Assemblée libre au Centre pour l’égalité des chances

20.01 2012 /
19h30, rue du Chevreuil, n°6, 1000 BXL

Aux pro-Pales­ti­niens : la cri­tique d’Israël bien­tôt inter­dite en Belgique ?

Bruxelles le 15 jan­vier 2012

Ce 31 décembre 2011, le gou­ver­ne­ment n’a pas pro­lon­gé le man­dat de Jozef De Witte en tant que direc­teur du Centre pour l’égalité des chances. C’est ce qu’a confir­mé –en pri­meur- la porte-parole de la ministre de l’Intérieur Joëlle Mil­quet à la rédac­tion de Joods Actueel.

La nou­velle sur­vient bien que de Witte soit can­di­dat à sa propre suc­ces­sion. La porte-parole de l’Intérieur n’a pas moti­vé la non-pro­lon­ga­tion du man­dat mais il est vrai­sem­blable que les cri­tiques essuyées ces der­niers mois par le Centre pour l’égalité des chances y sont pour quelque chose.Il est de noto­rié­té publique que les orga­ni­sa­tions juives sont en désac­cord avec le direc­teur du Centre depuis plu­sieurs mois.

Le pré­sident du Consis­toire cen­tral Israé­lite de Bel­gique, a réagi aujourd’hui en ces termes : « Je ne connais natu­rel­le­ment pas les pro­cé­dures de nomi­na­tion ou de renou­vel­le­ment du man­dat du direc­teur du Centre. Je ne peux qu’espérer que le ministre com­pé­tent ou le gou­ver­ne­ment dans sa sagesse nom­me­ra à la tête de l’institution un homme ou une femme qui connaît et com­prend les sen­si­bi­li­tés des dif­fé­rents groupes qui com­posent notre socié­té et qui dis­pose de suf­fi­sam­ment d’empathie que pour sou­la­ger avec com­pé­tence les souf­frances des gens quand des pro­blèmes sur­viennent, quelles qu’en soient leur nature. » rap­porte Joods Actueel ce 4 jan­vier 2012.

Le pré­cé­dent pré­sident du CCOJB et cadre du par­ti musul­ma­no­phobe Par­ti Popu­laire, Joël Rubin­feld, a réagi en des termes plus tran­chés encore : « En 2004 déjà, la nomi­na­tion de Jozef De Witte à la direc­tion du Centre pour l’égalité des chances était contes­tée compte tenu de la nature de son enga­ge­ment mili­tant chez 11.11.11. Les craintes se sont mal­heu­reu­se­ment véri­fiées depuis. Lorsque je pré­si­dais le CCOJB, j’ai pu per­son­nel­le­ment expé­ri­men­ter lors des réunions de tra­vail avec le Centre que sa direc­tion bicé­phale — Jozef De Witte et Edouard Del­ruelle – se refu­sait à mener sérieu­se­ment le com­bat contre la forme contem­po­raine de l’antisémitisme, celle qui a sub­sti­tué l’Etat juif à l’individu juif. Aujourd’hui plus qu’hier, il serait insen­sé de recon­duire De Witte dans ses fonc­tions alors qu’un orga­nisme public per­for­mant de lutte contre le racisme et l’antisémitisme s’impose plus que jamais. Confir­mer De Witte à la tête du Centre revien­drait à le rendre obso­lète, sinon contre-pro­duc­tif. Il appar­tient aujourd’hui aux pou­voirs publics de ne pas ajou­ter la faute à l’erreur.» nous apprend encore Joods actueel.

La non-recon­duc­tion de Jozef De Witte laisse donc vacant la direc­tion du Centre pour l’Egalité. Une seule can­di­da­ture à la suc­ces­sion de Jozef De Witte est connue à ce jour, celle de Michael Frei­lich, le rédac­teur en chef de Joods actueel précisément !

La nomi­na­tion à la direc­tion du Centre de l’actuel rédac­teur en chef de Joods actueel, revue com­mu­nau­taire qui ne fait pas secret ni de son sou­tien incon­di­tion­nel à Israël ni de sa volon­té de péna­li­ser l’antisionisme, qu’elle consi­dère comme une expres­sion de l’antisémitisme, signi­fie­rait à coup sûr une régres­sion et une confis­ca­tion de la parole pro-pales­ti­nienne en Belgique.

Afin de por­ter à la connais­sance du grand public les enjeux qui entourent la nomi­na­tion de la nou­velle direc­tion du Centre, nous avons déci­dé dans l’urgence de por­ter une contre-can­di­da­ture à celle de Michael Frei­lich, seul can­di­dat en lice actuellement.

Afin de vous pré­sen­ter ce can­di­dat et débattre avec vous de la stra­té­gie à suivre, nous vous invi­tons à une Assem­blée libre ce ven­dre­di 20 jan­vier 2012 à 19h30, rue du Che­vreuil, n°6, 1000 Bruxelles.

Nous ne sau­rions trop insis­ter sur votre pré­sence étant don­né l’importance pour la soli­da­ri­té pales­ti­nienne des enjeux en question.

Sou­hail CHICHAH, Aziz MADRANE, Nor­dine SAIDI