Le 12ème Festival du Cinéma d’Attac
vous invite au Botanique
le dimanche 11 mars, à 14 heures
POUR LE DÉBAT PRINCIPAL
AVEC BERNARD CASSEN
fondateur et Président d’honneur d’Attac-France
“L’EURO ET LA CRISE DE L’UE : COMMENT EN SORTIR ? ”
RUPTURES
L’Europe a atteint un point de non-retour. Les forces propulsives du mythe européen arrivent en bout de course. Les solutions proposées –de la droite possédante à la gauche possédée– ne font qu’accélérer la mise en place de politiques s’inspirant, jusqu’à la caricature, des thèses économiques ultralibérales.
L’Europe, qui se construit, ne sera jamais sociale. L’Europe, qui se construit, ne sera jamais de gauche. Pour changer radicalement les Traités fondamentaux qui corsètent l’Europe, il faudrait un vote unanime des 27 Etats-membres. Ce n’est pas possible.
Alors que faire ? Sinon pratiquer (au plan national) la désobéissance à l’égard de l’Union européenne, de ses Directives, de ses injonctions. Car la désobéissance par un pays ne remet pas en cause la force contraignante de ses propres lois. Elle remet seulement en cause une certaine hiérarchie du droit, à savoir la soumission des lois nationales au droit communautaire. D’autant que l’Union européenne produit un droit qui ne s’appuie à aucun moment sur une quelconque souveraineté populaire (en Belgique, les autorités nationales refusent le principe-même du vote référendaire. Mais en Irlande, quand le peuple dit NON, les autorités européennes imposent qu’on y revote jusqu’à l’obtention d’un résultat qui leur convient). Aussi, la désobéissance d’un pays vis-à-vis de l’UE est une nécessité démocratique dont la légitimité est totale –face à un droit communautaire qui, lui, est fondamentalement illégitime.
S’interroger sur une sortie de ce qu’est devenue l’Union européenne –ce système de domination conçu pour éradiquer toute politique de gauche, au niveau national comme au niveau européen– permet, en réalité, de reprendre une réflexion qui s’était éteinte depuis longtemps.
Refuser les diktats de l’Union européenne n’est absolument pas synonyme de souverainisme ou de nationalisme. Ces accusations (systématiquement utilisées pour discréditer les opposants à la mondialisation néolibérale) font partie de cette pensée unique qu’un bombardement médiatique quotidien a pour tâche d’enfoncer dans les têtes. Contrairement à ce que les tenants du capitalisme véhiculent, les concepts d’Etat ou de nation ne sont pas dépassés.
N’est-ce pas dans le cadre de l’espace national qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ont été progressivement incorporés des acquis démocratiques et sociaux essentiels, des avancées qui ont été versées dans les institutions, les lois, la fiscalité, le développement des services publics et des réglementations ? Ce qui a indéniablement permis une nette amélioration des niveaux de vie et une certaine réduction des inégalités au sein de chaque pays… Or c’est justement ce compromis qui a été progressivement remis en cause avant d’être torpillé par la contre-révolution conservatrice des années 80. Pour cette nouvelle politique de « mondialisation », les nations, les États, les services publics, les réglementations sont devenues des obstacles à la « libre circulation » des capitaux et des marchandises. Or la construction européenne est peut-être la preuve la plus criante de cette volonté de détruire la souveraineté populaire et de désarmer les États pour les empêcher de mener des politiques vraiment progressistes. Dans ces conditions, faire le chemin inverse par la désobéissance est un moyen de reconquérir de la démocratie.
POUR PRENDRE CONNAISSANCE DU PROGRAMME
http://bxl.attac.be/spip/spip.php?article1367
BOTANIQUE 236 rue ROYALE
____________
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
du Service de l’Education permanente
et de la COCOF