Les grèves en prison durent depuis 2 mois dans le pays contre le service minimum que le ministère veut imposer aux gardiens de prison durant leur grève. Elles durent encore partiellement durant le mois de février.
Durant les grèves, les détenu.e.s sont privé.e.s de douche, préau, visite et n’ont pas droit à la cantine. Les proches se retrouvent alors devant portes clauses lors des heures de visites, n’étant pas informé.e.s de la situation par l’administration pénitentiaire.
Les personnes qui défendent les détenu.e.s et luttent contre le système carcéral, militant.e.s et proches, déplorent cette dégradation de conditions, les comparant souvent à une prise d’otage ou à de la torture.
Ces voix, en soutien aux détenu.e.s, sont souvent sujettes à des critiques, accusées entre autres de cliver une même classe sociale (maton et détenu.e.s). Se pose alors la question de quelle position avoir face aux grèves des matons lorsqu’on défend les personnes en détentions et leurs proches et qu’on lutte contre le système carcéral ?
A ce propos, on organise une discussion publique où seront abordées entre autres les questions suivantes :
- Lorsqu’on est contre le système carcéral et toute forme de domination, doit-on soutenir les matons lorsqu’ils font grève ? Doit-on les soutenir contre l’imposition d’un service minimum ?
— La grève des matons est-elle spécifique et en quoi nous interroge-t-elle ?
— Quel autre moyen d’action peut-on imaginer pour les matons en lutte ?
— En tant que personnes à l’extérieur, proches de détenu.e.s ou non, que pouvons-nous faire pour soutenir les personnes en détention lors de grèves ?
** La discussion sera introduite par des témoignages de proches.
** La discussion aboutira en la production d’un outil matériel et partageable.
19h30 : accueil, thé, café.
20h : Discussion
On vous attend !
* La Flac est un F.oyer de L.uttes A.nti-C.arcérales permettant du soutien aux proches et aux ex-détenu.e.s, abritant plusieurs luttes contre l'enfermement et le système oppresseur, mis à disposition aux initiatives sociales du quartier et se définit comme un lieu anti-discriminations.