Ballade & Rencontre avec Bernard Hennebert : ” Et alors, la RTBF, on se réveille ou quoi ? ”

Dans le cadre de : “Osons la décroissance”

7ème balade — ven­dre­di 9 septembre

RV à 18h30 — départ à 18h45

au pied de la sculp­ture de Rick Wou­ters — place Wie­ner à Watermael-Boitsfort

Adresse du jour : Ecu­ries de La Véne­rie : Place Antoine Gil­son (1er étage)

bus : 95, 17 ; tram : 94

Au pro­gramme : Et alors, la RTBF, on se réveille ou quoi ? 

Tout au long de nos balades de l’été, vous avez été nom­breux à vou­loir reven­di­quer plus de qua­li­té, plus d’intelligence et de cohé­rence de la part de notre chaîne publique la RTBF. 

En 2007, la RTBF s’est enga­gée pour cinq ans à rem­plir un nou­veau contrat de ges­tion que ses diri­geants et la ministre de tutelle ont vou­lu très « souple », avec peu d’obligations pré­cises en matière de pro­grammes. Alors que de nom­breux acteurs récla­maient un « autre trai­te­ment » net­te­ment plus sub­stan­tiel au niveau de sa mis­sion d’éducation per­ma­nente (écoles, édu­ca­tion permanente
des adultes, jeu­nesse, édu­ca­tion à la san­té, à la consom­ma­tion), la RTBF semble en avoir très peu tenu compte.

Une chose est sûre, les audi­teurs et télé­spec­ta­teurs conti­nuent à être bien infor­més par des émis­sions quo­ti­diennes ou heb­do­ma­daires sur le vin, le che­val, les jar­dins, les ques­tions d’argent et de briques dans le ventre, les résul­tats de la Bourse, du Lot­to et bien sûr beau­coup de sport « pro­fes­sion­nel»… Mais rien de régu­lier et sys­té­ma­tique sur les ques­tions urgentes et les néces­saires chan­tiers à enta­mer indi­vi­duel­le­ment, col­lec­ti­ve­ment et poli­ti­que­ment pour un pro­fond changement
de para­digme par la mise en débat public des pro­jets qui concernent l’avenir de la socié­té. Ce qui lui per­met­trait ain­si de contri­buer à ren­for­cer notre démocratie.

Par ailleurs, la RTBF nous impose une inva­sion publi­ci­taire à des doses inac­cep­tables. Elle s’incruste dans l’inconscient de nos modes de consom­ma­tion, de vie, de pen­sée et met en dan­ger nos liber­tés car la publi­ci­té ren­force une série d’effets néfastes tels que : la sur­con­som­ma­tion, l’équilibre envi­ron­ne­men­tal et social, l’exacerbation des sté­réo­types sexistes dégra­dant for­te­ment l’image
des femmes, l’impact d’une mau­vaise ali­men­ta­tion sur la san­té… Elle en arrive même à contre­dire le mes­sage de cam­pagnes d’intérêt géné­ral, par exemple en matière de san­té, d’énergie ou d’environnement.

Nous avons en effet poin­té au cours de nos balades un exemple fla­grant d’incohérence à tra­vers les « Mobi­lin­fo » qui, chaque matin sur toutes les chaînes radio, déroulent un tapis rouge aux auto­mo­bi­listes pour leur faci­li­ter leurs dépla­ce­ments domi­cile-tra­vail. Alors que la cir­cu­la­tion automobile
est une des prin­ci­pales causes des émis­sions de gaz à effet de serre et des par­ti­cules fines et dans la pers­pec­tive de fin du pétrole bon mar­ché, il est au contraire urgent de pro­mou­voir de nou­veaux com­por­te­ments de mobilité. 

Pour en débattre, nous vous pro­po­sons une ren­contre avec Ber­nard Hen­ne­bert. Ber­nard est jour­na­liste et écri­vain et s’investit depuis plus de 30 ans dans cette thé­ma­tique en défen­dant les droits des usa­gers dans le sec­teur du « temps libre ». Il nous aide­ra à mieux com­prendre les rouages de ce ser­vice public qui paraît nous échap­per et nous aiguille­ra dans les actions per­ti­nentes à mener en vue du pro­chain contrat de ges­tion qui se négo­cie­ra dès 2012.

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