Smala Cinéma (Club) Jeudi 23 octobre — Cinéma Aventure
Le Smala Cinéma (Club) est de retour et cette année c’est le Cinéma Aventure qui accueillera nos projections mensuelles.… Galerie du Centre, Rue des Fripiers 57, 1000 Bruxelles
Pour cette première un très beau film passé inaperçu VANDAL et un court-métrage précédent du réalisateur Hélier Cisterne.
19h30 LES PARADIS PERDUS de Hélier Cisterne, 2008, 30′
Fin mai 68, Paris. Isabelle, lycéenne, rentre chez elle après une course poursuite avec des gardes mobiles dans laquelle elle a perdu de vue son petit ami. Face à son comportement dans l’appartement familial, ses parents décident de partir en province pour fuir les troubles parisiens. Le lendemain Isabelle se réveille dans une maison de campagne. Elle veut à tout prix retourner à Paris mais sa mère s’y oppose formellement. Son père apprend que son usine est occupée, il doit retourner à Paris. Isabelle, décidée, se cache dans le coffre du break familial.
20h00 VANDAL de Hélier Cisterne, 2014, 84′
Chèrif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère le place chez son oncle et sa tante. C’est sa dernière chance. Mais toutes les nuits, des graffeurs oeuvrent sur les murs de la vielle. Un nouveau monde s’offre à lui…
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“L’adolescence est un territoire de transformations que le cinéma arpente avec ferveur. Hélier Cisterne, dans son premier long métrage, Vandal, suit son jeune héros Chérif à la conquête de l’espace : espace familial éclaté et espace urbain morne que l’initiation au graff transfigure en champ des possibles. L’auteur et son film étonnent par la recherche d’un équilibre instable entre réalisme et révolte, un naturalisme brut et une intensité juvénile qui touche au fantastique – terrain vague ou terrain d’entente entre L’Enfance nue de Pialat et les superhéros de Kick-Ass.
Son propre temps d’apprentissage, Hélier Cisterne ne l’a pas fait en suivant une école de cinéma, mais plutôt en voyant trois films par jour puis en réalisant des courts métrages (quatre à ce jour). Le troisième, Les Paradis perdus, lui a valu un solide succès en festivals (et une nomination aux César).
Capter la vie telle qu’elle est, c’est aussi montrer ce qu’elle devrait être : voilà un mot d’ordre jeune. Hélier Cisterne rend justice à l’art du graffiti pour rappeler que “la rue est à nous” et se définit comme appartenant à une “génération libérale, au sens de libertaire”. Comme son personnage, il a le sérieux ardent de la jeunesse.”
(Luc Hessel, Les Inrocks)