À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars, les étudiantes et travailleuses de l’ULB, ont bloqué l’université malgré les conditions climatiques extrêmes pour rejoindre le mouvement international de grève féministe.
De l’Amérique Latine, en passant par l’Espagne, la Suisse et de nombreux autres pays, l’appel international pour la grève des femmes* prend de l’ampleur depuis 2018.
Alors que nous vivons une période historique de crises sociale, économique, écologique et démocratique, 1% des plus riches ont capté près de deux tiers de toutes les nouvelles richesses produites depuis 2020, 42 0000 milliards de dollars . Ces crises touchent particulièrement les femmes, la classe travailleuse avec et sans emploi, les personnes migrantes et/ou racisées et les minorités de genre.
Par-delà la diversité de nos vécus, combats et actions, nous pensons important de rejoindre et renforcer cet appel à la grève et aux mobilisations pour l’égalité. Par un arrêt d’une journée ou d’une heure du travail salarié, des tâches domestiques, des études et/ou de la consommation, nous voulons montrer que « lorsque les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête ».
Pourquoi faire grève ?
Dans le monde, les femmes et les personnes perçues comme telles sont victimes d’inégalités structurelles :
- Elles gagnent moins de revenus
- Elles prennent davantage de tâches de soins et ne sont que faiblement ou pas rémunérées pour ces tâches (travail gratuit)
- Elles ont des pensions plus faibles
- Elles sont quotidiennement confrontées aux violences sexistes, sexuelles, psychologiques, physiques, économiques et juridiques.
Et à l’université ?
Le sexisme ne s’arrête pas aux portes de l’université : Nous subissons des violences sexistes et sexuelles au sein de la communauté étudiante et de la part de professeurs, une culture du viol omniprésente, la précarité menstruelle, le plafond de verre, des assignations genrées dans certaines filières, la montée de l’extrême droite, des places manquantes à la crèche, etc … Tant de raisons de continuer à lutter !
Nous exigeons :
- Des mesures contre les discriminations vécues quotidiennement par les femmes* à l’ULB
- Des conditions d’apprentissage égalitaires et la fin de la précarité étudiante
- Des conditions de travail égalitaires et la fin de la précarité des conditions de travail
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