Feminists Fight Back organise sa première Reclaim the Night à Bruxelles le samedi 13 février, la veille de la Saint-Valentin. Une façon de donner un coup de poing à une fête qui participe à la romantisation de toutes les normes hétérosexuelles.
A travers Feminists Fight Back, nous sommes un réseau féministe et solidaire et nous menons des actions concrètes qui ne demandent pas de permission. « Reclaim the Night » c’est une marche de nuit féministe, en mixité choisie sans mecs cis, afin de se réapproprier la rue la nuit contre les violences machistes et policières.
Nous voulons nous mobiliser aujourd’hui car les violences conjugales et intrafamiliales (qui touchent plus particulièrement les filles et les jeunes LGBTQI+) ont augmenté pendant le confinement. Il y a eu une amplification du harcèlement en ligne, de rue et de la diffusion de contenus intimes sans consentement. De nombreu.x.ses travailleur•euses du sexe se retrouvent sans aide sociale et sans revenu, ce qui les expose d’autant plus à la prise de risques. Nous comptabilisons déjà au moins deux féminicides en Belgique depuis début 2021. Les violences obstétricales sont toujours d’actualité, en raison des conditions d’accouchement pendant le COVID qui doivent pallier aux carences du système médical (comme le manque de protection des soignant•es). Enfin, la proposition de loi qui devait assouplir l’avortement a été sacrifiée au profit de la formation d’un nouveau gouvernement formé précipitamment sous couvert d’urgence sanitaire. La santé des femmes et de toute personne ayant un utérus n’est pas négociable !
Les quartiers populaires de Bruxelles ont encore été les principales cibles et les premières victimes des violences policières, qui une fois de plus ont tué. Justice pour Adil, Ibrahima et Ilyes et pour toutes les femmes dont la parole a été négligée par le système judiciaire et policier sexiste. Nous n’avons pas oublié non plus les violences policières, exercées par l’UNEUS, sur trois jeunes femmes en août dernier, après qu’elles aient été harcelées par un homme au Parvis. La police avait justifié les violences subies en leur reprochant leur “tenue légère”.
Par ailleurs, le gouvernement encourage la consommation et le travail mais interdit les autres formes d’activité non marchandisées avec l’instauration d’un couvre-feu, qui n’empêche pas la propagation du virus.
Par ailleurs, le gouvernement encourage la consommation et le travail mais interdit les autres formes d’activité non marchandisées avec l’instauration d’un couvre-feu, qui n’empêche pas la propagation du virus.
Prenons la rue, la nuit, ensemble, solidaires et combatifs•ves ! Nous ne voulons plus être harcelé•es, agressé•es, tué•es ! Nous voulons le contrôle de nos corps et de nos vies !
N’oubliez pas de prendre votre masque et de respecter les mesures sanitaires.
Évènement de Feminists Fight Back