Regarder la Coupe du Monde en solidarité avec les mouvements sociaux brésiliens
Organisé par Joc Bruxelles
19:30 Aux locaux de la JOC Nationale : 4, Rue d’Anderlecht à 1000 Bruxelles _ en face de la place Fontainas, métro Anneessens
Les Jeunes Organisés et Combatifs sont heureux de vous inviter à les rejoindre pour regarder le match de lancement de la Coupe du Monde, dans le cadre de soirées de solidarité aux mouvements sociaux du Brésil. Cette soirée est faite pour construire notre solidarité avec ceux qui luttent au Brésil. Tout les bénéfices seront reversés aux mouvements en lutte au Brésil. En plus des matchs, il y aura des projections de documentaires et des débats. Bien sûr, toutes les propositions pour ces soirées sont les bienvenues. Sur place, il y aura un barbecue (viande ou végétarien) et des boissons pour apaiser votre soif.
Platini a dit que les brésiliens n’avaient qu’a attendre pour faire leurs “trucs sociaux », la FIFA a affirmé que la démocratie ce n’était pas ce qu’il y a de mieux pour organiser une coupe de football. C’est clair pour ces gens là, le football c’est du pain et des jeux et surtout beaucoup d’argent pour les actionnaires. Mais le foot c’est aussi un sport populaire qui appartient a ceux qui y jouent et le suivent.
Nous avons donc décidé de projeter des matchs car nous pensons que c’est une occasion de montrer les coulisses du Mondial. C’est surtout l’occasion d’apporter un soutien politique et financier à ceux qui luttent au Brésil. Nous comprenons ceux qui boycottent mais nous avons choisi un autre moyen d’action.
De larges couches de la population brésilienne payent le prix astronomique de ces jeux, prix qui se traduit par des coupures dans les dépenses sociales et services publics ou l’augmentation des frais pour certains de ces services. Les Brésiliens ont avant tout besoin de soins de santé, de logements, de nourriture, d’écoles, de transport publics à prix abordable, …, et non pas de cette Coupe. La Coupe ne profite en fait qu’à une toute petite minorité.
La campagne Stop-Répression des JOC soutient tous ces gens au Brésil qui luttent pour leurs droits et qui reçoivent comme seule réponse une répression violente.
Depuis les mouvements de masse de juin 2013, la répression menée par le gouvernement brésilien n’a fait qu’augmenter. C’est 160 000 agents des forces de l’ordre — en plus des agences de sécurité — qui seront mobilisés durant un mois pour empêcher la contestation sociale de troubler la fête. Quand il s’agit de réprimer les revendications légitimes du peuple, l’argent ne manque donc pas.
Pourtant, la répression n’a pas mis fin à la contestation, qui au contraire s’intensifie. À quelques jours du lancement de la Coupe, la grève du personnel du métro bloque Sao Paulo, les dirigeants du Brésil font face à des menaces de grèves illimitées, même la police fédérale a menacé de se mettre en grève durant la Coupe. En plus des travailleurs en grève, de nombreux mouvements sociaux manifestent régulièrement.
Le gouvernement brésilien tente, en organisant le mondial ainsi que les jeux olympiques en 2016, de donner une image de pays développé au même rang que les autres.
Pourtant la réalité n’est pas celle d’une prospérité pour tous ; dans les favelas, la police tue constamment, les gens meurent dans les files des hôpitaux, des enfants vivent dans les rues et disparaissent, des dizaines milliers de familles sont expulsées de leur maisons et vivent dans des campements, 250 000 travailleurs sont sans toit, etc …
La liste des problèmes sociaux au Brésil est longue. On voit bien que le pouvoir en place au Brésil n’en tient pas en compte lorsqu’il organise la Coupe du Monde, et qu’il privilégie les infrastructures sportives et son prestige international au détriment des besoins fondamentaux de sa population, comme vient de le condamner l’église catholique du Brésil elle-même.
Nous devons soutenir ceux qui exigent qu’on fasse au minimum autant d’efforts pour garantir l’avenir des peuples que pour un événement sportif, événement qui, au final, bénéficie surtout aux grandes entreprises.
Info FB