Mercredi 6 janvier et jeudi 7 janvier
à partir de 5h et à partir de 13h : Rue de France 40, devant la cabine de signalisation à la gare du midi de Bruxelles
à partir de 6h30 : piquet devant l’administration centrale (Rue de France 85, gare du midi de Bruxelles
Mercredi et jeudi à partir de 6h : piquets à l’atelier SNCB de Schaerbeek (Rampe du Lion — 1030 Bruxelles, à 10 minutes de la gare de Schaerbeek) et à l’atelier Infrabel de Haren (Rue du Pré aux Oies 301 — 1130 Bruxelles).
Un repas sera servi à tous les camarades vers 11h du matin aux alentours de la gare du midi, le mercredi et le jeudi. Vous êtes toutes et tous les bienvenus !
Sur FB
Le préavis de grève déposé en front commun par le secteur NATIONAL de la CGSP/ACOD cheminots/Spoor est toujours d’actualité et dès lors, tous les cheminots (CGSP, ACOD, CSC, ACV) sont couverts pour les 6 et 7 janvier.
Le front commun syndical a déposé un préavis de grève pour les 6, 7, 21, 22 et 23 janvier 2016. Il s’agit assurément d’un plan de lutte ambitieux, comme demandé par une majorité du personnel. Nous comptons sur tous les militants, afin de réussir ces actions.
Un témoignage d’un camarade de la voie :
« Pour sensibiliser les cheminots, je discute avec chaque collègue et parfois même en groupe. J’imprime souvent les mails et les tracts et je discute avec eux des avantages sociaux que nous avons acquis et qui sont en danger. Je parle aussi de nos prestations irrégulières, des pertes de jour de congé, que l’on nous impose plus de productivité, que nous sommes soumis de plus en plus au stress, aux menaces de nos chefs, que nos mutations sont gelées, etc. Voilà mon boulot de militant. Grâce à ce travail de mobilisation, 22 personnes/23 dans ma brigade seront en grève les 6 et 7 janvier. Nous serons plusieurs à venir aux piquets »
Pour une SNCB forte, accessible et de qualité
Alors qu’à la COP 21, les dirigeants du monde entier se sont positionnés pour mettre un frein au réchauffement climatique, le gouvernement belge fait tout pour rester mauvais élève.
Celui-ci fait fausse route sur sa politique de mobilité et particulièrement dans le dossier SNCB. Un exemple : chaque matin, il y a en moyenne 140km de bouchons sur nos routes. La Belgique est un des pays les plus embouteillés au monde, avec tout le stress pour les travailleurs, les conséquences économiques négatives pour les entreprises et les émissions de CO2 que cela peut engendrer. Chacun sait que des transports publics de meilleure qualité sont indispensables pour apporter une solution à ce problème. Cependant, le gouvernement belge poursuit sa politique de l’immobilité : il désinvestit massivement dans les transports publics, tout en continuant à subsidier les voitures de société à plus de quatre milliards d’euros par an.
Notre pays s’illustre tristement avec ses chemins de fers : les investissements pour la sécurité se font après que des accidents graves surviennent, les temps de parcours des trains sont allongés pour masquer les retards structurels, l’offre en transport diminue alors que les besoins en mobilité durable sont grandissants. Alors que la SNCB transporte sans cesse plus de passagers avec sans cesse moins de personnel, le gouvernement réduit les moyens de 3 milliards. Quel patron désinvestisserait d’une entreprise dont le chiffre d’affaire augmente depuis 10 ans et dont l’avenir est garanti vu les efforts à faire pour le climat ? Aucun. Le gouvernement belge par contre ne se prive pas.
D’autres manières de faire sont possibles. Réorientons les subsides aux voitures de sociétés vers les transports en commun, et les embouteillages disparaitront. Un seul quart de ces subsides pourrait refinancer la SNCB et y doper considérablement la qualité et les fréquences. Un autre quart pourrait même la rendre gratuite pour tous les usagers. La situation actuelle n’est donc pas une fatalité, et la baisse de qualité qui se poursuivra jusqu’à la privatisation du rail est un horizon qu’il faut refuser.
Si le désinvestissement dans les transports publics pénalise les usagers, il est également payé par les employés de la SNCB. Nous comprenons que les membres du personnel s’opposent aux projets de déconstruction du rail, puisqu’ils demandent, comme nous, des transports publics forts, accessibles et de qualité. Il n’est donc pas acceptable que les employés soient descendus dans la presse et que le gouvernement se saisisse du désaccord entre partenaires sociaux pour s’attaquer aux syndicats.
En tant qu’organisations de la société civile, nous avons à cœur la justice sociale et la préservation du climat. Nous sommes ces usagers du rail, navetteurs, étudiants, voyageurs, – mais aussi automobilistes contraints en recherche d’une alternative – qui rêvent que le gouvernement choisisse d’assumer qu’il est à la tête d’un service public et qu’il doit y investir pour qu’il soit accessible, exemplaire, sûr, de qualité et au service de tous. Nous sommes également aux côtés de ces travailleurs qui depuis des années doivent faire mieux avec moins et à qui on demande demain de faire encore mieux avec beaucoup moins. Pourtant, à voir l’état de la SNCB, il est clair que cela n’amènera que stress, retards et baisse de qualité. Et ce ne sont pas les travailleurs qui doivent être jugés mais bien les responsables du piteux tableau actuel. Nous voulons un tout autre projet pour la SNCB et ce n’est qu’ensemble que nous pourrons le porter avec succès.
DES ACTIONS AVEC NOUS
Tu es un citoyen et tu veux mener avec nous des actions pour une tout autre SNCB en janvier ? Contacte-nous à l’adresse clarissevantichelen@gmail.com ou rejoins-nous ce mercredi 23/12 au Local Ades 71, rue de Liedekerke à Bruxelles.