Projection du film : L’Assemblée
26 janvier 2018, 20h00
Cinéma Aventure. Rue des Fripiers 15, 1000 Bruxelles
La projection sera suivie d’une rencontre avec Mariana Otero, la réalisatrice du film.
Billets : 9,5€ / 8€
31 mars 2016, place de la République à Paris naît le mouvement Nuit debout. Pendant plus de trois mois, des gens venus de tous horizons s’essayent avec passion à l’invention d’une nouvelle forme de démocratie. Comment parler ensemble sans parler d’une seule voix ?
Entrée libre à la masterclass du lendemain sur présentation du ticket
Masterclass seule 3€
plus d’infos sur le film
Genèse du film
Présente comme citoyenne dès les prémisses de Nuit debout, je n’ai pas résisté le 1er avril 2016 – 32 mars selon le calendrier Nuit debout – à prendre une caméra. Il n’y a rien à faire, mon rapport au monde passe par le fait de le filmer. Je ne savais pas ce qui était en train de se passer sur cette place de la République mais je comprenais que c’était extraordinaire et méritait d’être raconté, autrement et indépendamment des médias qui n’en retenaient souvent que le plus spectaculaire. Très vite, j’ai pensé que pour raconter Nuit debout, il fallait laisser du temps au temps et venir tous les jours sur la place. Forcément, il n’y aurait pas de projet écrit au préalable, pas de temps de préparation et donc pas de possibilité d’être financé en amont. Il faudrait tout improviser sur une durée indéterminée. Pour moi habituée à repérer, écrire et préparer, c’était un plongeon dans l’inconnu. Mais j’ai décidé de le tenter et de laisser de côté toutes mes activités pour me consacrer à ce récit.
C’était ma façon de participer et de m’engager. Il faut dire aussi que je retrouvais à Nuit debout, une problématique qui m’obsède comme citoyenne et qui fait le cœur de mon cinéma depuis 25 ans : comment construire quelque chose ensemble tout en considérant chacun dans sa singularité ? Comment réinventer le collectif ?
Cette question résonnait de mille manières à Nuit debout. Rapidement j’ai choisi de l’aborder à travers ce qui faisait le cœur battant de ce mouvement, la parole et sa circulation, c’est à dire concrètement l’assemblée et la commission qui avait en charge son fonctionnement. Comment parler ensemble sans parler d’une seule voix ? Telle était une des questions de Nuit Debout, telle serait la question du film.