Le 10 avril 2020, les quartiers bruxellois ont été secoués par la mort tragique d’Adil Charrot. Paix à son âme. Un policier est accusé d’avoir intentionnellement percuté et entraîné la mort d’Adil en utilisant sa voiture comme arme. Cette tragédie, masquée en simple « accident » par la machine d’écriture policière, est encore aggravée par les déclarations choquantes du policier qui s’est vanté de son acte meurtrier devant ses collègues.
Un rapport administratif, co-signé par 18 policiers de son unité, révèle des propos qui s’apparentent à de l’incitation au meurtre (« j’en ai sortie un de la rue ») et dresse un profil particulièrement accablant de ce dernier, reconnu pour son agressivité et son racisme pleinement assumé. Ce rapport a été délibérément ignoré par les autorités compétentes. Le commissaire directeur des services d’intervention de la zone Midi ainsi que le chef de corps, Jurgen De Landsheer, n’ont pris aucune mesure disciplinaire à l’encontre du policier incriminé.
Le bourgmestre d’Anderlecht, en tant que chef de la police locale, porte également une part de responsabilité dans cette affaire. Lors du dernier conseil de police, aucune réponse n’a été apportée à nos nombreuses interrogations.
Nous attendons pourtant des mesures claires de la part du conseil de police et nous nous y rendrons le lundi 19 juin pour interpeller directement cette fois le collège et mettre fin à son inaction !
Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de tels actes de violence et à l’impunité qui les entoure.