Violences faites aux femmes
On ne peut plus se contenter de bricoler, ni de gérer l’urgence !
// Appel à une mobilisation nationale ce 22 novembre //
Dimanche 22 novembre 2020
12h30 – 15h
Carrefour de l’Europe (devant la Gare Centrale de Bruxelles )
12h30 – 15h
Carrefour de l’Europe (devant la Gare Centrale de Bruxelles )
Événement en mixité
Respect des mesures COVID : venez masqué·es !
Texte complet de l’appel à lire ici
Respect des mesures COVID : venez masqué·es !
Texte complet de l’appel à lire ici
Les violences faites aux femmes parce qu’elles sont des femmes sont trop souvent généralisées et banalisées dans la société patriarcale que nous connaissons. Elles prennent de
multiples formes, notamment psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et sont commises le plus souvent par un (ex)partenaire ou un proche, parfois par un inconnu ou encore par une institution. Chaque année, ces violences brisent des milliers de vies en Belgique : celles des femmes et des filles qui les subissent en première ligne mais aussi celles des enfants qui sont exposé-e‑s aux violences conjugales. Cela ne peut plus durer !
multiples formes, notamment psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et sont commises le plus souvent par un (ex)partenaire ou un proche, parfois par un inconnu ou encore par une institution. Chaque année, ces violences brisent des milliers de vies en Belgique : celles des femmes et des filles qui les subissent en première ligne mais aussi celles des enfants qui sont exposé-e‑s aux violences conjugales. Cela ne peut plus durer !
Mais, dans sa Déclaration Politique, les ambitions affichées par le nouveau Gouvernement Fédéral en matière de lutte contre les violences faites aux femmes sont décevantes. Pourtant, une semaine plus tôt, le Groupe d’Expert-e‑s du Conseil de l’Europe a rendu public un rapport détaillant une série de mesures que la Belgique devrait mettre en œuvre pour se conformer aux exigences de la Convention d’Istanbul ratifiée en 2016. La voie était donc toute tracée mais le Gouvernement ne se décide manifestement toujours pas à la suivre sérieusement.
La Plateforme & Mirabal Belgium appelle à une mobilisation nationale ce 22 novembre pour pousser les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités en mettant en œuvre les recommandations du Groupe d’Expert-e‑s du Conseil de l’Europe. Cela permettrait enfin la concrétisation d’une politique volontariste, cohérente, pérenne et correctement budgétisée pour lutter efficacement contre toutes les formes de violences faites aux femmes.
Le confinement a mis en lumière l’ampleur des violences faites aux femmes qu’une politique inadaptée s’avère incapable de réduire.
Certaines mesures ont été décidées rapidement au niveau des Communautés et Régions. Mais il ne s’agissait que d’une gestion de l’urgence, à travers des mesures ponctuelles, souvent temporaires et qui n’ont pas pu apporter de réponse adaptées aux femmes les plus fragilisées, en particulier les femmes en séjour précaire ou en situation de handicap. Ce n’est pas viable ! D’autant plus que, si le déconfinement soulage d’une pression supplémentaire, il ouvre une période de dégâts psychologiques, économiques et sociaux qui risque de peser longtemps et particulièrement sur les épaules des femmes, majoritaires en situation de pauvreté, à assumer la charge mentale du soin de leurs proches ou à exercer les métiers précaires dans des secteurs que le confinement a pourtant clairement révélés comme essentiels. Les femmes vont donc se retrouver dans des situations encore plus compliquées, déforcées face aux violences que, en tant que femme dans une société patriarcale, elles connaissaient déjà bien avant le confinement.
Grâce aux mobilisations féministes de ces dernières années, une certaine prise de conscience est en train de s’opérer à travers l’opinion publique, avec des effets du côté des pouvoirs publics qui commencent désormais à devenir palpables au-delà des habituelles déclarations d’intention. Mais c’est largement insuffisant face à tout ce qu’il faut encore améliorer d’urgence, notamment en développant des mesures de prévention primaire qui ne se contentent pas de limiter ou réparer les dégâts des violences déjà là. Une large mobilisation reste toujours autant nécessaire pour continuer à mettre la pression sur les pouvoirs publics à tous les niveaux et obtenir enfin de leur part des avancées concrètes à la hauteur des enjeux.
Rendez-vous donc nombreux et nombreuses, et masqué.es, ce dimanche 22 novembre, à 12h30 à Bruxelles (Place de l’Europe, à côté de la Gare Centrale) !