Pour la séance d’automne, programmée le 18/11/2016, dans le cadre du « Week-end du doc », nous avons choisi des courts métrages documentaires.
Charles et Félicien de Claude François, 1994, 15′.Charles Baudelaire, le plus grand poète de s ! on époque, et Félicien Rops, le plus grand graveur de son temps, se sont retrouvés à plusieurs reprises dans l’église St-Loup qu’ils admiraient. Chef-d’oeuvre de l’art baroque, le lieu est émouvant puisque Baudelaire s’y effondre le 15 mars 1866 ; premier symptôme de la maladie dont il mourra quelques mois plus tard. Le film souligne ce qui rapproche fraternellement les deux hommes, les deux œuvres : la femme, le squelette, l’érotisme, le satanisme, le dandysme.
Ville, mode d’emploi de Thierry Odeyn, CBA, 19′. Une fiction présentée sous forme de documentaire qui interroge la limite de la représentation du réel.
Les marches du palais de Samy Szlingerbaum, CBA, 24′, 1982. « Il faut ôter cette hideuse verrue à la face de Bruxelles, égout d“où s“échappe chaque matin et où revient croupir chaque soir ce ruisseau de vices, de mendicité et de vagabondage ». C“est en ces termes que l’ on parlait, à l’époque de Léopold II, de ce qui est aujourd’hui devenu le Mont des Arts. Avant même la construction de la Jonction Nord-Midi, ce discours de la “détaudification” a aussi servi à rayer le quartier dit des Bas-Fonds, “l’un des quartiers les plus malsains et les plus infects de Bruxelles”, pour y implanter la Cité administrative.
Les gestes du repas de Luc de Heusch, 23′, 1958. Ce film ethnographique satirique nous renvoie l’image de l’homme qui mange. Il constitue le premier chapitre d’une enquête internationale par le film, proposée par Henri Storck et patronnée par le Comité International du Film Ethnographique. Le thème général de l’enquête est la description des gestes du repas. Nous passons un huitième de la journée à manger. Le rythme alimentaire quotidien à Bruxelles, un repas de noces, un repas d’enterrement.Un festin à la campagne, les festivités alimentaires de Noël et du Nouvel-An. De l’aube d’un jour à la fin de l’anné ! e, la solitude et la communion, la pauvreté et l’abondance. Ce film est, d’une certaine façon, un portrait de la Belgique.
Les Quatre saisons de cinergie – Courts métrages documentaires – le 18/11/2016 à 19h30 au studio 5 de Flagey — Place Sainte Croix à 1050 Bruxelles.
Nous avons des invitations pour les plus rapides : info@cinergie.be