Lundi 5 mars 2012 de 12h15 à 14h30
Maison de la Solidarité — 66, rue Coenraets — 1060 Bruxelles
La finance imaginaire. Anatomie du capitalisme. Des “marchés financiers” à l’oligarchie avec Geoffrey Geuens
Au Vu de la crise économique planétaire qui précipite chaque jour son lot de citoyens dans la pauvreté, l’exclusion sociale, la précarité et l’incertitude. Force est de constater que les pouvoirs politiques ont perdu le contrôle d’un capitalisme débridé qui a implosé suite à son avidité du gain, son manque de prudence et d’éthique.
Partant de ces constats, Le Centre du Libre Examen a décidé d’organiser un cycle de conférences sur le citoyen face à la crise et d’ouvrir le débat afin de poser la réflexion sur la place, le rôle, la possibilité d’action de chaque citoyen face à cette débâcle.
Lors de ce cycle de réflexion, nous aborderons diverses questions telles que :
Que peuvent faire les pouvoirs publics , la société civile et le citoyen pour rétablir un équilibre social et économique ?
Quels sont les outils qui devraient être mis en place afin d’éviter une fracture sociale sans précédent ?
Quelles sont les pistes d’action pouvant être mises en place par les citoyens afin de se réapproprier la sphère économique en optimalisant la dimension sociale.
Après avoir démarré ce cycle de réflexion par la venue de Marco Van Hees auteur de « Banques qui pillent, banques qui pleurent » qui nous dévoilait les dessous de la saga bancaire et de la manipulation effectuée au détriment des citoyens par les financiers .
Lors du Midi du Librex du 5 mars, nous continuons la réflexion sur les dangers du capital sauvage en invitant Geoffrey Geuens, chargé de cours au département Arts et Sciences de la communication de l’Université de Liège. Dans son livre La finance imaginaire. Anatomie du capitalisme : “des marchés financiers” à l’oligarchie, il nous explique les contradictions entre les discours et les actes des puissants de ce monde. Il pointe les responsables et intellectuels dominants des pays occidentaux qui avaient pourtant répété à qui voulait l’entendre : l’État allait reprendre la main sur la finance et contrôler les banquiers. N’était-ce donc que des slogans de campagne ?
Il est interpelant de constater que sur le terrain, le capitalisme réel voit les plus grands noms de la politique internationale – qu’ils soient démocrates ou républicains, travaillistes ou conservateurs, socialistes ou libéraux – siéger dans les conseils d’administration de trusts et hedge funds assimilant l’économie à un portefeuille géant d’actifs. Et que dire des spéculateurs d’hier, dénoncés il y a peu encore pour leur cupidité et leur irresponsabilité, qui aujourd’hui ont déjà été réinstallés par les pouvoirs publics à la tête de commissions de sages prônant une meilleure gouvernance de la finance…
Compte tenu de ces tergiversations et devant le peu de cas que les puissants semblent accorder au citoyen lamba, le Centre du Libre Examen ouvre à nouveau le débat afin d’éclairer le public sur les méandres nébuleux de la finance ainsi que sur les contradictions entre les promesses et les actions qui se jouent dans les sphères du pouvoir.
www.centre-librex.be