30 ANS DES CENTRES FERMES EN BELGIQUE… Y A RIEN A FÊTER !
Henriette est une jeune maman célibataire, et c’est aussi une personne sans papier qui est porte-parole du collectif de la voix des sans papiers. Tous les jours, elle se bat avec le soutien de son avocat, Maitre Lurquin, pour loger les familles sans papier au coeur de Bruxelles. Pour sa sécurité, Henriette a dû se séparer de son compagnon, et a perdu la possibilité d’obtenir une régularisation. Avec son fils, elle vit désormais de déménagement en déménagement, se demandant quel avenir cette enfance pourra lui offrir. À la lutte pour la régularisation et pour l’installation dans un logement sain s’ajoute celle de la reconnaissance des identités de chacun.
La parole des concernées est-elle nécessaire pour mobiliser ? Comment engager des perspectives sans instrumentaliser celles et ceux qui subissent la politique migratoire ?
👥 A l’issue de la projection, nous échangerons avec le Comité des Femmes sans papiers autour de ces questions légitimes.
▶ Du 15 au 25 mai, PAC vous propose une immersion visuelle et auditive dans l’univers des centres fermés, durant laquelle nous questionnerons collectivement l’accueil que la Belgique réserve aux personnes en situation d’exil. En 2023, nous « fêtons » à la fois les 30 ans de l’existence officielle des centres fermés en Belgique (loi Tobback en 1993) et à la fois les 35 ans de leur existence réelle puisque c’est en 1988 que le Centre 127 a vu le jour sur le site de l’aéroport de Bruxelles-National, à Melsbroek.
✊ Afin de ne pas laisser passer ce triste anniversaire inaperçu, l’exposition “30 ans de centres fermés” revient sur l’histoire de ces centres mais aussi celle des luttes qui s’y sont opposées.
🔸 L’exposition regroupe les travaux de plusieurs collectifs et artistes : les enfants du Village du Monde, le collectif Krasnyi, le dessinateur Titom, l’artiste Céline De Vos… ainsi que des témoignages de personnes détenues en centre fermé, recueillis par le collectif Getting the Voice Out.