafael Jaimes Figue­roa (en espa­gnol, tra­duc­tion prévue)

L’approche du COVID dans le monde, exemple de l’Inde avec des acti­vistes du Peoples Health Move­ment India (en anglais)

Com­ment le mou­ve­ment social pales­ti­nien s’est-il orga­ni­sé en temps COVID avec des invité.e.s palestinien.ne.s. (en anglais)

Des sanc­tions comme arme de guerre avec Isa­belle Van­bra­bant (en neerlandais)

14h30 : Acti­vi­té à l’extérieure dans Anvers, Bruxelles, Gand, Lou­vain et Verviers.

Ins­crip­tions via ce for­mu­laire.

Le programme en détail :

Mou­ve­ments sociaux sous pression

Durant toute la durée de la pan­dé­mie, il a été très dif­fi­cile d’organiser des mobi­li­sa­tions face aux mul­tiples attaques sur nos droits et conquis sociaux. On a vu en novembre 2020 que 17 syn­di­ca­listes ont été condam­nés, dont l’actuel pré­sident de la FGTB pour avoir mené une action sociale. Tous condam­nés pour avoir rejoint un blo­cage rou­tier en 2015, un jour de grève natio­nale. Cette déci­sion est une atteinte extrê­me­ment grave au droit de grève et une menace à tous les mou­ve­ments sociaux qui par­ti­cipent à une mobi­li­sa­tion dans l’espace public. Com­ment défendre nos droits et mener la lutte sociale dans ce contexte par­ti­cu­lier ? Nous avons invi­té Julien Dohet qui est secré­taire poli­tique du SET­Ca-FGTB de Liège. Il est l’auteur d’ouvrages et articles sur l’histoire des luttes sociales et sur l’idéologie d’extrême droite.

Les jeunes et la lutte contre le Covid

Pour les jeunes et les étu­diants de nom­breux pays, Covid a mis les pro­jec­teurs sur le manque fla­grant de finan­ce­ment et de sou­tien des gou­ver­ne­ments en matière d’éducation, ain­si que sur les menaces per­ma­nentes qui pèsent sur la liber­té aca­dé­mique. Au cours de cette ses­sion, nous enten­drons des témoi­gnages de pre­mière main sur les luttes et les triomphes des jeunes aux Phi­lip­pines et en Bel­gique pen­dant la pan­dé­mie et nous explo­re­rons le rôle des mou­ve­ments sociaux dans le ren­for­ce­ment de la voix des jeunes.

Sey­ra Rico, acti­viste et membre d’Anakbayan Europe, et Renee Louise Co, étu­diante en droit et actuelle régente étu­diante de l’Université des Phi­lip­pines, par­le­ront de la situa­tion actuelle aux Phi­lip­pines et de leurs expé­riences en tant qu’étudiants et jeunes acti­vistes, et Lola Lae­nen, pré­si­dente de COMAC Anvers, par­le­ra de la situa­tion et des actions entre­prises par les étu­diants belges pour faire res­pec­ter leur droit à l’éducation.

Tout le monde mérite d’être pro­té­gé du Covid-19

Le COVID-19 se répand à une vitesse alar­mante. On doit trou­ver une solu­tion pour tout le monde. Per­sonne n’est en sécu­ri­té tant que tout le monde n’a pas accès à des trai­te­ments et des vac­cins sûrs et effi­caces. Les pays occi­den­taux achètent des stocks de vac­cins et paient des sommes éle­vées par dose. Les pays à faible reve­nu sont par­mi les der­niers à en béné­fi­cier. 9 per­sonnes sur 10 ne seront pas vac­ci­nées cette année. Les trai­te­ments contre le coro­na­vi­rus devraient être un bien public mon­dial, acces­sible gra­tui­te­ment à tous.

Nous invi­tons Julie Steen­dam, coor­di­na­trice de l’initiative civile Right to Cure. Cette ses­sion se dérou­le­ra en néerlandais.

Répres­sions poli­cières en temps de covid : pas tous égaux devant la pandémie

Après de nom­breuses décen­nies de néga­tion, la ques­tion déco­lo­niale écla­ta en pleine pan­dé­mie avec Black Lives Mat­ter. Près de 15.000 per­sonnes étaient ras­sem­blées le 9 juin 2020 devant le Palais de Jus­tice de Bruxelles, 2.000 à Liège et 1.200 à Anvers au cri de « Black Lives Mat­ter » – « Les vies Noires comptent » ! en hom­mage et avec la demande de jus­tice pour George Floyd. Pour la fin des meurtres et des vio­lences poli­cières, là-bas comme ici.

« La vio­lence et le racisme struc­tu­rel du sys­tème social s’incarnent dans les vio­lences poli­cières à l’égard des jeunes des quar­tiers popu­laires et d’origine nord-afri­caine et sub­sa­ha­rienne. Les dis­cri­mi­na­tions racistes sont mas­sives et sys­té­miques, elles ont un impact par­ti­cu­liè­re­ment des­truc­tif pour les sujets qui les subissent. »

Après avoir appor­té quelques pré­ci­sions concep­tuelles, Said Boua­ma­ma se pen­che­ra sur l’ampleur du phé­no­mène, son ins­crip­tion dans l’histoire, sa fonc­tion sociale et éco­no­mique et enfin ses effets sur les vic­times, mais aus­si sur l’ensemble de notre socié­té. Nous lais­sons ensuite la place aux col­lec­tifs des vic­times de vio­lences poli­cières pour nous faire état de leur combat.

Ses­sions 11h30 :

L’huile de palme fait tâche en Colombie

Les scien­ti­fiques sont de plus en plus d’accord : c’est la des­truc­tion de notre envi­ron­ne­ment qui est à la cause des pan­dé­mies comme celle que nous vivons actuel­le­ment. L’exploitation inten­sive de l’huile de palme est un exemple per­vers de l’exploitation de la nature et de l’humain.

A qui béné­fi­cie cette mono­cul­ture ? Quelles sont les consé­quences au niveau de l’environnement, des droits humains, des condi­tions de tra­vail dans le sec­teur ? Nous invi­tons Rafael Fabian Jaimes Figue­roa, avo­cat défen­seur des droits humains dans la région du Cata­tum­bo, à la fron­tière de la Colom­bie avec le Vene­zue­la. Rafael est acti­viste, et défend les droits des com­mu­nau­tés dans la région. Cette ses­sion est en espa­gnol. Une tra­duc­tion simul­ta­née vers le fran­çais est prévue.

Com­ment le mou­ve­ment social pales­ti­nien s’est-il orga­ni­sé face aux écrans et en dehors ?

La crise de la COVID19 a tou­ché le monde entier, y com­pris le ter­ri­toire pales­ti­nien. Très vite, le mou­ve­ment social pales­ti­nien s’est orga­ni­sé pour répondre aux besoins nés de la crise. De nom­breuses actions d’aide béné­vole ont vu le jour, s’organisant rapi­de­ment au sein de comi­tés d’urgence dans les com­mu­nau­tés vivant dans les villes et les vil­lages pales­ti­niens. Cette soli­da­ri­té née de l’urgence s’est cou­plée avec des dénon­cia­tions poli­tiques fortes du mou­ve­ment social sur la ges­tion de la crise. De plus, le régime d’apartheid israé­lien, le pro­ces­sus de colo­ni­sa­tion et l’occupation mili­taire n’a fait que se ren­for­cer. L’Autorité pales­ti­nienne de son côté a conti­nué à ren­for­cer sa poli­tique néo­li­bé­rale de santé.

Com­ment le mou­ve­ment social pales­ti­nien s’est-il orga­ni­sé face aux écrans et en dehors ? Com­ment allier aide d’urgence et chan­ge­ments poli­tiques struc­tu­rels ? Com­ment faire vivre la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale ? Qu’en est-il de la situa­tion actuelle et de la poli­tique de vac­ci­na­tion ? Tant de ques­tions aux­quelles nous répon­dront ensemble avec des invité.e.s palestinien.ne.s. Cette ses­sion aura lieu en anglais.

Trai­ter le COVID-19 dans le monde – cas de l’Inde

Le coro­na­vi­rus s’est répan­du dans le monde entier en un rien de temps. Nous sommes confron­tés à une crise mon­diale qui touche tous les pays. Tou­te­fois, nous consta­tons de grandes dif­fé­rences dans la manière dont les gou­ver­ne­ments abordent la crise. Cer­tains pays prennent les choses en main, d’autres peinent à suivre. D’où viennent ces dif­fé­rences ? Que pou­vons-nous apprendre des autres pays ? Quelles leçons pou­vons-nous tirer pour l’avenir ? Jas­per Thys, res­pon­sable poli­tique chez l’ONG Viva Salud, et actif chez intal se join­dra à nous pour une conver­sa­tion avec des acti­vistes du Peoples Health Move­ment d’Inde. Cette ses­sion se dérou­le­ra en anglais.

Les sanc­tions comme outil de guerre

Il va sans dire que l’impact de la pan­dé­mie de Covid-19 est très inégal dans le monde. Cer­tains pays sont confron­tés à des obs­tacles sup­plé­men­taires dans leur approche de la pan­dé­mie, à savoir le régime de sanc­tions des États-Unis.

Les États-Unis et leurs alliés imposent des sanc­tions dans le monde entier aux pays qui s’opposent à leur volon­té. Elles sont l’instrument par excel­lence de la « guerre éco­no­mique ». Les sanc­tions contre la Chine, l’Iran, le Véne­zue­la et Cuba sont bien connues connues. Mais les États-Unis imposent actuel­le­ment des sanc­tions à 39 pays, qui, ensemble, repré­sentent plus d’un quart de la popu­la­tion mon­diale. Ces sanc­tions touchent près de 2 mil­liards de personnes.

Si les sanc­tions nord-amé­ri­caines causent déjà des dizaines de mil­liers de morts inutiles, le bilan de la pan­dé­mie de coro­na­vi­rus sera beau­coup plus lourd dans les pays où les impor­ta­tions de médi­ca­ments et de maté­riel médi­cal, l’entretien de l’eau, des infra­struc­tures sani­taires et des soins de san­té sont for­te­ment res­treints par l’impact de ces sanc­tions. Nous en par­lons avec Isa­belle Van­bra­bant, pré­si­dente du mou­ve­ment de soli­da­ri­té cubanismo.be. Cette ses­sion aura lieu en neerlandais.