BRUXELLES, 12 SEPTEMBRE : Olga Salanueva, épouse d’un des Cuban Five, participera à la protestation devant l’ambassade des Etats-Unis
Pour la première fois, un membre des familles des Cuban Five participera à l’action annuelle de ce 12 septembre 2012, à 17 H, devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles.
Pendant son séjour en Belgique, Olga Salanueva aura, dans le cadre de la recherche de soutien pour la cause des Cuban Five, des rencontres avec l’archevêque Mgr Léonard, le Président de la Chambre André Flahaut, le Service européen de l’Action externe et avec le collège des échevins de Malines. Elle rendra également visite à la ville d’Ypres.
Les Cuban Five sont cinq Cubains qui, dans les années nonante, infiltraient des réseaux terroristes à Miami dans le but d’empêcher des attentats contre Cuba. En 1998, ils ont été arrêtés et, après un procès politique, condamnés à quatre fois à vie plus 15 ans. Après 14 ans, leur cas demeure en suspense.
Les Nations Unies, Amnesty International et dix lauréats du Prix Nobel se sont exprimés en faveur de leur libération. Dans le passé, les ministres Yves Leterme et Karel De Gucht se sont ralliés à cet appel. L’année passée, la commission des Relations étrangères du Sénat belge a approuvé une résolution relative à leur libération. Une proposition de résolution soutenant l’appel international à la mise en liberté des Cuban Five est également déposée dans la commission des Relations étrangères de la Chambre.
L’action du 12 septembre, l’anniversaire de l’arrestation des Cinq, se déroule déjà pour la 11e fois.
A l’issue de l’action, le comité Free the Five organise une rencontre avec Olga Salanueva, dans les locaux d’ICS, Chaussée de Haecht 53 à 1210 Bruxelles.
Un dossier de presse sera disponible sur place. Cette action est soutenue par 28 organisations et 36 personnalités. Vous trouverez la liste complète en annexe.
Pour plus d’info et contact : Katrien Demuynck 0476 810 413
Free the Five Comité België — Comité Belge Free the Five
Haachtsesteenweg 53, 1210 Brussel
free-the-five@cubanismo.net , 02/209 23 63
Haachtsesteenweg 53 Chaussée de Haecht
Brussel Bruxelles 1210 Belgium
Qui sont les ‘Cuban Five’?
Les Cinq sont Gerardo Hernández Nordelo, Ramon Labañino Salazar, Rene González Sehwerert, Antonio Guerrero Rodríguez et Fernando González Llort. Ce sont des fils, des époux, des frères, des poètes, des pilotes, des diplômés et des artistes. Trois des cinq Cubains sont nés à Cuba et deux aux États-Unis. Trois d’entre eux ont également combattu en Angola, dans la guerre contre l’Apartheid. Ils purgent actuellement de longues peines de prison aux États-Unis.
Le 7 octobre 2011, René González fut le premier des Cuban Five à être libéré, après avoir purgi sa peine. Cependant, le juge l’oblige à rester à Miami pour trois ans, en liberté conditionnelle, “afin de pouvoir se réintégrer dans la société étasunienne”, alors que René ne veut qu’une seule chose : retourner à Cuba ! René reste ainsi séparé de sa famille, qui vit à Cuba. En outre, sa vie est en danger, sous la menace de représailles de la part des groupes terroristes qu’il avait infiltrés dans les années nonante et qui continuent à opérer depuis Miami, obligeant René de mener une vie cachée.
Depuis 1959, Cuba a été la cible de menaces, sanctions, invasions, sabotages et de violentes agressions sur sa terre, causant 3,478 morts, et 2,099 blessés. Il a donc développé une certaine vigilance à l’encontre d’agressions étrangères.
En 1976, 73 personnes périrent lorsqu’une bombe explosa à bord d’un avion de ligne commercial Cubain, détruisant celui-ci en plein vol. Les cerveaux derrière l’attentat étaient deux hommes d’origine Cubaine, Orlando Bosch et Luis Posada Carriles, des anciens employés de la CIA qui vivent à présent à Miami.
Au début des années 90, suite à la chute de l’Union Soviétique, Cuba tentait de se construire une industrie du tourisme. Peu après, les groupes exilés d’extrême-Droite à Miami commencèrent une violente campagne visant les hôtels et villages touristiques, les bus, les aéroports et d’autres infrastructures afin de décourager les étrangers de se rendre sur l’ile. En 1997, au cours de cette campagne, une bombe explosa dans le salon de l’Hôtel de la Havane Copacabana, tuant Fabio Di Celmo, un touriste Italien. Les autorités Cubaines arrêtèrent Raul Ernesto Cruz Leon, un natif d’El Salvador, qui confessa que des milliers de dollars lui avaient été payes par des groupes anti-Castro basés à Miami, afin de planter la bombe…
Étant donné que le FBI ne réagissait pas pour contrer ces agressions Cuba envoya cinq Cubains à Miami pour surveiller les organisations qui perpétraient ces actes de violence. L’idée était de réunir le maximum d’informations concernant des actes similaires en cours de planification, afin de les faire échouer avant qu’ils ne soient exécutés. Les Cinq ont pu prouver l’implication de certains groupes et individus d’exilés a Miami dans les attentats.
En 1998 le Président Fidel Castro envoya un émissaire personnel à Washington afin qu’il fasse passer au Président Bill Clinton, une lettre manuscrite, demandant que les États Unis accusent et poursuivent ceux qui ont commis des crimes contre Cuba. Dans sa lettre à Clinton, parmi d’autres choses, Castro disait : “Si vous le voulez vraiment, vous pouvez mettre fin à cette nouvelle forme de terrorisme. Il est impossible d’arrêter ce terrorisme sans l’implication des États-Unis… Si l’on ne l’arrête pas maintenant, à l’avenir n’importe quel pays pourrait devenir la cible de cette nouvelle forme de terrorisme.” L’émissaire du Président Castro n’était autre que Gabriel García Márquez, le gagnant du Prix Nobel de Littérature. A ce moment le Président Clinton ne se trouvait pas dans la ville et après l’avoir attendu durant plusieurs jours, García Márquez rencontra finalement le chef de la Maison Blanche Staff Mac McLarty le 6 Mai 1998, et lui donna la lettre.
Suite à la visite de García Márquez, les États-Unis envoyèrent une équipe du FBI à La Havane un mois plus tard pour discuter, en collaboration avec Cuba, de la cessation des actes de violence émanant de Miami. A la réunion Cuba donna plus de 64 dossiers contenant les résultats de son enquête sur 31 actes et projets de terrorisme différents élaborés à l’encontre de Cuba, y compris des photos des explosifs utilisés.
Cuba attendit ensuite que le FBI commence à arrêter les architectes de ces opérations, mais, au lieu de cela, le 12 Septembre 1998, il arrêta les Cinq Cubains, ces mêmes hommes qui s’étaient rendus a Miami pour surveiller les activités des groupes exilés violents de Miami.
Après leur arrestation, les Cinq passèrent 17 mois dans des cellules d’isolement. Le procès eut lieu à Miami et dura 7 mois. Ils furent accusés de 26 violations de lois fédérales des États-Unis. 24 de ces accusations étaient des délits relativement mineurs et techniques, notamment l’utilisation de faux noms et le non-enregistrement en tant qu’agents étrangers.
Le 8 Juin 2001, les Cinq Cubains furent condamnés à des peines carcérales maximales. Gerardo Hernández reçut une double condamnation à perpétuité augmentée de 15 ans. Antonio Guerrero reçut la perpétuité augmentée de 10 ans et Ramon Labañino reçut des condamnations à perpétuité augmentée de 18 ans. Les deux derniers, Fernando González et René González, reçurent respectivement 19 et 15 ans.
Le 9 Aout 2005, les condamnations des Cinq Cubains furent cassées par la Cour d’appel du onzième circuit à Atlanta. La Court décida que ce qui s’était passe à Miami était une violation du droit des Cinq à un procès équitable
Exactement un an plus tard, le 9 Aout 2006, le panel en banc pour le onzième Circuit rétablit les condamnations, renvoyant neuf des accusations devant un panel de trois juges.
Le 4 Juin 2008, le panel des trois juges confirme les condamnations de Gerardo Hernández et René González mais envoie à Miami les affaires de Ramon Labañino, Antonio Guerrero et Fernando González à être recondamnés par le même juge qui les a condamnés la première fois !
Le 30 Janvier 2009, l’équipe de défense pétitionne la Court Suprême des États-Unis à entendre l’Appel des Cinq Cubains.
Le 15 Juin 2009, sans explication aucune, la Court Suprême des États-Unis refuse de revoir l’affaire des Cinq Cubains.
Le 13 Octobre 2009, le Tribunal d’Arrondissement des États-Unis du Sud de la Floride impose une nouvelle peine de 21 ans et 10 mois d’emprisonnement à Antonio Guerrero, qui purgeait une peine à perpétuité augmentée de 10 ans.
Le 8 Décembre 2009, le Tribunal d’Arrondissement des États-Unis du Sud de Floride impose une nouvelle peine de 17 ans et 9 mois à Fernando González, qui purgeait une peine de 19 ans, et une nouvelle peine de 30 ans a Ramon Labañino, qui purgeait une peine à perpétuité augmentée de 18 ans.
Le 7 octobre 2011, René González fut le premier des Cuban Five à être libéré, après avoir purgé sa peine. Cependant, le juge l’oblige à rester trois ans à Miami.
Il y a une campagne mondiale pour la liberté des Cinq. Amnesty International soutient l’appel au gouvernement des Etats-Unis de libérer les Cinq.
En Belgique vous pouvez contacter le Comité pour la Liberté des Cinq, au 53 chaussée de Haecht, 1210 Bruxelles, 02 209 23 63 ou free-the-five@cubanismo.net
SIGNATAIRES DE L’APPEL POUR LA LIBERTE DES CUBAN FIVE
Organisations
ABVV West Vlaanderen
ACW national
AC ABVV Limburg
Amis de Cuba
Animo
ARLAC
Basisbeweging voor Democratie in Samenleving en Kerken
Christenen voor het Socialisme
Cubanos en Bélgica
Cubawerkgroep Christelijke Arbeidersbeweging
Europees Netwerk van Oscar Romero Comités
FOS
Handen Af van Venezuela
Iniciativa Cuba Socialista
intal
Kathe Kollwitz vredesloop
LEF / FGE
Liga voor Mensenrechten
Oxfam Solidarité
Oxfam Wereldwinkels Heist-Goor
Limburgo Presente
Progress Lawyers Network
Steungroep ‘Solidair met Guatemala’
‘t Uilekot vzw
Vlaams Guatemala Comité ( VGC )
Vrede vzw
WS stuurgroep Leuven
Solidarité Mondiale national
Personnalités
Accoe, Lize — artiste
Baranyanka Eric ‑artiste
Bouarfa, Sfia – PS, députée parlement Bruxelles
Brems, Eva – député fédéral Groen
Bricmont, Jean — Professeur UCL-FYMA
De Bodt, Filip — conseiller LEEF !
Delforge, Céline – députée parlement Bruxelles Ecolo
De Loor, Kurt – député parlement Flamand sp.a
De Schrijver, Guido – Guatemala solidarité
De Witte, Paul – porte parole et président Basisbeweging voor Democratie in Samenleving en Kerken
De Decker, John – secrétaire syndical LBC
De Zutter, Dirk – COC
Devynck, Joke – actrice
Durant, Isabelle – MEP ECOLO
Fermon, Jan – Progress Lawyers Network, membre du bureau exécutif de _ l’Association Internationale de Juristes Démocratiques
Geerts, David – député fédéral Sp.a
Geirnaert, Jonas – cinéaste
Genot, Zoé – députée parlement fédéral ECOLO
Hugaert, Daan — acteur
Jacobs, Luc — président ACV Waas en Dender
Lady Linn — artiste
Mertens, Peter – président PTB
Notte, Johan — président Vermeylenfonds
Preuteleute – groupe musical
Segers, Anton – professeur de théatre et régisseur
Soete, Han – rédacteur en chef DeWereldMorgen
Soetewey, Jan – Christenen voor het Socialisme
Staes, Bart – MEP Groen
Stessens, Karel – président national du CGSP
Tordeur, Guy — Secrétaire fédéral ACV Bruxelles-Hal-Vilvorde
Tuypens, Dirk – acteur
Vandeau Ludo — artiste
Van der Maelen, Dirk – député fédéral Sp.a
Vandenhoeck Luk — secrétaire général ACOD-VRT
Vanhoorne, Michel — coordinateur LEF
Vanlancker, Eddy – secrétaire national ABVV-FGTB