Être solidaire avec la Grèce qui résiste

25.04 2015 /
15h rue de la Victoire 61 à 1060 Bruxelles (au siège de l’UPJB).

SAMEDI 25 AVRIL

ÊTRE SOLIDAIRE AVEC LA GRÈCE QUI RÉSISTE

Le same­di 25 avril, de 15 à 16 heures 30

61 rue de la Vic­toire à Saint-Gilles (au siège de l’UPJB).

Accès : Métro « Porte de Hal » 

Orga­ni­sa­tion : Attac-Bruxelles 

Quel est mes­sage pilon­né, depuis des semaines, par les grands médias (toutes ten­dances confon­dues) à pro­pos de la Grèce ?

«“La zone euro” n’est pas un tri­pot dans lequel cha­cun pour­rait jouer comme il le veut. Un Trai­té est un Trai­té », avait amor­cé le quo­ti­dien alle­mand Bild… « Les Grecs doivent payer ».

Dix jours à peine après la vic­toire élec­to­rale de Syri­za, la BCE met­tait la pres­sion sur les nou­velles auto­ri­tés hel­lènes, en cou­pant les finan­ce­ments aux banques grecques. « La Banque cen­trale euro­péenne, en signi­fiant qu’elle fer­mait les robi­nets à liqui­di­tés de la Grèce, n’est ni dic­ta­to­riale ni inhu­maine », expli­que­ra, béate, Béa­trice Del­vaux (l’éditorialiste en chef du jour­nal Le SOIR)…: « La BCE se doit de mon­trer qu’elle peut être créa­tive. Son contrat, ici, était clair : elle pou­vait prê­ter à la Grèce si celle-ci res­pec­tait une série de condi­tions. Ce n’est plus le cas, elle arrête donc son finan­ce­ment. Logique et sur­tout sain. Pour Tsí­pras et les siens, c’est un retour sur terre, bru­tal et rapide, mais inévi­table. S’ils sou­haitent res­ter dans l’euro, ils doivent accep­ter des com­pro­mis : renon­cer à l’effacement de la dette ; accep­ter la remise en ordre bud­gé­taire ; libé­ra­li­ser cer­tains pans de l’économie ». Autre­ment dit : si la Grèce ne pour­suit pas les réformes (sur les­quelles ses pré­cé­dents diri­geants s’étaient enga­gés), la BCE est prête à asphyxier le pays récalcitrant.

Une fer­me­té for­mu­lée sèche­ment par le ministre belge, le NVA Johan Van Overt­veldt : les Grecs « n’ont d’autre choix que de pour­suivre les assai­nis­se­ments et restruc­tu­ra­tions. Et ne doivent pas oublier que s’engager dans une union moné­taire, c’est prendre des enga­ge­ments forts de dis­ci­pline bud­gé­taire, de flexi­bi­li­sa­tion de l’économie ». D’ailleurs, « c’est à eux de trou­ver une solu­tion qui ren­force “la zone euro”. J’ai enten­du le Pre­mier ministre Aléxis Tsí­pras décla­rer qu’il allait mettre en œuvre son pro­gramme gou­ver­ne­men­tal et igno­rer les exi­gences des pays de l’eurozone. C’est impen­sable. La Grèce doit pour­suivre le pro­gramme de réformes, dans son propre inté­rêt et celui de toute “la zone”».
Pour son col­lègue « socia­liste » fran­çais, Michel Sapin, même topo : « Nous sou­hai­tons un dia­logue. Avec un prin­cipe : le res­pect par la Grèce de toutes les règles euro­péennes ». « Une dette est une dette. Rem­bour­ser est un devoir éthique pour un État de droit » (Marine Le Pen, 4 février). D’ailleurs, selon le Com­mis­saire Pierre Mos­co­vi­ci, « la ques­tion est de savoir, main­te­nant, si le gou­ver­ne­ment grec est capable de pré­sen­ter un pro­gramme de réformes sur lequel il n’a pas été élu ».

Face à l’intégrisme sec­taire affi­ché par « les ins­ti­tu­tions de Bruxelles » et leurs porte-voix, les auto­ri­tés grecques ont-elles encore la pos­si­bi­li­té de res­pec­ter les enga­ge­ments pris devant les élec­teurs, à savoir : « Refu­ser l’austérité, tout en res­tant dans “la zone euro”»… ?

Pour répondre à cette ques­tion qui inter­roge toute stra­té­gie de sor­tie de crise, ren­dez-vous ce same­di 25 avril après-midi, où l’on pour­ra dis­cu­ter avec Yior­gos VASSALOS (l’un des res­pon­sables de « l’Initiative de soli­da­ri­té avec la Grèce qui résiste ») du pro­ces­sus de radi­ca­li­sa­tion en train de tra­ver­ser Syri­za et la socié­té pro­gres­siste grecque.