Ces dimanche 8 et lundi 9 mars, le Collecti.e.f 8 maars appelle toutes les femmes * de Belgique à répondre à l’appel international à la grève féministe
À l’ULB aussi, répondons à cet appel. Montrons que quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête et dénonçons l’invisibilisation du travail féminin, les violences sexistes et le harcèlement présents sur nos campus.
Parce que NOUS EXIGEONS :
Davantage de mesures et de sensibilisation contre les discriminations de genre vécues quotidiennement à l’ULB
Des conditions d’apprentissage non discriminatoires qui luttent contre la précarité étudiante
Des mesures luttant contre la discrimination et la précarité des conditions de travail
Le 9 mars 2019, nous appelons les étudiantes* et travailleuses* de l’ULB à :
▶Ne pas aller travailler
▶Lever les cours et TP ou en tout cas ne pas pénaliser les étudiantes en grève
▶ Prévoir une réponse automatique « out of office car en grève » sur son adresse mail et afficher « absente car en grève » sur son bureau.
▶ Ne pas se rendre en cours
▶ Ne pas étudier
▶ Ne pas se rendre en stage
▶ Rejoindre la mobilisation sur le campus 💜 et déclare toi en grève en remplissant le formulaire
Mail d’absence type, affiches à coller sur ton bureau et autres visuels
PROGRAMME :
Dès 8h : Piquet de grève des étudiantes, chercheuses et travailleuses de l’ULB en haut de l’avenue Paul Héger (au niveau des PUB)
11h45 : Rassemblement devant le bâtiment F
Pour plus d’infos sur les activités organisées le dimanche 8 mars : http://8maars.be et Journée du 8 maars // Occupons la place !
RDV dès 10h place de l’Albertine
💥 Manifestation nationale 8 maars on the street : Manifestation — Betoging à 14h — Départ Carrefour de l’Europe
*Par femme, nous entendons toute personne identifiée et/ou s’identifiant comme femme.
Déclaration de grève ULB 2020
Nous, étudiantes et travailleuses à l’ULB, nous déclarons en grève ces 8 & 9 mars 2020 et répondons ainsi à l’appel international à la grève des femmes, relayé en Belgique par le Collectif 8 mars. Nous nous déclarons solidaires avec toutes les femmes, dans leur diversité de situations et de revendications. Ces 8 & 9 mars, toutes les femmes sont invitées à rendre visibles leurs réalités et les différentes oppressions qui s’y mêlent, leurs colères et leurs envies. Il s’agit de rendre visible ce qui est invisible en cessant de travailler, de prendre soin, d’étudier et de consommer, et de démontrer ainsi que « quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête !»
En tant que étudiantes et travailleuses de l’ULB, nous sommes solidaires et concernées ! Sexisme, paternalisme, harcèlement, compétitivité, précarité de l’emploi, invisibilisation, division inégalitaire du travail, mansplaining, monopolisation masculine de la parole, manque de reconnaissance, discrimination, barrières liées à la maternité, … L’université et la recherche maltraitent les femmes. La présence des femmes au sein de l’université, leurs absences aussi, en témoignent : les femmes sont toujours minoritaires dans les métiers de la recherche et de l’enseignement universitaire alors qu’elles sont majoritaires parmi les étudiant.e.s.
NOUS EXIGEONS :
A. Davantage de mesures et de sensibilisation contre les discriminations de genre vécues quotidiennement à l’ULB
- Définition et visibilisation d’une procédure commune (étudiant.es, employé.es, y compris de la sous-traitance) en cas de harcèlement.
- Mise en place d’outils institutionnels pour lutter contre la prise de parole inégalitaire qui se fait au détriment des femmes.
- Accès inconditionnel aux espaces universitaires quelque soit l’habillement.
- Mise à disposition de protections hygiéniques gratuites.
- Mise en place de toilettes non-genrées.
- Garantie d’une place à la crèche pour tout enfant de personne qui étudie ou travaille à l’ULB, y compris dans la sous-traitance (nécessité dès lors d’y augmenter le nombre de places).
B. Des conditions d’apprentissage non discriminatoires et qui luttent contre la précarité étudiante
- Mise en place d’un salaire étudiant et obligation de la rémunération des stages.
- Sensibilisation des professeur.es aux inégalités de prises de parole et fin de l’évaluation des étudiant.es sur base de celles-ci.
- Anonymisation des examens écrits lors de la correction.
C. Des mesures luttant contre la discrimination et la précarité des conditions de travail
- Élargissement des avantages des travailleuses et travailleurs de l’ULB au personnel de la sous-traitance.
- Positionnement claire de l’ULB contre les “critères d’excellence” qui discriminent plus particulièrement les femmes* et engendrent leur faible représentation aux postes élevés (mobilité internationale, pression à la publication, succession de CDD, intolérance aux carrières discontinues, etc).
- Valorisation et meilleure répartition des tâches administratives et d’enseignement, disproportionnellement prise en charge par des femmes et généralement ignorées dans les critères d’excellences (travail de coordination, d’organisation, de lien,…).
- Prise en compte des conditions sociales particulières “pénalisant” les femmes (gestion des tâches domestiques, parentales et de soin aux autres ; expérience de violence psychologique, physique ou sexuelle).
- Obligation et allongement du congé de paternité et droit inconditionnel aux congés parentaux.
- Respect de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, passant notamment par la non-incitation à travailler le soir et le week-end.
- Favorisation des postes fixes et à long terme dans la recherche.
- Sensibilisation aux biais de genre dans les formulaires d’évaluation des professeur.es.
(revendications adoptées lors de l’Assemblée Inter-Corps du 11/02/2020)
*toute personne identifiée et/ou se reconnaissant dans cette identité
étudiantes & travailleuses en grève de l’ULB