Le 25 novembre 2022, la Ligue des travailleuses domestiques sans papiers de la CSC Bruxelles déposait une motion au Parlement bruxellois afin de faire valoir leurs droits et contre les violences qu’elles subissent en tant que femmes et travailleuses. Le 17 décembre, la Ligue inaugurait un nouveau Parlement, à l’écoute de leurs revendications : une protection contre les patrons abuseurs, un accès au travail légal et digne et l’accès à la formation professionnelle dans les secteurs en pénurie et les fonctions critiques, pour tous les travailleurs et travailleuses sans papiers.
Dans le cadre de la campagne “Legal pay matters”, la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles est parvenue à récolter 1000 signatures pour être entendue à la Commission des Affaires économiques et Emploi du Parlement bruxellois. Parallèlement, le 17 février dernier, la Ligue appelait à un rassemblement devant le Parlement bruxellois à l’occasion de la séance plénière afin d’entendre la position publique des partis sur leurs revendications. 7 formations politiques adhèrent à leur motion. Elle appelle à une majorité alternative avec les partis qui ont signé cette motion quelque soit la position des partis opposés siégeant dans la majorité.
La Ligue a rappelé qu’elle n’avait pas été invitée à la Commission des Affaires économiques et Emploi, bien qu’elle soit la principale concernée, alors que celle-ci portait sur un avant-projet d’Ordonnance relatif à leur sort. La Ligue a également demandé un droit de réponse quant à l’interprétation juridique défendue par Mr Clerfayt, Ministre de l’emploi, du parti Défi. En effet, pour la CSC Bruxelles, la Région a le pouvoir de répondre à leurs revendications. Selon le syndicat, c’est une question de volonté politique.
Le but de la Ligue est de visibiliser le travail domestique invisible des femmes confinées dans des familles. Les militantes veulent faire connaître leur situation au grand public et au monde politique. Elles demandent la reconnaissance par la régularisation de leur travail informel et l’obtention d’un séjour légal via le travail. La Ligue cherche à tisser des liens de solidarité entre les travailleuses domestiques dans le sens d’une reconnaissance du métier des soins aux personnes et aux ménages.