LE 31 MARS A
Place poelaert 1000 bruxelles
A PARTIR DE 14H
Toutes et Tous ENSEMBLE
Pour une loi avec des critères claires
Pour la fin de l’arbitraire
Pour la dignité et la légalité des droits
Pour la libération des prisonniers sans-papiers
RÉGULARISATION MAINTENANT
LIBERTÉ ÉGALITÉ PAPIERS
« Pas d’immunité collective sans régularisation ».
Les personnes sans-papiers dans un contexte covidien/ et de double confinement :
Nous sommes celles et ceux qu’on refuse d’écouter, de voir, qu’on déshumanise, qu’on criminalise juste pour avoir un jour osé, tenté de chercher un avenir meilleur pour nous, nos enfants et nos familles.
La Belgique est devenue pour nous, une prison à quatre murs contre lesquels s’écrasent nos rêves et nos espoirs au quotidien, nous y vivons cachés, dans des logements insalubres ou dans la rue, exploités tantôt par des patrons véreux, avides et vicieux, tantôt par des marchands de rêve et de sommeil malicieux.
Nous sommes les milliers de personnes qui ont subi et qui subissent encore le Covid, qui se retrouvent coincés entre un retour impossible, et un futur flou et noircis par la montée de l’intolérance et l’obscurantisme idéologique.
Dès le premier confinement, nous n’avons cessé d’organiser des actions et de mener plusieurs manifestations. Hélas tous nos efforts pour rendre notre situation visible, notre souffrance et nos cris de détresse audibles, ont été en vain.
Nous constatons qu’après une longue et éprouvante année de lutte et de rencontres politiques infructueuses, le gouvernement persiste à nous ignorer et n’a nullement l’intention de rendre justice aux personnes sans-papiers, tout en sachant que nous demandons, tout simplement d’avoir l’opportunité de participer à l’économie de ce pays, en le faisant bénéficier de nos compétences, surtout dans les métiers en pénurie. Nous serons par conséquent, une main d’œuvre, intégrée, qualifiée et peu couteuse.
En effet nous les sans-papiers, sommes les oubliés de la crise sanitaire, nous nous sommes retrouvés entre une pandémie meurtrière, et un gouvernement sourd, qui s’obstine à nous qualifier de maître chanteur à chaque fois qu’on décide de rendre nos souffrances visibles, en effet, Monsieur Mahdi a réagi à nos tentatives de visibilité (à travers nos occupations politiques) en rappelant qu’il n’y aura pas de régularisation massive des sans-papiers, et le fait qu’il a qualifié les occupations de (tentative de chantage), n’a eu comme effet, à notre sens, qu’accentuer la colère et le désarroi des militants sans papiers, qui estiment que leur lutte est juste, en plus d’être légitime.
Monsieur le secrétaire d’état à l’asile et à l’immigration :
Monsieur Mahdi, n’a de cesse de nous rappeler le cas par cas, et l’existence d’une loi, dont il est le seul à qualifier de claire et juste. En mettant de côté les cris d’alarme lancés par les syndicats, les organisations de la société civile, qui ont émis des rapports clairs sur la dictature de l’arbitraire, concernant les traitements des dossiers, par l’administration de l’office de la honte.
Monsieur Mahdi, c’est votre loi qui n’a aucun sens, c’est une loi floue et qui présente un vide juridique, que votre administration (la loterie des étranger) tente de combler avec l’arbitraire.
Par ailleurs, le chantage c’est votre spécialité électorale en présentant les migrants à votre électorat comme un épouvantail, et en vous présentant comme le sauveur
Les occupations politiques, sont des actions démocratiques, en attente d’une réponse politique, et vous ne pouvez pas répondre aux revendications légitimes des femmes, enfants et hommes, qui sont au bord du gouffre, avec des raccourcis électoralistes.
PAS DE STRATEGIE DE VACCINATION EFFICACE SANS REGULARISATION DES PERSONNES SANS-PAPIERS
La vaccination n’a aucun sens en dehors d’une stratégie de santé publique :
Le gouvernement a mis en place une stratégie de vaccination en incluant aussi selon leurs dires « les personnes sans-papiers »
La vaccination n’a aucun sens en dehors d’une stratégie de santé publique.
La loi de 1980 prévoit à l’article 9bis que tout étranger qui demande sur cette base une autorisation de séjour depuis le territoire belge doit, avant d’invoquer les motifs sur le fond, démontrer qu’il existe dans sa situation des circonstances exceptionnelles rendant impossible ou particulièrement difficile un retour même temporaire dans son pays d’origine pour y solliciter l’autorisation de séjour en question. Ces circonstances justifiant la recevabilité de la demande n’étant pas définies dans la loi.
L’Office des étrangers dispose d’un large pouvoir d’appréciation. Aujourd’hui, la circonstance exceptionnelle qui justifie la recevabilité de la demande faite à partir de la Belgique, c’est la crise sanitaire ! Il est grand temps de faire la démonstration que l’on a appris quelque chose de cette première année sous Covid, il est grand temps pour Ecolo de faire la preuve que les enjeux de santé publique, de protection et de soin sont et seront les enjeux centraux du XXIe siècle.
De toute façon, tout le monde sait bien que sans protection, sans accès au droit à la santé, au logement, au travail et à une vie digne, cette campagne de vaccination à destination des sans-papiers sera une catastrophe.
Situation dans les centres fermés — Emprisonnés pour ne pas avoir les bons papiers
Infos selon gettingthevoiceout.org
La détention administrative en centres fermés des migrants (personnes étrangères sans documents de séjour considérés comme valables) a été instaurée en Belgique en 1988. Depuis cette date, la multiplication de ce type d’espace prend une place de plus en plus importante sur la scène de la frontière puisque si en 1988 on comptait 30 places en centre fermé, on en compte aujourd’hui jusqu’à 650 places.
Face à cette affirmation des mesures répressives, on peut véritablement parler d’une véritable explosion de l’enfermement de cette catégorie de la population ! Un centre fermé n’est en principe pas une prison, il s’agit de détention extra-pénitentiaire où la décision d’enfermement est uniquement administrative. Ces centres sont sous la gestion directe de l’Office des Étrangers qui y a tout pouvoir. En réalité, malgré les tentatives d’euphémisation des aspects contraignants du dispositif (en centre fermé on ne dit pas “détenu” mais “résident”, on ne dit pas “incarcéré” mais “retenu”), il s’agit bien d’un véritable univers carcéral. Loin des regards, à l’abri des réactions de la société civile, des milliers d’hommes et de femmes y sont chaque année détenus.es., en moyenne 7000. Il existe 5 centres fermés en Belgique, 4 en Flandre et un en Wallonie.
Centre fermés en période de crise sanitaire
En raison de la crise sanitaire et des difficultés de voyage, les détenus sont enfermés pour des périodes anormalement longues, jusqu’à une année entière. Certains ont leurs familles, leurs amis, parfois des enfants en Belgique et ne veulent pas en être séparés.
Deux blocs du centre sont actuellement occupés, et les détenus ne sont plus deux, mais 3 par chambre, toujours sans masque. Ils nous disent que la nourriture est mauvaise et insuffisante, que les soins médicaux sont quasi absents. Par ailleurs, la promiscuité crée des tensions internes.
Afin de dénoncer l’injustice, et la politique du non-sens, en matière d’immigration, mené par le gouvernement VIVALDI.
Nous lançons cet appel à toutes les personnes sans-papiers, aux soutiens, aux associations, aux syndicats, à se mobiliser pour :
• Une politique migratoire juste et humaine
• Une loi avec des critères clairs
• La fin de l’arbitraire,
• La fin de la criminalisation des personnes migrantes.
• Une commission indépendante de régularisation.
• La libération de tous les prisonniers sans-papiers