Dans un monde parcouru de violences économiques brutales, de répressions sociales et raciales, rythmé par les crises en tous genres, les services psychiatriques tout comme les appels d’urgences sont saturés de demandes de soin, d’accompagnement de crise. Les personnes que nous avons rencontrées au cours de l’édition de ce numéro reviennent souvent sur la nécessité du soin, par et dans l’accompagnement thérapeutique.
Dans le même temps, les textes rassemblés dans ce numéro témoignent tous du caractère répressif des institutions psychiatriques : elles se retrouvent sans cesse intriquées à des formes de contrainte, de contrôle et de répression. Elles pratiquent la médication à outrance, usent de la contrainte légale et physique, enferment et parfois tuent. Elles font à ce titre pleinement partie d’un pouvoir carcéral, ou du moins l’accompagnent avec peu d’ambiguïté.
Il y a dans cette tension quelque chose à penser : comment le carcéral s’invite-t-il dans ce qui devrait être du soin ? Et comment faire soin autrement ? Ces deux questions parcourent ce numéro, qui investigue les rapports multiples et complexes entre psychiatrie et logiques carcérales.
L’Autre Lieu est un de ces endroits qui essaie de faire soin autrement.
19h : Ouverture des portes
20h : Rencontre et discussion