Rassemblement : stop aux rafles des sans papiers

20.09 2017 /
16h, Place Colignon, 1030 Schaerbeek, Belgique
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Chaque jour, les arres­ta­tions de per­sonnes sans papiers se mul­ti­plient à la Gare du Nord, au Parc Maxi­mi­lien et dans leurs alen­tours, dont une ayant tou­ché 45 per­sonnes mer­cre­di der­nier. Elles sont briè­ve­ment relayées par les médias, tant elles sont nombreuses.

Elles peuvent être qua­li­fiées de rafles : elles sont tout autant mas­sives que vio­lentes et visent à dépor­ter des indi­vi­dus dont le seul crime est de se trou­ver là où les pou­voirs publics ne veulent pas qu’ils soient, les pri­vant de liber­té et les envoyant dans des centres fermés. 

Qu’ils soient majeurs ou mineurs, ces per­sonnes sont trai­tées comme un pro­blème a résoudre, comme des chiffres à dimi­nuer. La vio­lence et le har­cè­le­ment des per­sonnes sont éga­le­ment de mise lors de ces arres­ta­tions (confis­ca­tions et non-res­ti­tu­tion des affaires des migrants, réveil bru­tal tôt le matin dans les tentes, etc.voir http://www.7sur7.be/7s7/fr/34762/Cr…), contrai­re­ment à ce que cer­ti­fie le bourg­mestre de la com­mune de Schar­beek, Ber­nard Cler­fayt (DEFI).

Ces pra­tiques s’ancrent dans une poli­tique natio­nale, régio­nale et com­mu­nale bien pré­cise. Sous le cou­vert d’une lutte anti-ter­ro­riste ou jus­ti­fiant leurs inter­ven­tions au nom de la sécu­ri­té, c’est la liber­té et même de la vie d’autres — dans les cas les plus dra­ma­tiques — qui sont sacri­fiées. Ces arres­ta­tions sont les consé­quences directes de toute une série de lois et de mesures racistes prô­nées et appli­quées par le gou­ver­ne­ment fédé­ral. Pas plus tard qu’hier nous pou­vions lire que Théo Fran­cken se féli­ci­tait de “net­toyer” le parc Maxi­mi­lien (http://www.dhnet.be/actu/belgique/f…).

Le bourg­mestre de Schar­beek a éga­le­ment sa part de res­pon­sa­bi­li­té puis­qu’il a ordon­né des arres­ta­tions, et se rend auto­ma­ti­que­ment com­plice de la poli­tique raciste du gou­ver­ne­ment en don­nant son aval aux inter­ven­tions fédé­rales. Ber­nard Cler­fayt déclare ne pas avoir le choix mais nous déci­dons de le mettre face à ses contra­dic­tions : il a le choix de choi­sir entre une réponse répres­sive et raciste — celle qui lui est pro­po­sée par le gou­ver­ne­ment Fédé­ral et le ministre de l’intérieur Jan Jam­bon et une réponse qui serait sociale et qui aurait pour but de relo­ger ces per­sonnes dans des condi­tions décentes. S’il juge qu’il n’est plus res­pon­sable des arres­ta­tions ordon­nées par le fédé­ral, qu’il se déso­li­da­rise publi­que­ment de celles-ci en trou­vant des moyens concrets pour y mettre un terme, définitivement.

Ce type d’arrestations est deve­nu trop cou­rant, le risque que ces agis­se­ments soient bana­li­sés et accep­tés par le reste de la popu­la­tion est réel. Les arres­ta­tions et la répres­sion ne sont pas une réponse adap­tée à la situa­tion d’urgence et de pré­ca­ri­té extrême dans laquelle ces indi­vi­dus se trouvent, seule la régu­la­ri­sa­tion de tous les sans papiers peut leur per­mettre d’avoir des condi­tions de vie décente. Ce jeu­di, c’est une rafle d’une ampleur effrayante qui a été annon­cée, pas moins de 250 arres­ta­tions sont pré­vues. Il est plus que temps d’agir.
Lut­tons ensemble contre ces lois et poli­tiques racistes mises en place par le gou­ver­ne­ment fédé­ral et appli­quées dans les com­munes, fai­sons pres­sion contre les auto­ri­tés com­mu­nales pour que ces rafles cessent !

Nous appe­lons éga­le­ment toute orga­ni­sa­tion, asso­cia­tion, col­lec­tif,.. à signer cet appel (via mail stop.repression.be@gmail.com),
à par­ti­ci­per et à mobiliser !

source : face­book