Journée Internationale contre les Violences Policières

15.03 2018 /
18h Place Anneessens, 1000 Bruxelles
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Journée Internationale contre les Violences Policières

Jeu­di 15 mars à 18h Place Annees­sens, 1000 Bruxelles
Bruxelles

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Depuis 7 ans déjà, la cam­pagne Stop Répres­sion et ses par­te­naires appellent à mani­fes­ter le 15 mars à l’occasion de la Jour­née inter­na­tio­nale contre les vio­lences policières.

Lors de ce 15 mars 2018, nous dénon­ce­rons, une fois de plus, la répres­sion qui s’abat sur les classes popu­laires et sur les mou­ve­ments sociaux. Tant qu’il le fau­dra, nous dénon­ce­rons aus­si le racisme d’État que subissent les per­sonnes raci­sées, Noirs, Arabes, Musul­mans et Sans-papiers, cibles prio­ri­taires de ce sys­tème répressif.

La répres­sion et le racisme sont aujourd’hui assu­més sans com­plexe par les droites à la tête de l’État. Celles-ci n’ont à offrir qu’une poli­tique de plus en plus auto­ri­taire qui stig­ma­tise, divise et contrôle la popu­la­tion afin de nous impo­ser leurs poli­tiques d’austérités.

L’arsenal de mesures res­tric­tives prises par le Gou­ver­ne­ment dans le cadre de l’antiterrorisme est plus qu’inquiétant :
• La déchéance de natio­na­li­té belge envers des binationaux ;
• Le déploie­ment de 1800 mili­taires dans les grandes villes du pays ;
• Le ral­lon­ge­ment des déten­tions pré­ven­tives de 24 à 48 h ;
• Plus de 100 000 contrôles de rési­dence, dans prin­ci­pa­le­ment 4 com­munes de Bruxelles et ce uni­que­ment pour l’année 2016, dans le cadre du « plan canal » et la fer­me­ture d’énormément d’associations musulmanes.

Stig­ma­ti­sant tou­jours les raci­sés comme dan­ge­reux, le 29 avril 2017, la nou­velle loi dite « de dépor­ta­tion », per­met d’ex­pul­ser des « étran­gers » vivant léga­le­ment en Bel­gique, même s’ils sont nés ici ou s’ils ont un enfant belge, par le vague motif de repré­sen­ter une menace pour l’ordre public.
On constate aus­si un ren­for­ce­ment des mesures prises contre les migrants sans-papiers, des chasses dans les trans­ports, une hausse des arres­ta­tions et des expul­sions. Récem­ment, le har­cè­le­ment des per­sonnes sans-papiers au parc Maxi­mi­lien et le tir au flash-ball sur le groupe La Voix des Sans Papier de Bruxelles, ain­si que le pro­jet de loi per­met­tant les rafles à domi­cile, sont de criants exemples de la façon dont ce gou­ver­ne­ment agit.

Quand le Ministre Jan Jam­bon déclare vou­loir « net­toyer Molen­beek » et Mon­sieur Fran­cken « net­toyer le parc Maxi­mi­lien », quand des lois visant spé­ci­fi­que­ment des caté­go­ries de la popu­la­tion sont votées, quand les droits et liber­tés fon­da­men­tales se réduisent, com­ment ne pas se sen­tir dans un État d’exception permanent ?

Face à ces lois et agis­se­ments, ce sont les prin­cipes consti­tuants de nos démo­cra­ties, aupa­ra­vant chères à la famille libé­rale, qui sont remis en cause : l’égalité devant la loi, la sépa­ra­tion des pou­voirs, la pré­somp­tion d’innocence, le res­pect de la consti­tu­tion et des droits fondamentaux.

Ce 11 novembre 2017 lors de la vic­toire du Maroc en foot­ball, des sup­por­ters et des familles, pour la plu­part des maro­cains d’origine, ont été repous­sés de la Bourse à coup d’autopompes vers les quar­tiers des­quels ils sont issus. Comme d’habitude au contact des popu­la­tions raci­sées, la police a usé de pro­vo­ca­tions afin d’échauffer une foule déjà usée par les actes de racisme et d’injustice quo­ti­diens. Ces évé­ne­ments, comme les autres soi-disant émeutes bruxel­loises, sont uti­li­sés par les auto­ri­tés pour jus­ti­fier tou­jours plus de polices et per­mettre l’acquisition de nou­velles armes (comme les flash-balls et les tasers pour­tant extrê­me­ment dan­ge­reux). L’État sai­sit la moindre occa­sion de mili­ta­ri­ser sa police. Il uti­lise de nou­veaux moyens répres­sifs d’abord envers des « étran­gers » ne pou­vant pas reven­di­quer leurs droits, ensuite envers les caté­go­ries les plus fra­gi­li­sées de sa propre popu­la­tion. Nous reven­di­quons dès lors que cette mani­fes­ta­tion ait lieu sans pré­sence poli­cière visible.

Face à l’État et à son racisme, face à l’instrumentalisation de la peur et à l’arbitraire, fai­sons bloc dans la rue ce 15 mars 2018 et orga­ni­sons-nous pour la suite ! Contre la répres­sion, reven­di­quons des réponses sociales aux pro­blèmes socio-économiques !

La Cam­pagne stop-répression

Pre­mier signa­taires : Jeunes Orga­ni­sés & Com­ba­tifs, Mrax, Coor­di­na­tion des Sans-papiers de Bel­gique, ESG Asbl, Bruxelles Pan­thères, Comi­té des Parents contre les Vio­lences Poli­cières à Molenbeek

Pour plus d’infos et signer l’appel : www.stop-repression.be