Conférence littéraire : Etats-Unis, “Yes they can”

08.12 2011 /
19h30 ULB - Campus de la Plaine - Accès 2 , av A. Fraiteur, 1050 Bxl

Conférence littéraire : Etats-Unis, “Yes they can”

jeu­di 8 décembre 2011 à 19h30

Centre d’Ac­tion Laïque — Cam­pus de la Plaine — ULB — Accès 2 , av A. Frai­teur, 1050 Bruxelles

Avec Pierre Ansay, Jean-Paul Mar­thoz, Reed Brody

PAF : 2 €

Info : 02 535 06 78 ou 06 79

Ins­crip­tion : pasdeb@gmail.com

Orga­ni­sa­tion : Pas­cale De Boeck

Modé­ra­teur de la confé­rence : Anne Bernard

Les Etats-Unis auraient-il posé, par le biais de leur pré­sident Oba­ma, un regard neuf et dif­fé­rent sur leur poli­tique étran­gère ? Le point cen­tral de cette approche rési­de­rait-il dans la recon­nais­sance de la néces­si­té d’être modeste et prag­ma­tique dans son approche internationale ?

Don­nons pour exemple, le dis­cours his­to­rique de ce pré­sident aty­pique sur la nou­velle poli­tique amé­ri­caine dans le monde arabe. Si ses paroles deviennent réa­li­té, la poli­tique étran­gère amé­ri­caine s’en ver­ra trans­for­mée. Y aurait-il une pro­ba­bi­li­té que les États-Unis se détachent de leur habi­tuel réa­lisme poli­tique qui place leurs inté­rêts au-des­sus de tout, sans ce sou­cier d’une quel­conque morale ou éthique ? A quel point la pre­mière puis­sance mon­diale pour­ra vrai­ment se sou­cier du petit mar­chand de légumes auquel Barack Oba­ma a fait allu­sion ? Le pré­sident a applau­di publi­que­ment les chan­ge­ments qui bou­le­versent le Moyen-Orient et l’A­frique du Nord depuis quelques mois alors que des mil­liers de mani­fes­tants se sont mobi­li­sés pour deman­der droits, liber­té, démo­cra­tie et réformes.

Cette appro­ba­tion a mar­qué la fin de l’am­bi­guï­té amé­ri­caine sur la ques­tion. En effet, dans les pre­mières semaines du prin­temps arabe, Washing­ton était tiraillé entre la perte d’al­liés de longue date dans la région et son dis­cours en faveur des droits humains et de la démocratie.

Oba­ma a décla­ré qu’une stra­té­gie basée seule­ment sur la pour­suite d’in­té­rêts étroits (pétrole et sécu­ri­té) « ne pou­vait rem­plir un ventre vide ou per­mettre à quel­qu’un de s’ex­pri­mer ». Il a encore ajou­té que « le sta­tu quo n’é­tait pas durable et que des socié­tés main­te­nues ensemble par la peur et la répres­sion peuvent offrir l’illu­sion de sta­bi­li­té pour un temps, mais sont en réa­li­té construites sur des lignes de failles qui peuvent se déchi­rer à tout moment ».

Serait-il donc envi­sa­geable que l’oncle Sam soit las de par­tir sans cesse en croi­sade contre le ter­ro­risme au nom de « ses véri­tés » et décide de jouer la carte de la recon­nais­sance des valeurs huma­nistes et ce quoiqu’en soit l’issue.

La phase obli­gée, pour que les USA deviennent un Etat res­pec­tueux des droits humains, ne pas­se­rait-elle pas par la fin de l’im­pu­ni­té de cer­tains anciens diri­geants qui n’ont eu cesse de vio­ler les droits de l’homme, afin de les juger devant la cour internationale ? 

Les pro­chaines élec­tions confir­me­ront si la majo­ri­té du peuple amé­ri­cain adhère au dis­cours de leur pré­sident, ou à contra­rio si ses idées pro­gres­sistes ne sont celles d’un homme iso­lé ne reflé­tant pas l’opinion de la majo­ri­té. Si tel devait être le cas, il serait fort à pen­ser que l’impérialisme amé­ri­cain a encore de beaux jours à vivre.

www.centre-librex.be