Manifestation : Libérons les paysans des accords de libre-échange !

17.04 2018 /
9h Rond-Point Robert Schuman, 1040 Bruxelles
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Libé­rons les pay­sans des accords de libre-échange !

mar­di 17 avril à 9:00 — 11:00
Rond-Point Robert Schu­man, 1040 Bruxelles

MERCOSUR, CETA, JEFTA : UNE MORT ASSURÉE

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(FOR ENGLISH : http://www.eurovia.org/event/april-17-call-for-action-free-farmers-from-free-trade-agreements/ )

Les pay­sannes et pay­sans du monde sont les pre­mières vic­times des poli­tiques de « libre échange », la variable d’ajustement et la mon­naie d’échange des négo­cia­tions en cours.

L’accord de libre-échange négo­cié actuel­le­ment entre l’UE et le Mer­co­sur est un tel exemple. Au nom d’une illu­soire « concur­rence libre et non faus­sée », cette ALE veut impo­ser des volumes d’importations vers l’UE sans droits de douane : 100 000 tonnes de viande bovine et 90 000 de volaille, entre autres. Un coup fatal pour nous, petits et moyens agri­cul­teurs euro­péens déjà dans une situa­tion de crise. Mais il ne s’a­git là que d’un aspect des­truc­teur d’un ALE, qui, comme le CETA, le JEFTA (UE-Japon) et d’autres accords de libre-échange de l’UE, consti­tue une menace pour les consommateurs.

Ce #17Avril, à l’oc­ca­sion de la Jour­née Mon­diale des Luttes Pay­sannes, les orga­ni­sa­tions belges et fran­çaises membres d’ECVC, des ONG, des col­lec­tifs de base, repré­sen­tants de l’UE et citoyens s’u­ni­ront à la Place Schu­man à Bruxelles pour dénon­cer cet accord com­mer­cial toxique devant la DG Com­merce de l’UE et ain­si que pour par­ta­ger un aper­çu majeur de cet ALE et d’autres actuel­le­ment négo­ciés par l’UE.

Pour plus d’info lire ci-des­sous ou aller sur http://www.eurovia.org/event/april-17-call-for-action-free-farmers-from-free-trade-agreements/

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Le 17 avril 1996, 19 pay­sans sans terre tombent sous les balles d’une milice pri­vée à Eldo­ra­do do Cara­jas, État du Para, Bré­sil. Leur crime : l’occupation de terre en friche d’un riche pro­prié­taire foncier.

Cet assas­si­nat impu­ni est res­té dans les mémoires des orga­ni­sa­tions pay­sannes de La Via Cam­pe­si­na, qui en ont fait la jour­née mon­diale des luttes pay­sannes. Les atteintes aux droits fon­da­men­taux des pay­sans, hélas quo­ti­diennes, sont aujourd’hui ampli­fiées par des accords de libre-échange (ALE) au ser­vice des seules multinationales.

Ce sont les accords com­mer­ciaux qui sécu­risent les grands inves­tis­seurs pri­vés, avides de terre, de semences, d’eau, de forêt, de res­sources minières, de matières pre­mières agri­coles, de savoir-faire pay­sans, qui déclenchent la course à des reve­nues plus bas…à l’aide de cours d’arbitrage pri­vées. indé­pen­dantes des usages, des règles et des lois de chaque pays ;

L’ALE négo­cié actuel­le­ment entre l’UE et le Mer­co­sur* est un tel exemple. Au nom d’une illu­soire « concur­rence libre et non faus­sée », cette ALE veut impo­ser des volumes d’importations vers l’UE sans droits de douane : 100 000 tonnes de viande bovine et 90 000 de volaille, entre autres. Un coup fatal pour nous, petits et moyens agri­cul­teurs euro­péens déjà dans une situa­tion de crise.

L’Accord de par­te­na­riat éco­no­mique UE-Afrique de l’Ouest, s’il entre un jour en vigueur, est un autre exemple par­lant. Il rédui­ra for­te­ment la capa­ci­té des pays d’Afrique de l’Ouest de pro­té­ger leur mar­ché des impor­ta­tions de pro­duits agri­coles sen­sibles, dont le lait. Cela pour­rait por­ter un coup fatal à la filière du lait dans la région. En plus, le sou­hait de la Com­mis­sion euro­péenne de négo­cier un ALE avec la Nou­velle-Zélande, pre­mier expor­ta­teur mon­dial de lait, indique que l’ambition de la Com­mis­sion n’est pas non plus de pro­mou­voir les inté­rêts des pro­duc­teurs européens.

Ces accords comme le CETA, TAFTA et autres ALE négo­ciés par l’UE, géné­ra­lisent par ailleurs le dum­ping social et envi­ron­ne­men­tal : l’expansion de l’agroindustrie au détri­ment des com­mu­nau­tés pay­sannes, avec ses impacts néfastes sur les droits des pay­sans, la défo­res­ta­tion, les mono­cul­tures et la conso­li­da­tion des OGM.

Ces accords font cou­rir un risque aux consom­ma­teurs en s’attaquant au prin­cipe de pré­cau­tion et aux bar­rières non tari­faires, telles les normes de sécu­ri­té sani­taires des ali­ments, que les socié­tés civiles ont eu toutes les peines du monde à faire reconnaître.

Les pay­sannes et pay­sans du monde sont les pre­mières vic­times des poli­tiques de « libre échange », la variable d’ajustement et la mon­naie d’échange des négo­cia­tions en cours. Avec La Via Cam­pe­si­na, ils dénoncent aujourd’hui une course effré­née pour pro­duire plus au moindre coût. L’Europe, inca­pable de réfor­mer pro­fon­dé­ment une poli­tique agri­cole com­mune, injuste et illé­gi­time, d’assurer un reve­nu digne à tous les tra­vailleurs de la terre, de pré­ser­ver envi­ron­ne­ment et cli­mat, pré­tend résoudre ces défis par l’exportation. Il est grand temps de dénon­cer cette super­che­rie, et d’imposer la sou­ve­rai­ne­té alimentaire.

Libe­rons nos agri­cul­teurs du libre-échange !!

Éle­veurs, éle­veuses, pay­sannes, pay­sans, citoyennes, citoyens, rejoi­gnons-nous à Bruxelles ce mar­di 17/04 contre l’accord UE-Mer­co­sur et autres accords toxiques !!

* Argen­ti­na, Bra­sil, Para­guay et Uru­guay (membres complètes)

Orga­ni­sé par ECVC — Euro­pean Coor­di­na­tion Via Campesina

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