La commémoration française de l’abolition de l’esclavage du 10 mai est une mascarade qui n’a aucun sens ; une date choisie par une puissance néocoloniale qui a bâtie sa richesse sur le dos de nos ancêtres et qui continue de piller le continent africain et ses colonies départementalisées. En revanche, le 18 novembre est date pleine de sens pour commémorer les luttes et les victoires de nos vaillant.e.s ancêtres.
Pour l’occasion, la C.A.A.N (Coordination action autonome noire) organise plusieurs panels online dont un animé par Amzat Boukari-Yabara, historien et militant panafricaniste.
Le 18 novembre 2017, nous étions des milliers dans les rues de Paris pour dénoncer l’immonde système qui réduit en esclavage nos soeurs et frères en Libye et qui se poursuit encore à l’heure actuelle. Ivres de rage de voir que nos semblables, nos soeurs et frères, subissent en Libye ce que nos ancêtres ont subis pendant l’esclavage et la colonisation. Notre colère est grande face à l’inaction criminelle des dirigeants africain·e·s corrompu·e·s, à la solde d’un Occident destructeur, cynique et meurtrier.
Ce panel sera l’occasion d’aborder la rente politique utilisée par Kadhafi pour faire chanter l’Europe à la rente économique des réseaux mafieux en passant par l’indifférence des gouvernements africains et occidentaux, la Libye est devenue un paradis de l’exploitation des travailleurs et migrants noirs soumis au racisme le plus primaire et au capitalisme le plus sauvage qui renvoie à un autre temps, celui de l’esclavage. Comment l’Europe pour devenir une forteresse a‑t-elle fait de la Libye une prison ? Pourquoi l’Afrique refuse d’engager sa responsabilité en allant libérer et protéger ses populations ? Vers où faut-il diriger les luttes maintenant ?
Inscriptions > ici
https://www.eventbrite.fr/e/billets-des-noirs-esclaves-en-libye-racisme-capitalisme-neocolonialisme-128278920705