“C’est toujours la guerre. Il n’y a pas la guerre et la paix, il n’y a que la guerre”. “Tremor” raconte l’expérience de la violence, du pouvoir, de la résistance et de la guerre. La guerre que le feu doit mener sous la terre pour surgir des volcans. Les cadres renversés qui chavirent le spectateur et défient les lois du cinéma et de la gravité. Les paysages dont l’horizon dressé ressemble à l’éclair de beauté qui traverse tout le film. La guerre des murs et des portes fermées contre la liberté. La violence que les sangles et les cordes exercent sur les corps aliénés. Au bord de la folie, le pouvoir qui se renverse sans cesse dans les tréfonds de l’âme. La lutte contre le pouvoir. La résistance de la poésie à la violence du fascisme. La guerre que le capitalisme mène contre la vie. La violence des mots qui coule dans les fleuves et les vallées, les gazoducs et les tuyaux ; qui jaillit des cheminées des chambres à gaz. Les traces de la violence, les vestiges de la guerre. La guerre que les notes de musique livrent au chaos pour former une mélodie. Le langage qui résiste, et chaque mot qui cogne comme une claque.
Film + rencontre
Annik Leroy, 2017, BE, DCP, vo st fr & nl, 98′
Projection introduite et suivie d’une discussion avec Annick Leroy.
13.09 > 20:00
6€ / 4€