THEATRE 140
QUAND M’EMBRASSERAS-TU ?
sur les poèmes de Mahmoud Darwich
20 > 22 février 2013 à 20h30
Théâtre 140 : Avenue Eugène Plasky 140 à 1030 Bruxelles
Tarifs : 15 euros
+60 ans/enseignant : 12 euros
Compte Libre : 11 euros
-26 ans/demandeur d’emploi : 8 euros
Sur fond de tapis d’Orient, deux musiciens, un plasticien, la présence et le chant puissant d’Abdelwaheb Sefsaf font écho aux écrits de Mahmoud Darwich. La poésie, une fresque en cours de réalisation, une voix et la musique inspirée de chants traditionnels arabes se mêlent pour chanter la beauté du monde.
La parole de Mahmoud Darwich se déploie en mots et en peinture pour raconter la Palestine, son histoire, sa lumière et ses hommes. Ici, il ne s’agit pas de prendre une position politique sur un conflit, mais de marcher dans les pas d’un poète qui a continué, malgré le désespoir, à chérir la terre, sa beauté et par-dessus tout, à évoquer l’amour. Le metteur en scène Claude Brozzoni met en lumière et en musique cette langue qui chante l’amour, la fraternité et la joie.
“Sans doute avons-nous besoin aujourd’hui de la poésie, plus que jamais. Afin de recouvrer notre sensibilité et notre conscience de notre humanité menacée et de notre capacité à poursuivre l’un des plus beaux rêves de l’humanité, celui de la liberté, celui de la prise du réel à bras le corps, de l’ouverture au monde partagé et de la quête de l’essence.” Mahmoud Darwich
“C’est un spectacle immense, bouleversant et joyeux pourtant, dont pas un instant la beauté amoureuse ne fait oublier le nécessaire, impérieux appel pour que vive la Palestine.” Danièle Carraz – La Provence
C’est une aventure à la fois poétique, musicale et plastique. Une aventure comme une invitation à partager l’univers d’un des plus grands poètes du XXe siècle. Abdelwaheb Sefsaf, musicien, chanteur et acteur, s’avance. Son chant, limpide, envoûtant, vous cueille sans artifice, par sa seule puissance. Les mots de Darwich prennent un relief aux contours mystérieux où l’amour et la révolte vous emportent dans un tourbillon sans fin et vous parlent, droit au cœur. Marie-José Sirach, L’Humanité
(…) à Gaza le temps est un autre temps. Le temps de Gaza n’est pas neutre, il n’envoûte pas le monde de froide impassibilité, mais contre le réel il se heurte et il explose ! Le temps là-bas ne transporte pas les enfants de l’enfance à la vieillesse, mais d’un bond, dès leur premier choc avec l’ennemi, il en fait des hommes.
(…) Elle n’est point, Gaza, la plus belle des cités…
Elles ne sont point, Gaza, ses plages, les plus riantes des plages arabes.
Elles ne sont point meilleures, ses oranges, que toutes celles du bassin méditerranéen.
Elle n’est pas la plus cossue d’entre les villes Gaza !
Elle n’est pas non plus la plus délicate, ni la plus imposante, mais elle vaut le poids d’or de l’histoire d’une nation entière — parce que c’est la plus laide aux yeux de l’ennemi, et la plus miséreuse, la plus loqueteuse, et la plus méchante ! Et parce qu’elle est, parmi nous, celle qui a su troubler toute euphorie et toute quiétude ! Et parce qu’elle est un cauchemar et que ses oranges sont piégées, ses enfants sans enfance, ses vieillards sans vieillissement, ses femmes sans plaisir ! Telle est Gaza, la plus belle, la plus sereine ; la plus cossue, la p
lus digne, parmi nous, d’être aimée à la folie !
(extrait Silence pour Gaza!)
Texte : Mahmoud Darwich
Mise en scène : Claude Brozzoni
Avec : Abdelwaheb Sefsaf
Musiciens : Georges Baux et Claude Gomez
Plasticien : Thierry Xavier
Musique : Georges Baux, Claude Gomez et Abdelwaheb Sefsaf
Scénographie : Claude Brozzoni et Thierry Xavier
Son : Titou Victor
Lumière : Didier Beauvarlet
Costumes : Pascale Robin
Construction décor : Christophe Charamond
Accessoires : Pascal Julliard
Crédits photographiques : Marc Limousin
www.cie-brozzoni.com